Le risque de crédit constitue 86% des risques nets pondérés du secteur bancaire. Les fonds propres réglementaires ont cumulé, à fin 2011, un montant de 84,4 Mds de DH, marquant une hausse de 4,2%. Le ratio moyen de solvabilité s'établit à 11,7%, affichant un retrait de 0,6 point, mais reste supérieur au minimum réglementaire. Selon le dernier rapport de Bank Al-Maghrib, en 2011, les risques nets pondérés, comprenant les risques de crédit, de marché et opérationnels ont conservé une croissance dynamique pendant que les fonds propres ont augmenté de manière modérée. Il en a résulté un ratio moyen de solvabilité en retrait par rapport à l'année précédente, mais qui est demeuré supérieur au minimum réglementaire. Ainsi, les risques nets pondérés supportés par les banques se sont établis à 721,6 Mds de DH, marquant une hausse de 9,3%, soit un niveau supérieur à celui observé en 2010. Ils sont constitués à hauteur de 86% du risque de crédit, 8% du risque opérationnel et 6% du risque de marché. Les exigences en fonds propres des banques, au titre des trois risques, ont totalisé 72,2 Mds contre 66 Mds de DH une année auparavant. En ce qui concerne le risque de crédit, les expositions pondérées ont marqué une hausse de 7,3% à 619 Mds de DH, qui fait suite à une croissance modérée de 6,2% en 2010. Cette évolution a résulté de la bonne tenue de l'activité de crédit. Les exigences en fonds propres, au titre de ce risque, se sont élevées à 62 Mds, en hausse de 7,3% par rapport à l'année précédente. Le risque de marché s'est chiffré à 45,8 Mds de DH, s'inscrivant en hausse de 62% contre 25,8% l'année passée, évolution liée notamment aux changements intervenus dans la fixation des pondérations des actifs détenus par les OPCVM de certaines banques. Quoiqu'il ait enregistré un taux de progression plus marqué, le risque de marché a conservé une part limitée dans le total des risques, soit 6%. Les exigences en fonds propres au titre de ce risque sont passées, d'une année à l'autre, de 2,8 à 4,6 Mds de DH. Quant au risque opérationnel, après une augmentation de 17% l'année précédente, il a enregistré une nouvelle progression, mais à un rythme moins élevé, soit 3,8%. Il a totalisé un montant de 56,6 Mds de DH, correspondant à des exigences en fonds propres de 5,6 Mds contre 5,4 Mds de DH en 2010. Bâle III en perspective Les fonds propres réglementaires ont cumulé, à fin 2011, un montant de 84,4 Mds, marquant une hausse de 4,2%. Les fonds propres de base, constitués du capital et des réserves, se sont accrus à un rythme plus élevé, soit 8,1% à 69,5 Mds de DH pour représenter 82% des fonds propres. S'agissant des dettes subordonnées, elles ont augmenté de manière plus rapide qu'en 2010, soit 7,7% contre 3,7%. Le renforcement continu et progressif des fonds propres réglementaires des banques permet à celles-ci de mieux se préparer pour faire face aux nouveaux défis de Bâle III, prévoyant notamment le renforcement des fonds propres tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Considérant une hausse des risques plus marquée que celle des fonds propres, le ratio de solvabilité moyen global des banques s'est affiché à 11,7%, en baisse de 0,6 point par rapport à 2010 et le ratio Tier one à 9,6%, contre 9,7%.