Décision de la CJUE : La Belgique réitère son attachement au partenariat stratégique entre l'UE et le Maroc    Affaire « Escobar du Sahara » : L'ancien président de CAF cité comme témoin    La Finlande soutient la déclaration conjointe concernant l'arrêt de la Cour de justice de l'UE, réaffirmant son ferme attachement au partenariat stratégique UE-Maroc    Sommet de la Francophonie : Akhannouch réaffirme l'attachement du Maroc au multilinguisme    Francophonie: Le SG de l'ONU souligne le rôle de l'OIT pour relever les défis mondiaux    Accord de pêche Maroc-UE : la FENIP appelle à chercher de nouveaux marchés après la décision de la Justice européenne    Interview avec Redouane El Haloui : « Nous allons établir des data centers accessibles à tous »    Cartographie réinventée : Ce que Google apporte de nouveau    Netanyahou-Macron, ça brûle    Nouveau pacte de défense entre Séoul et Washington    Conférence internationale sur un monde sans faim, en novembre à Addis-Abeba    Salon du cheval. SAR le Prince Moulay El Hassan préside la finale du prix Mohammed VI de Tbourida    Botola D1. J5 : Le huis clos à Kénitra et Berrechid ce soir !    Botola DII. J2: Aujourd'hui, OCK-RCOZ à 19h00 au lieu de 16h00    Liga J9 : Akhomach au Bernabéu ce soir !    Soyez à l'écoute des appels d'aide de votre rein : Symptômes et examens biologiques    Prévisions météorologiques pour le dimanche 06 octobre 2024    Ouverture de la saison 2024 : Entre passion et durabilité, la chasse sous haute surveillance [INTEGRAL]    Un « grand mariage » et de costauds superlatifs    MAGAZINE : Meriam Benkirane, longévité de la beauté éphémère    Moussem culturel : Politique, littérature, arts et médias à Assilah    L'actrice Naima Lamcharki tire sa révérence    Signature à Rabat d'une convention de partenariat entre le Comité national de la musique et l'Académie des beaux-arts de Fujairah    Polisario welcomes ECJ rulings, criticizes European states    Diaspo #357 : Tariq El Kahodi, la vision qui prend le dessus sur la vue    Maroc : Le 1er Rabii II 1446 (AH) correspond à samedi 5 octobre 2024    Maroc : Averses orageuses, grêle et rafales de vent ce dimanche    CJEU ruling : Hungary reaffirms support for EU-Morocco partnership    Compétitivité : le Royaume-Uni part à la conquête des investisseurs    Turquie : l'inflation a ralenti à 49,38% sur un an    UNICEF: 250.000 enfants souffrent d'une crise alimentaire sévère au Tchad    Accords de pêche: La Belgique réitère son attachement au partenariat Maroc-UE    IFC et CDG Invest boostent la croissance en Afrique de Retail Holding    Décision de la CJUE. La Hongrie tient au partenariat stratégique UE-Maroc    Sit-in des étudiants en médecine : un nouveau cri contre la réduction de la durée des études    Migration : 2e examen régional du Pacte de Marrakech, les 9 et 10 octobre    Décision CJUE : la prompte réaction européenne pour préserver les liens avec le Maroc    CHAN 2025 : une édition particulièrement compétitive    Nouvelles règles anti-déforestation : mise en œuvre reportée au niveau de l'UE    Le Maroc n'est pas dans les BRICS, mais son caftan y est    La 13ème édition de la Rencontre des amateurs de la musique andalouse du 10 au 13 octobre    L'actrice Naïma Lamcharki tire sa révérence    La scène artistique marocaine en deuil : Naïma Lamcharki n'est plus    Commune de Tanger : Un budget de 1,16 milliards de DH arrêté pour 2025    Lutte contre les bidonvilles : Remise des clés d'appartements aux premiers bénéficiaires à Casablanca    Le ministre espagnol des Affaires étrangères réagit rapidement aux décisions de la Cour de justice de l'Union européenne et renouvelle le soutien de l'Espagne à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Salon du Cheval. Tbourida : Un canon d'énergie et de tradition    Foot féminin: le Mondial U17 Maroc-2025 aura lieu du 17 octobre au 8 novembre 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Médiation et arbitrage : Le Maroc, un hub naissant en manque de promotion
Publié dans Finances news le 11 - 11 - 2017

Historiquement favorable à l'arbitrage international comme mode de résolution des différends, le Maroc dispose d'atouts à même d'en faire un siège régional et international à l'instar d'autres places. Encore faut-il qu'il fasse l'effort de sa promotion.

