■ Le PIB du tourisme a enregistré une hausse de 7,9%. ■ Il contribue à hauteur de 7,3% au PIB national. Dans un contexte de crise internationale, la réduction de la dépendance du Maroc de la contrainte externe s'avère désormais une nécessité dans les principaux secteurs de l'économie. Parmi les secteurs stratégiques, celui du tourisme figure en bonne position. Il ne s'agit pas de fermer les frontières et de vivre en autarcie mais de favoriser la demande intérieure comme une véritable locomotive de développement. Au cours des trois dernières années, les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs mesures à même de soutenir le pouvoir d'achat et faire jouer à la demande interne un rôle important. Au regard des résultats du compte satellite du tourisme (flux financiers), l'activité du secteur dépend à 70%, voire plus, de l'Europe, notamment les principaux marchés émetteurs. A la situation économique difficile que vivent ces marchés s'ajoute une volonté politique de promouvoir la consommation locale. Les dernières statistiques du compte satellite du tourisme font montre d'une relative amélioration des activités touristiques. En dépit d'une conjoncture difficile, la consommation intérieure du secteur a connu une augmentation en valeur de 8,4%, passant de 82,8 Mds de DH en 2009 à 89,7 Mds de DH en 2010 et représentant 11,7% du produit intérieur brut, en hausse de 0,4 point par rapport à l'année passée. Dans cette consommation, le tourisme récepteur, qui représente 73,4%, est passé de 61,1 milliards de dirhams en 2009 à 65,8 milliards en 2010, progressant ainsi de 7,7%. Sa part dans le PIB s'est améliorée de 0,3 point. De son côté, la consommation du tourisme interne émetteur, qui constitue 26,6% de la consommation intérieure, a enregistré une hausse de 10,3% pour atteindre 23,9 milliards de dirhams au lieu de 21,6 milliards en 2009. Par rapport au PIB, elle a gagné 0,3 point passant de 3% en 2009 à 3,3% en 2010. Globalement, la valeur ajoutée du secteur du tourisme a augmenté de 8,9% passant ainsi de 42,5 milliards de dirhams en 2009 à 46,2 milliards en 2010. Sa part dans la valeur ajoutée globale de l'économie nationale représente 6,7% au lieu de 6,5% en 2009. Le PIB du tourisme a, quant à lui, marqué une évolution de 7,9% se chiffrant à 55,9 milliards de dirhams au lieu de 51,8 milliards en 2009. Sa contribution à la formation du PIB a atteint 7,3%, en augmentation de 0,2 point par rapport à 2009. En effet, même si la consommation du tourisme émetteur (Marocains et résidents au Maroc) a enregistré une forte progression de 10,3% à 23,6 Mds de DH, nous sommes loin de mettre en place ce matelas nécessaire surtout en temps de crise. Il est de 26,6% contre 63,4% provenant du tourisme récepteur (internationaux). Certains professionnels appellent cependant à prendre ce ratio avec des pincettes, car il ne refléterait pas le poids réel du tourisme intérieur. Selon eux, ce pourcentage englobe le chiffre d'affaires des agences de voyages et des dépenses des Marocains à l'étranger. De toute évidence, le challenge est d'arriver à cet équilibre. ■