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Crise Européenne : Le diagnostic de Tarik El Malki
Publié dans Finances news le 17 - 11 - 2011

■ Sur le plan financier, le risque de contagion reste minime dans la mesure où le Maroc dispose d'un système financier peu intégré à celui international.
■ Sur le plan économique, quelques signes de ralentissement se font déjà ressentir.
■ Diagnostic de la situation avec Tarik El Malki, docteur en sciences économiques et membre du Centre Marocain de Conjoncture.
✔ Finances News Hebdo : Le continent européen traverse aujourd'hui une crise sans précédent et qui risque de se prolonger. Quelle lecture faites- vous de cette crise ?
✔ Tarik El Malki : La crise qui secoue la zone Euro depuis l'année dernière est très instructive dans la mesure où elle est porteuse d'un certain nombre d'enseignements. Cette crise est en réalité triple : politique dans la mesure où elle s'est traduite par une incapacité des dirigeants de la zone Euro à apporter une réponse cohérente et coordonnée à cette crise ; ce qui dénote une absence de leadership politique évidente. Ceci s'est traduit par une crise de confiance vis-à-vis des institutions européennes et surtout vis-à-vis de l'euro, alimentée par des attaques spéculatives contre cette monnaie entraînant un affaiblissement de celle-ci. Cette crise est ensuite budgétaire dans la mesure où elle s'inscrit dans le prolongement de la crise de 2008 lorsque les Etats ont injecté plus de 200 milliards d'euros afin de sauver leurs banques. Ces plans de sauvetage n'ont fait que creuser la dette publique et le déficit des Etats ; ce qui a provoqué la crise actuelle. Enfin, la crise est également bancaire dans la mesure où les banques en 2008 se sont financées auprès des Etats à des taux réduits et ont ensuite prêté à des Etats potentiellement risqués (Grèce, Portugal) à des taux de plus en plus élevés jusqu'au moment où ces Etats se sont retrouvés étranglés par le poids de la dette et ont menacé de faire défaut. Ces mêmes banques, ayant pris des risques inconsidérés, se tournent aujourd'hui vers leurs pays respectifs afin d'être recapitalisées en fonds propres. Ces banques doivent, à mon sens, être recapitalisées par les Etats eux-mêmes qui doivent entrer dans le capital afin de les contrôler et les réformer. Cette crise, au-delà de la dette, révèle également le rôle des agences de notation et montre à quel point celles-ci déstabilisent à la fois les Etats lorsque ceux-ci sont dégradés (augmentation des taux d'intérêt, fuite des investisseurs, etc.) et le fonctionnement des marchés. Tout ceci pour dire que la réponse à cette crise doit se faire à deux niveaux : le premier niveau, européen, s'est traduit par des plans de sauvetage de certains pays (Grèce, Irlande, Portugal, etc.), la création de mécanismes de stabilité financière (le Fonds européen de stabilité financière doté à l'origine de 440 MM euros dont la dotation a été revue à la hausse) ; ainsi que des réformes institutionnelles à travers le renforcement du Pacte de stabilité et de croissance européen. Mais la véritable question pour la zone Euro est celle de la mise en place d'un véritable fédéralisme européen avec l'accélération de la convergence budgétaire et fiscale. Certains proposent également la mise en place d' «eurobonds», c'est-à-dire la mutualisation de la dette des Etats membres de la zone Euro afin d'éviter qu'un pays défaillant ne mette en péril toute l'Europe. Ceci aurait également comme effet de limiter la spéculation. Ce qui m'amène au second niveau de réponse, le niveau mondial. En effet, cette crise doit être l'occasion de réformer les marchés financiers et combattre les comportements spéculatifs. Des réformes sérieuses doivent être envisagées, parmi lesquelles la mise en place d'une taxe sur les transactions financières (le principe a été adopté lors du dernier G20), l'interdiction de la «finance de l'ombre» (paradis fiscaux, fonds spéculatifs, etc.), le contrôle des établissements de crédit, la réforme des agences de notation, etc.
✔ F. N. H. : Quelles pourraient être les retombées sur le Maroc dont les 2/3 des échanges commerciaux sont effectués avec ce continent et dont une grande partie des investissements sont européens sachant que l'Europe adopte aujourd'hui une politique d'austérité ?