Le Royaume est parmi les premiers pays à avoir signé et ratifié la Convention de New York, pour la reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales étrangères de 1958, de même que la convention de Washington, pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants d'autres Etats en 1965, portant création du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Il a depuis franchi un important gap, puisqu'aujourd'hui le pays veut s'ériger en place régionale et internationale de l'arbitrage. Pour cela, le Maroc a lancé plusieurs chantiers, notamment l'adoption de la loi 08-05 abrogeant et remplaçant le chapitre VII du titre V du Code de la procédure civile et qui est entrée en vigueur en 2007. Une loi qui subira sous peu un toilettage, 10 ans après son entrée en vigueur.
«Le Maroc a une longueur d'avance certaine, puisque le pays a été précurseur en signant et ratifiant des conventions internationales, celle de New York en 1958 et celle qui a créé le CRDI en 1965. La loi est très favorable mais nous essayons de l'améliorer parce que c'est la pratique qui montre les limites d'un texte de loi. Aujourd'hui, nous avons compris que par rapport à quelques dispositions et par rapport à la jurisprudence dans des tribunaux marocains, la lecture peut être faussée et donc la rédaction est à faire évoluer. Nous avons identifié les pistes d'amélioration avec le département concerné au sein du ministère de la Justice, pour retoucher la loi et nous espérons l'avoir très prochainement parce que c'est un gage de performance de la place d'arbitrage qu'est le Maroc», explique Hicham Zegrary, secrétaire général du Centre de médiation et d'arbitrage de Casablanca.
Des atouts majeurs que le Royaume a donc fait prévaloir lors de la 3ème édition de la conférence Casablanca arbitration days 2017, organisée par Casablanca Finance City et tenue autour des derniers développements de l'arbitrage et la médiation en Afrique et au Maroc. L'occasion de présenter le nouveau règlement du CEMAC, entré en vigueur depuis le 1er janvier 2017 et disponible en quatre langues. «Il a été porté par la Cour d'arbitrage et a pris du temps pour le faire. Il y a eu un benchmark des meilleures pratiques qui existent sans faire du copier-coller. Le deuxième point de force est que nous avons une Cour diversifiée. Nous ramenons des praticiens qui ne font pas partie du centre mais qui apportent un regard externe, un regard du monde sur l'arbitrage en Afrique et au Maroc», relève le SG du CMAC, qui se veut l'interface de la place marocaine en matière d'arbitrage international.
Le centre est certes récent mais il est le résultat de la coopération de deux centres historiques, notamment la Cour marocaine d'arbitrage créée en 1997 et le Centre euro-méditerranéen de médiation et d'arbitrage créé en 2009. «Nous avons grâce aux efforts consentis, et Casablanca Finance City a travaillé dans ce sens-là, fait émerger le CMAC qui dispose aujourd'hui de ses Cours de médiation et d'arbitrage, de ses clauses et de son règlement. Des atouts qui le prédisposent à acquérir une dimension régionale et internationale. De par notre position géographique, et la posture aujourd'hui de notre pays, notamment une grande crédibilité auprès du continent mais aussi auprès de nos partenaires européens, asiatiques et arabes présents en force à cette édition, le CMAC a vocation à devenir un centre international et à faire émerger davantage l'arbitrage et la médiation au Maroc et en Afrique», défend Hicham Zegrary.
Des qualités que partage Emmanuel Gaillard (photo), professeur agrégé aux Facultés de droit, avocat au Barreau de Paris et associé Shearman & Sterling LLP, Paris : «Il y a une très grande concurrence internationale pour attirer des arbitrages dans les différents Etats, car en plus d'être un mode alternatif de règlement de différends, c'est également un marché avec tous ceux qui gravitent autour. Depuis longtemps, le Maroc a été favorable à l'arbitrage, puisque le pays a été parmi les premiers à signer et ratifier la convention de New York de 1958 qui est la constitution du droit de l'arbitrage et la convention de Washington en matière d'investissement. De même qu'il dispose de nombreux traités de protection de l'investissement, une bonne loi et de juges favorables à l'arbitrage. Ce qui permet à ce mode alternatif de règlement de différends de se développer».
Le Maroc a de ce fait de nombreux atouts, notamment une carte majeure qu'est la stabilité politique, et un cadre réglementaire favorable, qu'il faudrait compléter par des traités sur la protection de l'investissement en Afrique subsaharienne. Mais un point manque à l'appel auquel il faut impérativement remédier : faire la promotion internationale de la place marocaine pour que l'arbitrage se développe davantage et qu'elle soit reconnue pour être un siège de l'arbitrage à l'instar de Paris, la Suisse ou Singapour, note Emmanuel Gaillard.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.