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Pâtes alimentaires et couscous
Publié dans Finances news le 03 - 03 - 2005

Dans un pays célèbre par son couscous, la consommation de cet aliment aux côtés des pâtes alimentaires reste faible comparée à celle des pays voisins à économie similaire. Toutefois, au regard des potentialités du secteur, les performances peuvent être meilleures.
A fin mars 2004, la branche industrielle des fabricants de pâtes alimentaires et de couscous au Maroc comptait 16 unités opérationnelles qui totalisent une capacité de production de 100.000 tonnes. Ce parc des lignes de production marocaine est relativement récent, car plus de 70% des chaînes sont âgés de moins de 10 ans et plus d’un tiers de ces chaînes a été mise en service après l’an 2000. Ces dernières sont entièrement automatisées et équipées des dernières innovations. La production annuelle de la branche est évaluée à environ 55.000 tonnes de couscous et 45.000 tonnes de pâtes alimentaires.
Consommation
nationale
Quand on se reporte aux chiffres disponibles, les consommations moyennes des produits industriels sont de l’ordre de 1,55 kg/an et de 1,60kg/an/ personne pour le couscous. Selon les mêmes sources, ces ratios sont plus élevés en Algérie (plus de 3kg de pâtes/personne/an) et en Tunisie (plus de 14 kg/personne /an).
Les perspectives d’évolution de ce secteur sont prometteuses, car la croissance de la demande est confortée par le flux migratoire des campagnards vers les villes, accompagné d’un changement au niveau des habitudes alimentaires.
Quid de
la distribution...
Deux types de distributions cohabitent : d’une part, les leaders ont construit un réseau de distribution articulé autours des dépôts régionaux, les autres ayant adopté le canal des grossistes, d’autre part.
Concernant les échanges extérieurs, les exportations de couscous ont atteint 2.400 tonnes en 2002. La demande est principalement axée sur l’Europe et l’Amérique du Nord. En revanche, les importations de pâtes sont relativement importantes; elles sont de l’ordre de 5.500 tonnes en 2002, principalement en provenance d’Italie (38%) et d’Espagne (28%). Il existe aussi un puissant courant de contrebande de pâtes et de couscous en provenance d’Algérie; il est estimé à plus de 1.500 tonnes par an.
... et des ressources
humaines ?
Concernant les 16 entreprises de la branche, elles emploient un effectif évalué à 650 personnes dont le taux d’encadrement est de 15%.
Les cadres et le personnel ont, en général, un bon niveau mais les technologies évoluent vite et de nouveaux besoins en connaissances professionnelles apparaissent. C’est ainsi que les entreprises créent de plus en plus de postes pour prendre en charge les aspects sanitaires et l’assurance qualité.
Ces postes pourraient concerner dans un avenir proche le contrôle de gestion (normes de production, le contrôle des prix de revient, etc).
Menaces
et opportunités
La menace la plus immédiate pour les industriels de la branche au Maroc est la perspective d’ouverture des frontières marocaines, suite à la signature des accords de libre-échange avec la Tunisie, l’Égypte et la Jordanie. Il est certes prévu d’harmoniser les politiques agricoles respectives, mais aucun échéancier n’est proposé alors que la libre circulation des marchandises est imminente.
La menace pèse sur l’ensemble de la filière blé : producteurs, collecteurs, minoteries, semouleries et biscuiteries. Le risque social est tel qu’une solution s’imposera nécessairement. D’ailleurs, l’art. 15 des accords de libre-échange fait référence aux clauses de sauvegarde reconnues par l’OMC. Le risque est grand si les autorités n’engagent pas suffisamment tôt les mesures préventives qui s’imposent.
Quant aux opportunités, la plus évidente réside dans l’énorme élasticité de la demande nationale en produits industriels, car actuellement l’offre répertoriée ne couvre pas la totalité de la demande en pâtes alimentaires, tout au plus le tiers. Le potentiel est considérable d’abord sur le plan de la demande locale et aussi pour élargir et mieux valoriser la pénétration des exportateurs marocains en France.
Et chez nos voisins ?
En Tunisie, cette branche connaît une relative concentration : 5 entreprises représentent désormais plus de 80% des capacités de production des pâtes et plus de 60% pour le couscous.
Selon l’INS (Institut National des Statistiques) et le bureau Badis à Tunis, la consommation moyenne est de l’ordre de 14,4 kg de pâtes alimentaires par an et par habitant.
Le marché tunisien des pâtes et couscous est beaucoup plus élevé qu’au Maroc. L’évolution de la production pour les seuls besoins nationaux montre que la consommation tunisienne a augmenté d’environ 50% au cours de la décennie écoulée (54% pour les pâtes alimentaires et 34% pour le couscous).
Le marché tunisien des blés durs et tendres et des produits qui en découlent (farines, semoules, pains, pâtes, couscous) est fortement encadré. La tutelle est exercée par l’Office des céréales qui détient le monopole légal des achats et des importations de blés durs et de blés tendres.
Des mécanismes de compensation mis en place par la Tunisie permettent d’une part d’harmoniser les prix des farines et semoules sur l’ensemble du territoire national et, d’autre part, de garantir les marges des minotiers et semouliers.
Quelle stratégie
adopter ?
Les avantages et handicaps des industriels de la branche pâtes alimentaires et couscous au Maroc conduisent à recommander une concentration des moyens et des efforts pour optimiser le potentiel du marché local et améliorer la rentabilité des entreprises. Ceci dans le but d’arriver à créer un environnement plus propice aux entreprises leur permettant d’être compétitives au niveau des marchés extérieurs, car la compétitivité des industries marocaines dans cette branche reste faible, au niveau international.
Si une stratégie ciblée est adoptée par cette branche d’industrie, les exportations devraient, selon toute vraisemblance, croître à l’avenir.
La stratégie recommandée est de consolider la situation financière et commerciale des entreprises, dans le but d’améliorer la compétitivité.
D’autres actions doivent aussi être entamées, il s’agit notamment d’explorer les potentialités commerciales du marché national, mais aussi de structurer les relations avec les autorités (fiscalité, législation, douanes, qualité, répression des fraudes).


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