Les recommandations des groupes de travail mixtes Maroc-France portent principalement sur les ressources humaines, la formation continue, le dialogue social, la fiscalité, les infrastructures, l'adaptation des procédures administratives… Pour Philippe Confais, Directeur général de la Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc, il est souhaitable, en effet, que cette rencontre et de telles recommandations ne restent pas sans lendemain. • Finances News Hebdo : En préparation de la rencontre du Club de chefs d'entreprise France-Maroc, huit groupes de travail ont mobilisé 70 chefs d'entreprise des deux parties pour identifier les axes d'amélioration du partenariat entre le Maroc et la France. Comment la CFCIM y a-t-elle contribué ? • Philippe Confais : Cette rencontre du Club de chefs d'entreprise France-Maroc est le fruit d'une collaboration étroite entre MEDEF International, la CGEM, l'Ambassade de France au Maroc, notamment son Service économique, la Section Maroc des conseillers du commerce extérieur de la France et la Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc. De nombreux participants, notamment les chefs de file français des différents groupes de travail, sont des adhérents et des élus de la CFCIM, tels que Jean-Pierre Ermenault (Directeur général de Lydec), Thierry de Margerie (président d'Alstom Maroc), ou encore Marc Thépot (Directeur général du Groupe Risma Accor Maroc). Le président de la CFCIM, Joël Sibrac et moi-même avons également participé à cette rencontre et à ces groupes de travail mixtes franco-marocains. Par ailleurs, la CFCIM a mobilisé les entreprises françaises présentes au Maroc afin qu'elles-mêmes et les dirigeants de leur maison-mère en France participent à cet évènement. • F.N.H. : De nombreux conseillers du commerce extérieur de France (CCEF) ont participé, aux côtés de chefs d'entreprise marocains, à ces réunions. Pouvez-vous faire une synthèse des principales recommandations qui ont dominé vos travaux ? • Ph. C. : Huit groupes de travail sectoriels ont été mis en place en amont de cette rencontre : Infrastructures/énergie/transports, partenariats public-privé, tourisme, offshoring, aéronautique, automobile, agriculture/pêche/agro-industrie, capital humain et relations sociales. Chaque groupe de travail a fait le point sur les principales réalisations du secteur et a émis une série de recommandations conjointes (chefs d'entreprise français, chefs d'entreprise marocains). Ces recommandations ont été reprises lors de la rencontre et en particulier lors des ateliers de travail en présence des ministres concernés. Sans vouloir être exhaustif et sans entrer dans le détail, ces recommandations portent principalement sur les ressources humaines, la formation continue, le dialogue social, la fiscalité, les infrastructures, l'adaptation des procédures administratives et la réduction des délais de remboursement, autrement dit et de manière plus générale, sur l'amélioration de l'environnement des affaires et de l'attractivité de la destination Maroc. • F.N.H. : A l'issue de cette rencontre, il a été convenu la mise en place de comités de suivi sectoriels permettant d'évaluer la concrétisation des principales recommandations. Comment ce suivi va-t-il s'opérer ? • Ph. C. : A l'issue de cette rencontre, il a été annoncé, notamment par la voix de Mohamed El Kettani, président du Groupe Attijariwafa bank et co-président marocain du Club de chefs d'entreprise France-Maroc, qu'un suivi de ces recommandations sera effectué dans le cadre de ce même Club. Il est souhaitable, en effet, que cette rencontre et que de telles recommandations ne restent pas sans lendemain. • F.N.H. : Quels sont les retours que vous avez eus suite à cette rencontre de la part des 200 entreprises françaises présentes ? Et surtout, quelles sont leurs principales interrogations sur l'acte d'investir au Maroc ? • Ph. C. : Les entreprises françaises présentes ont été satisfaites de cet événement, rassurées par la vision claire du gouvernement marocain, honorées de la qualité des personnalités présentes (le chef du gouvernement et plusieurs ministres) et du niveau des échanges, satisfaites aussi de voir que le gouvernement marocain entend continuer à développer les relations entre le Maroc et la France. Concernant l'acte d'investir au Maroc, les entreprises françaises souhaiteraient, notamment, plus de souplesse et de réactivité de la part de l'administration marocaine. L'Etat marocain en est conscient et l'évolution actuelle est largement positive. Les choses vont dans le bon sens ! Dossier réalisé par I. Bouhrara