✔ T. E. M. : S'agissant du Maroc, il n'y a pas de risque de contagion sur le plan financier dans la mesure où notre système financier est très peu intégré au système financier international et où la politique de change est assez restrictive, ce qui limite fortement les mouvements de capitaux à l'extérieur du pays. En revanche, cette crise de l'euro préfigure une récession économique dans la zone dont les signes annonciateurs sont déjà là : politiques d'austérité, chômage en hausse, contradiction de la demande intérieure, etc. Ce qui pourra impacter le Maroc a quatre niveaux : la baisse de la demande extérieure adressée au Maroc ; la baisse des recettes touristiques ; la baisse des transferts MRE et la baisse des flux d'investissements étrangers. Souvenons-nous de 2009 annus horribilis pour le Maroc en matière d'échanges extérieurs (baisse des importations en provenance de l'UE de 18% et baisse des exportations vers l'UE de 19%), et baisse des flux d'IDE et des recettes touristiques. Ces performances faisaient suite à la récession qui a frappé l'Europe cette année-là. Au terme des 9 premiers mois de l'année 2011, on constate une évolution positive des exportations marocaines, mais à une vitesse nettement plus ralentie que celle d'il y a un an. Leur croissance n'a été que de 19,1%. Comparativement à 2010, ce taux a été réduit de 6,4 points de pourcentage. Et encore, il faut bien voir que cette hausse de la valeur des exportations tient beaucoup plus au renchérissement de certains produits sur les marchés internationaux qu'à une réelle expansion des volumes importés. Les mêmes données révèlent en effet que, globalement, les tonnages écoulés sur les marchés extérieurs sont en baisse de près de 5% par rapport à la même période de l'année précédente. Enfin, on observe déjà des signes de ralentissement au niveau du secteur du textile (entrée de gamme).
✔ F. N. H. : Est-ce que, d'après-vous, la politique de diversification entamée au cours des dernières années de nos exportations vers d'autres continents tels que l'Asie, l'Afrique et l'Amérique sont à même de limiter les conséquences ? Dans le cas contraire, quelle est la stratégie que devrait désormais adopter le Maroc en matière de politique commerciale pour éviter de telles situations ?
✔ T. E. M. : Présentées sous l'angle géographique, les exportations marocaine sont écoulées pour l'essentiel sur le continent européen à hauteur de 75% en moyenne sur la décennie 2000-2010, suivi de l'Asie avec une part de 11.5%, les continents américains et africain ferment la marche avec respectivement 7% et 6%, la présence des produits marocains en Australie-Océanie est quasiment insignifiante. Au total, l'Europe en tant que continent ou groupement économique, représente ce qu'on appelle le «marché pertinent» pour les produits fabriqués au Maroc. C'est ce qui explique la forte sensibilité de l'économie nationale à l'évolution de la conjoncture qui prévaut dans ce groupement. Aussi, cette dépendance vis-à-vis de l'économie européenne met en exergue la vulnérabilité économique du Maroc vis-à-vis de ses traditionnels partenaires commerciaux surtout en cas de crise. Cela doit pousser le Maroc à diversifier progressivement ses partenaires commerciaux, notamment vers des pays émergents et les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Ainsi, l'Inde, le Brésil et le Pakistan constituaient presque 14% des exportations des biens du pays en 2010 (OMC). Cette diversification ne s'effectue toutefois pas au niveau régional. Malgré une volonté politique et des efforts vers une meilleure intégration régionale, tels que la conclusion de l'Accord d'Agadir, les flux d'échanges régionaux restent marginaux. Une nouvelle dynamique pourrait être lancée à travers la possibilité de mise en place d'un accord de libre-échange (ALE) avec l'Afrique, qui représente un gisement d'opportunités peu exploitées jusqu'à présent. Le même principe doit prévaloir en ce qui concerne les flux d'IDE. L'UE restant le premier investisseur au Maroc, ce dernier doit diversifier ses sources d'investissement. En tout état de cause, le Maroc doit profiter de son positionnement géographique afin de s'ouvrir non seulement à d'autres pays de la région méditerranéenne et du Golfe, mais aussi d'accentuer son ouverture outre-Atlantique. Les BRIC et les nouveaux marchés asiatiques émergents sont également des sources dynamiques de diversification.
✔ F. N. H. : En dépit de la mise en œuvre de plusieurs engagements tels que l'OMC, la conclusion de plusieurs accords de libre-échange…, le déficit commercial ne cesse de se creuser. Quelles sont d'après-vous, les raisons inhérentes à la dégradation du taux de couverture ?
✔ T. E. M. : Vous avez raison de souligner la problématique du déficit de la balance commerciale et son corollaire, la dégradation du taux de couverture. Sans oublier la détérioration de la balance des paiements. L'étude des données statistiques dans une perspective de long terme (2000-2010) montre que la progression des exportations marocaines n'a cessé de reculer. Le taux de couverture des marchandises importées par celles exportées s'est fortement détérioré depuis 2007 pour atteindre à peine 42,8% en 2009 contre 74% en 1997 et presque 80% en 1988. En particulier le taux moyen de couverture n'aura été que de 55,28% sur la dernière décennie (2000-2010) contre respectivement 68% et 61% sur les deux décennies antérieures (décennies 1990 et 1980). Le déficit de la balance commerciale atteint déjà plus de 138 milliards de MAD à fin septembre 2011, soit une augmentation de 24,6% par rapport à la même période de l'année dernière. Ceci est très inquiétant. Les causes sont multiples. Conjoncturelles tout d'abord : la dépendance croissante du Maroc en matière énergétique, mais aussi alimentaire, en particulier pendant les années de sécheresse ; une demande extérieure qui a fléchi avec la crise économique mondiale, sur le marché des produits manufacturés et les produits agricoles à haute valeur ajoutée ; et les fortes fluctuations des prix des phosphates sur les marchés internationaux.
