Le volume des échanges sur le marché central, durant les 3 premiers trimestres de l'année 2012, recule de 24% par rapport à la même période de l'année précédente. Durant le 3ème trimestre, les personnes morales marocaines et étrangères et les personnes physiques étrangères se sont positionnées en tant qu'acheteurs. D'après les chiffres publiés par le CDVM, le volume global des échanges sur le marché central, durant le 3ème trimestre, s'élève à 4.063 MDH, soit une baisse de plus de la moitié (-57%) par rapport au niveau enregistré durant le second trimestre de l'année. Par ailleurs, le cumul des trois premiers trimestres de l'année enregistre une baisse de 24% par rapport à la même période de l'année précédente. Au niveau des achats, l'analyse du volume boursier confirme la tendance baissière de la Bourse. Ainsi, les achats réalisés par les personnes morales marocaines (PMM) au cours du troisième trimestre 2012 sont en forte baisse (-69%) par rapport au T2 2012. Toutefois, le cumul des achats par les PMM durant les trois premiers trimestres affiche une baisse de 10% par rapport à l'année précédente. Les achats de titres réalisés par les investisseurs étrangers sont également en baisse durant ce troisième trimestre, enregistrant -48% pour les personnes morales étrangères et -17% pour les personnes physiques étrangères. Aussi, les achats par les OPCVM et les personnes physiques marocaines affichent respectivement des baisses de 41 et 22%. Hormis les opérations effectuées par le réseau (+48%), sur ce trimestre, toutes les catégories d'investisseurs affichent des variations à la baisse. Le cumul des trois premiers trimestres de l'année 2012 (19,51 Mds de DH) est en baisse (-24%) par rapport à la même période de l'année précédente, pour toutes les catégories d'investisseurs. En ce qui concerne la répartition des achats par catégorie d'investisseurs, la part des opérations réalisées par les OPCVM est en hausse de 7 points pour s'établir à 25% contre 18% durant le T2 2012. La part des achats réalisés par les personnes morales marocaines est cependant en baisse et ne représente ce trimestre que 40% des opérations des achats contre 57% durant le deuxième trimestre, soit une régression de 17 points. La part des opérations domestiques (hors opérations réseaux) est en hausse au cours de ce trimestre et représente 73% du volume total contre 80% durant le T2 2012. En outre, la part des achats réalisés par les institutionnels est en baisse de 7 points par rapport au 2ème trimestre et représente environ 88% du volume global. Baisse des opérations de vente Du côté des ventes, à l'exception des opérations effectuées par le réseau (+29%), toutes les catégories d'investisseurs ont enregistré durant ce trimestre des baisses des opérations de vente par rapport au T2 2012. Les PME affichent durant ce trimestre une chute importante des opérations de ventes (-76%) par rapport au trimestre dernier. Les opérations de vente effectuées par les PMM et les OPCVM affichent respectivement des baisses de 65 et 36%. Ainsi, le cumul des neufs premiers mois de l'année 2012 est en baisse, par rapport à la même période de l'année précédente, pour toutes les catégories d'investisseurs. La part des ventes réalisées par les PME enregistre une baisse de près de la moitié durant ce trimestre pour s'établir à 13%, contre 24% durant le T2 2012. Par ailleurs, la part des ventes réalisées par les OPCVM représente 36% du volume global, soit une hausse de 12 points par rapport au T2 2012. La part des opérations de ventes domestiques (hors opérations réseaux) se situe aux alentours de 80% du volume total, soit une hausse de 6 points par rapport au niveau réalisé durant le T2 2012. Quant aux institutionnels, ils perdent 8 points de leur part des ventes par rapport au T2 2012 pour s'établir à 84% du volume global soit 3.413,6 MDH. En somme, l'analyse des comportements des différentes catégories sur la base de la situation nette des achats et des ventes fait ressortir que les personnes morales marocaines, les personnes morales étrangères, ainsi que les personnes physiques étrangères se sont positionnées en tant qu'acheteurs durant ce trimestre, alors que les autres catégories d'investisseurs se sont positionnées en tant que vendeurs. Par S. Z. Quelques recommandations issues des travaux de l'OICV Considérant l'importance du rôle que jouent les investisseurs institutionnels dans la croissance économique des pays émergents, l'Organisation Internationale des Commissions de Valeurs (OICV / IOSCO) a réalisé une étude visant à mieux cerner les défis auxquels sont confrontés ces acteurs en matière de développement et de régulation et à fournir des recommandations permettant de les relever. En qualité de membre du groupe de travail de l'OICV sur la gestion d'actifs, le CDVM a contribué à l'élaboration de cette étude portant sur 25 pays. Dans ce cadre, le CDVM a livré aux intervenants dans le marché des capitaux quelques constats et recommandations. Ainsi, les opérateurs doivent promouvoir les normes appropriées pour une bonne gouvernance d'entreprise et toutes autres mesures nécessaires pour la protection des investisseurs. Selon la lettre du CDVM, «un marché de capitaux favorable aux investisseurs institutionnels devrait également avoir des coûts de transaction raisonnables, une large gamme de produits de placement, et une souplesse dans les mécanismes de négociation et de couverture». Dans ce sens, les experts de l'OICV exigent que le processus de lancement de nouveaux produits soit simple, rapide et sans entraves administratives excessives. Il devrait également faire l'objet d'un suivi post-lancement rapproché et de mesures correctrices rapides en cas d'abus...