La CDG a développé un indice plus représentatif du marché. La méthode de valorisation basée sur le modèle Nelson Siegel est plus précise. Elle permet aux investisseurs et au Trésor d'émettre sur de nouveaux titres amortissables ou à taux variables. Dans un souci de représentativité et de réplicabilité, CDG Capital a conçu un nouvel indice obligataire dénommé MGBX ou «Moccocan Government Bond Index». D'après Hamid Tawfiki, Administrateur Directeur général de CDG Capital, la création de ce nouvel indice s'inscrit dans le cadre d'une réconciliation entre représentativité et réplicabilité. Il répond également à un besoin d'alignement des méthodes de valorisation sur les standards internationaux. Le MGBX ne représente pas une rupture totale par rapport à l'existant, dans la mesure où les innovations introduites apportent une amélioration des pratiques actuelles et permettent une évolution sans heurts. L'indice MBI, créé en 2002, demeure difficilement réplicable et ne peut servir dans la gestion indicielle. «Il présente trois types de limites : des gisements peu liquides, une gestion 100% passive et une méthode qui ne tient pas compte des caractéristiques du marché», souligne Hamid Tawfiki. La méthodologie de construction du MGBX repose sur trois principes fondamentaux : une sensibilité par strate fluctuant autour de celle d'une maturité Ténor du Trésor, une valorisation aux taux zéro-coupon, calculée à partir du modèle de Nelson-Siegel, et un niveau de liquidité approximé par un encours minimal par titre. La méthode NS permet un calibrage des titres et prend en considération toutes les déformations de la courbe. Cet indice permet aux promoteurs d'une gestion indicielle de ne pas reproduire titre par titre la composition d'une strate, mais de se focaliser plutôt sur la maturité Ténor y afférente. Ajoutons à cela que la flexibilité dans la composition du portefeuille, par rapport à celle du benchmark, présente des économies en terme de coûts d'implémentation et offre une plus grande latitude aux gérants pour parier sur leurs anticipations de l'évolution future des taux. En outre, la valeur ajoutée des gérants sera d'autant plus facile à apprécier que la comparaison des performances du portefeuille et de l'indice portera sur une maturité précise. Les titres éligibles sont les bons du Trésor à taux fixe et à remboursement qui répondent à des critères de sélection appliqués en deux étapes : la première en termes de sensibilité et encours de chaque titre, la seconde, en terme de sensibilité moyenne de la strate. La BAM et le CDVM sont à la recherche d'une convergence vers l'actualisation de la méthode en vue d'en avoir une seule pour tout le marché. Les gestionnaires de fonds ont également besoin de cette méthode pour le marché à terme avec une courbe zéro coupon. En terme de représentativité, afin que la performance puisse réellement refléter celle du marché obligataire des titres souverains marocains, le MGBX s'impose un taux de représentativité minimal de 70% de l'ensemble des bons du Trésor existants. La méthodologie de construction de l'indice sera sujette à révision si la configuration du marché obligataire marocain subit des changements majeurs.