Il y a ensuite des raisons structurelles à ce creusement du déficit. La première, de loin la plus importante, est à rechercher au niveau de la capacité de l'économie marocaine à développer une offre de produits qui soit avantageuse aussi bien en termes de prix que de qualité. Les résultats enregistrés jusque-là montrent que les activités d'exportation peinent encore pour atteindre les niveaux d'efficacité, de performance et productivité de leur permettant de relever le défi de la compétitivité sur les marchés internationaux. D'un point de vue global, les analyses portant sur les sources de croissance font état d'une contribution limitée de la productivité des facteurs. Le déficit de compétitivité se manifeste aussi à travers la faible évolution de la productivité du travail qui, conjuguée à la progression soutenue des niveaux des salaires, contribue à la hausse du coût unitaire du travail et l'alourdissement des charges de production. Le potentiel de compétitivité-prix se trouve ainsi grevé en l'absence d'effets compensatoires résultant de la dynamique de productivité. Au plan des structures de production, l'offre disponible demeure encore peu diversifiée en comparaison aux possibilités que présentent les marchés extérieurs. A titre de comparaison, le Maroc exporte 42 produits par million d'habitants, contre 130 pour la Tunisie et 160 pour la Malaisie (Banque mondiale). Enfin, la baisse continue du taux de couverture peut également s'expliquer par la faiblesse de la diversification au niveau des marchés sur lesquels ces produits sont écoulés.
Conscient de ces lacunes, le gouvernement a lancé en 2009 une stratégie globale visant à combler le gap de compétitivité par rapport aux pays concurrents, à diversifier l'offre exportable et à investir de nouveaux marchés. Il s'agit du plan Maroc Export Plus. Sur un autre plan, la dynamisation des exportations marocaines pourrait se faire à travers notamment la mise en place de l'ALE signé avec l'UE en 2000 et qui doit entrer en vigueur en mars prochain. Cet ALE prévoit l'instauration d'une zone de libre-échange pour les produits industriels européens et une suppression totale des droits d'importation. En outre, la crise en Europe pourrait être profitable à certains secteurs à la condition que les entreprises sachent en tirer profit. A titre d'exemple, le secteur textile pourrait tirer profit de certains atouts naturels dont jouit le Maroc (proximité géographique avec l'UE) mais également de l'accès préférentiel basé sur les «règles d'origine» prévoyant la possibilité de cumul d'origines. D'autres secteurs pourront se développer, tels quel les métiers mondiaux du Maroc (MMM) ou encore, à plus long terme, les secteurs liés à l'énergie «verte» (solaire, éolien, etc.). Ce qui aura également pour effet de limiter la dépendance énergétique du Maroc vis-à-vis des énergies fossiles et réduire la facture énergétique du pays.
✔ F. N. H. : La crise que vit aujourd'hui l'Europe est en partie liée à son surendettement. Aujourd'hui, la dette publique marocaine représente 60% du PIB. Est-ce que le Maroc ne risque pas de vivre cette situation sachant qu'il y a quelques années dans un pays riche comme la France, la dette représentait 60% du PIB ?
✔ T. E. M. : S'agissant de l'endettement public, celui-ci tourne aujourd'hui autour de 60%. Ce qui est soutenable pour une économie telle que le Maroc. Le Maroc n'est ni la Grèce ni le Portugal. En revanche, le déficit budgétaire est à surveiller de près dans la mesure où, de l'avis des experts, celui-ci devrait dépasser les 5% au terme de l'exercice 2011. Ce qui est d'autant plus dommageable que celui-ci avait été largement réduit ces dernières années. La raison tient essentiellement aux dépenses sociales exceptionnelles liées au contexte régional en forte turbulence. Les dépendances additionnelles au titre de 2011 seront de près de 25 MM MAD (charges de la compensation, augmentation des salaires et retraites dans la fonction publique, etc.). Mais il faut être vigilant car l'austérité ne doit pas être la réponse à apporter à la lutte contre le déficit public. L'austérité alimente la récession à travers la contraction de la demande intérieure. Il faut, certes dégager des économies dans les dépenses de fonctionnement de l'Etat mais surtout ne pas toucher aux dépenses d'investissement qui génèrent de la croissance. La solution afin de juguler le déficit réside dans la mise en place d'une vaste réforme de la fiscalité, qui soit juste, équitable et basée sur la progressivité, et à travers la mise en place d'une vaste stratégie de relance de croissance qui soit axée sur la découverte de nouveaux gisements de croissance. Il faut en finir avec les plans sectoriels dans la mesure où la question de leur viabilité se pose avec acuité (absence de cohérence, etc.). Sans oublier l'éternel dilemme de la Caisse de Compensation que le gouvernement n'a pas su réformer et dont le poids financier met gravement en danger la viabilité de nos finances publiques. ■
Propos recueillis par Soubha Es-Siari


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