600 cadres se sont donné rendez-vous au Mazagan. L'occasion de remobiliser les troupes et réaffirmer les ambitions de la banque. Il était là. Imperturbable. Détendu et attentif. Entièrement à l'écoute de ses centaines de collaborateurs. De tous ces cadres avec lesquels il a choisi de cheminer pour écrire une autre histoire du Crédit Immobilier et Hôtelier. Une histoire vraie celle-là, débarrassée des miasmes de la mauvaise gestion et des scandales financiers, dans laquelle chaque chapitre s'écrit avec rigueur, professionnalisme et esprit d'équipe pour inscrire le CIH dans une croissance pérenne et durable. Ces chapitres, Ahmed Rahhou, puisque c'est de lui qu'il s'agit, en a défini les contours et en a rappelé la substance lors de la convention des cadres tenue récemment, dans une ambiance pour le moins conviviale : être une banque de référence dans le secteur immobilier, être une banque en mouvement dans le segment des particuliers et des professionnels et rester sélectif dans le segment des entreprises. C'est dit. Mais tout cela ne se décrète pas. Encore faut-il se donner les moyens de ses ambitions. En cela, pour réussir ce tour de force, le PDG du CIH a défini clairement les chantiers prioritaires, lesquels se déclinent en une politique des ressources humaines appropriée, un réengineering des process, la modernisation du système d'information et un dispositif de risque renforcé. Une banque tournée vers l'avenir Aujourd'hui, c'est un truisme d'affirmer que le CIH n'a dans sa ligne de mire qu'un seul objectif: être une banque universelle de référence dans le microcosme bancaire, présente dans tous les corps de métiers. Cet objectif, Rahhou et son équipe le portent en bandoulière et en posent chaque jour les fondements... avec la patience du crocodile et l'instinct d'un chasseur. Car, dans un environnement bancaire très concurrentiel, il va falloir, pour améliorer les indicateurs de base, anticiper sur la concurrence afin de posséder l'avantage de l'offensive. Cela, le CIH, en s'appuyant sur son capital humain et en capitalisant sur ses acquis, est en train de le faire à travers l'agressivité commerciale, une plus grande proximité avec la clientèle, une meilleure qualité de service, la diversification de ses activités, mais également par le biais d'innovations commerciales et financières. Tout en plaçant la qualité au centre de la démarche. «Il faut veiller à la qualité de service à tous les maillons de la chaîne», martèle Rahhou, non sans souligner le projet de certification de deux activités majeures : la monétique et le crédit amortissable. Cette orientation stratégique donne, à l'évidence, ses premiers fruits. L'acquisition de Sofac et Maroc Leasing sont à apprécier sous cet angle, tout comme la multiplication des produits destinés aux particuliers (Pack Ntilak Diali, Pack Mowadaf, Pack Diyafa, PEL Iskane...) et aux entreprises (solutions Spot, opération de financement en devises et change à terme...). L'extension du réseau (ouverture de 52 agences en 2 ans), la création de centres d'affaires immobiliers et la création des centres d'affaires entreprises logent, entre autres, à la même enseigne. Par ailleurs, le CIH c'est un PNB en hausse de 6,2% à 1,3 Md de DH et un résultat de 405 MDH, soit +180% à fin 2011. C'est aussi 120.000 nouveaux comptes de plus pour les particuliers et professionnels, deux fois plus de comptes ouverts pour les entreprises et une productivité qui s'améliore avec un ratio effectif / agence qui s'établit à 7,3. Bien évidemment, tout travail reste perfectible. Raison pour laquelle le CIH a dans le pipe bien d'autres chantiers afin de réaliser des performances autrement plus importantes durant les exercices à venir. Une ambition partagée S'inscrire continuellement dans une dynamique de performance, c'est actuellement le leitmotiv du CIH et un passage obligé pour être une banque universelle de référence. Cette ambition commune chevillée au corps rythme le quotidien de toutes les compétences du CIH. Elles ont d'ailleurs démontré leur pleine adhésion au plan stratégique de développement lors de cette convention des cadres qui a non seulement servi à remobiliser les troupes, mais également à rappeler que le CIH doit impérativement jouer un rôle encore plus accru au sein du système bancaire. En cela, force est de reconnaître que le discours au sein du CIH a foncièrement changé. Après de douloureuses périodes de restructuration durant lesquelles toutes les initiatives étaient quasiment circonscrites en interne, la banque s'ouvre vers l'extérieur et parle désormais innovations, réactivité, performances, meilleur positionnement... Ce discours, Rahhou a même réussi à l'exporter en dehors des frontières de l'établissement bancaire : dans la conscience collective s'instaure petit à petit l'image d'une banque qui se modernise, qui a renoué avec les bénéfices et qui a les yeux rivés sur l'objectif ultime d'être une banque universelle de référence. C'est dire que Rahhou aura réussi un véritable tour de force. Qui en a douté ? Personne. Il a toujours recueilli, partout où il est passé, des suffrages favorables. Parce qu'il sait fédérer autour de lui les bonnes compétences pour atteindre ses objectifs. Parce qu'il est reconnu comme un «ouvrier» qui abat un travail de titan sans triomphalisme aucun. Parce qu'il est reconnu comme étant affable et intègre. Bref, parce que c'est un modèle de dirigeant dont le Maroc d'aujourd'hui a plus que besoin. Ah, s'il pouvait être cloné ! Par D. William De gros chantiers en perspective Le CIH a mis en branle plusieurs chantiers, dont notamment la refonte et l'automatisation des mainlevées, l'optimisation de la gestion des impayés et l'industrialisation de la gestion des engagements par signature. Les déploiements de la position minute et du projet «gestion des dépassements», les refontes du noyau comptable, de l'usine de gestion des crédits et des chaînes de traitement du recouvrement, ainsi que la revue des outils de pilotage restent aussi des priorités. Des priorités auxquelles s'ajoute un dispositif de risque renforcé avec, en autres, la mise en place de la notation interne et d'un dispositif de gestion des risques opérationnels.