Certains constructeurs n'ont pas participé à l'AMT, mais sont en contact permanent avec l'Amica. Eclairage de Hakim Abdelmoumen, président de l'Amica. Certains constructeurs n'ont pas participé à l'AMT, mais sont en contact permanent avec l'Amica. Eclairage de Hakim Abdelmoumen, président de l'Amica. - Finances News Hebdo : Quel est votre avis concernant la 3ème édition de l'AMT ? - Hakim Abdelmoumen : Le niveau élevé de participation est un signal très fort. C'est l'indicateur le plus évident. Que ce soit de la part des étrangers ou de celle des nationaux, la 3ème édition a nettement dépassé les précédentes, notamment celle de 2010. Il faut souligner que l'usine de Tanger de Renault est un nouveau souffle qui devra nous permettre de développer l'industrie automobile au Maroc avec une vision d'un marché global important qui est celui de l'Europe. Tout le monde avait peur de ne pas réussir le démarrage du site de Renault, notamment les équipementiers et les fournisseurs. Aujourd'hui, nous sommes en mesure de monter en cadence dans la perspective du développement de l'intégration. Le tissu des équipementiers est de plus en plus diversifié permettant la création d'emplois et de valeur ajoutée au Maroc. Tous les industriels nouvellement installés seront amenés à améliorer leur compétitivité et à effectuer leur ancrage dans leur environnement. - F. N. H. : Quelle est alors la prochaine phase ? - H. A. : Nous devons être actifs et avoir une vision claire et précise. Il faut donc recenser les besoins et identifier les opportunités de développement et d'investissement des pièces que l'on pourra industrialiser dans notre pays. Il faut donc aller à l'étranger, notamment en Europe où le savoir-faire est acquis, afin d'attirer les partenaires potentiels en vue d'un rapprochement. La crise, pour nous, est une période de consolidation dont il faut tirer profit. Nous voulons atteindre le degré de maturité pour assurer le décollage du secteur, car nous sommes toujours en phase de création et de développement. Il faut expliquer à nos partenaires que le Maroc commence à devenir un hub intéressant pour leurs activités. - F. N. H. : Pourquoi certains constructeurs annoncés ne participent pas à l'événement ? - H. A. : Nous avons, de la part des constructeurs automobiles européens, des demandes fréquentes pour que leur soit présenté tout le tissu d'équipementiers qui se sont installés ou qui sont en train de s'installer au Maroc, où ils souhaitent s'approvisionner. Il y a, certes, une crise qui impacte le secteur, entraînant des réductions des dépenses qui ont touché les déplacements et les participations à différents évènements. Même s'il n' y a pas une présence effective de certains constructeurs, ils sont en contact permanent avec nous. Ils ont effectué plusieurs visites durant l'année au Maroc. La finalité est la promotion de l'offre marocaine qui, de l'avis de tous les professionnels étrangers, est très prometteuse et intéressante. Le chiffre d'affaires de tout le secteur, au Maroc, ne représente même pas 25% des achats d'une seule multinationale. Tous les atouts existent pour booster notre activité. Il faut repérer et activer les éléments déclencheurs.