■ Promotion des exportations en développant l'offre et en ciblant les marchés potentiels… ■ Signature de six conventions de partenariat avec le secteur privé. Doubler la valeur des exportations à l'horizon 2015 et la tripler d'ici à 2018. Tels sont les objectifs assignés à la stratégie Maroc Export Plus mise en œuvre en juin 2009. Lors de la conférence de presse organisée récemment au siège du ministère du Commerce extérieur, Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur, n'a pas manqué de rappeler que «le Maroc est entré dans une phase d'ouverture commerciale depuis une décennie, signant ainsi plusieurs accords commerciaux». En effet, les accords de libre-échange donnent accès à 55 pays représentant un marché d'un milliard de consommateurs. Etat des lieux de la balance commerciale Les exportations au Maroc vont bon train. Atteignant, voire dépassant les objectifs de MEP, celles-ci ont réalisé un taux de croissance exceptionnel en 2010 (contribution au PIB à hauteur de 3,4 points), mais ont été toutefois rattrapées par les importations durant l'année 2011. A titre d'illustration, les seules importations des produits énergétiques et alimentaires dépassent le déficit de la balance commerciale. Le rapport entre ces deux paramètres a atteint 137% en 2007 et 121% à fin août 2011. La cause n'est nullement attribuée à une augmentation des volumes mais des tarifs, suite à la hausse des prix des matières premières. Mais le ministre se veut optimiste. Selon lui «si tous les plans fonctionnent correctement, le pays ne connaîtra plus de déficit commercial à l'horizon 2014». D'un autre côté, le Maroc éprouve certaines difficultés associées à la régulation des importations. Maâzouz met en garde contre la propagation de deux risques majeurs : «l'immigration clandestine et son corollaire, les importations clandestines». Face à cette réalité, le développement des exportations reste le levier à développer par excellence pour tendre vers l'équilibre extérieur. A cette fin, les axes stratégiques de Maroc Export Plus reposent essentiellement sur le développement de l'offre exportable par le déploiement des stratégies sectorielles et le ciblage des secteurs et des produits à promouvoir à l'international tels que l'offshoring, le textile et cuir, les TIC, l'automobile… Aussi, pour consolider la position du Maroc sur ses marchés traditionnels et diversifier les produits exportables vers de nouveaux marchés, MEP prévoit non seulement de poursuivre une politique de ciblage des marchés, spécialement ceux de l'Afrique et de l'Amérique (27 marchés ciblés en 2010 contre 15 en 2007), mais également d'accompagner les acteurs pour leur développement à l'international. Plusieurs conventions signées pour promouvoir les exportations Parallèlement à l'ensemble de ces mesures, des actions transversales ont été initiées suite à la signature de six conventions de partenariat avec le secteur privé sur la période 2011-2015. Le contrat croissance à l'export vise à mettre en place des mesures opérationnelles d'une durée de 3 ans en faveur de 375 entreprise. D'un budget de 937,5 MDH, la convention consiste à accompagner individuellement les entreprises marocaines exportatrices ou s'engageant à le devenir. La mesure relative à l'audit à l'export consiste à auditer 1.000 entreprises. L'objectif étant d'évaluer la capacité de préparation des entreprises à l'export. L'enveloppe qui y est alloué est de 27 MDH. Le programme d'appui aux consortiums d'exportation prévoit l'amélioration du cadre incitatif et de gouvernance des consortiums d'exportation. Initié 6 ans auparavant, ce n'est qu'en 2010 que ce dernier a donné ses fruits avec la constitution de 21 consortiums. L'ambition du ministère est d'atteindre 55 consortiums à fin 2015 en engageant un budget de 120 MDH. En partenariat avec l'université Al Akhawayn et l'université internationale de Rabat, le contrat relatif à la formation diplomante et continue, d'un budget de 7,3 MDH, aspire au renforcement des capacités en commerce international des ressources humaines des organismes publics et entreprises opérant dans ce domaine. L'internationalisation des salons professionnels est une initiative qui nécessite un budget de 60 MDH et concerne, entre autres secteurs, les nouvelles technologies, l'industrie pharmaceutique, électrique et de l'automobile. La dernière convention a trait à l'appui à la certification de 3.818 petits et moyens producteurs agricoles. D'un montant de 10,6 MDH, les articles à certifier concernent les produits biologiques, conventionnels de niche et ceux de terroirs. Maroc Export Plus a ainsi pointé les secteurs prioritaires sur la base de la compétitivité de leur offre exportable et leur impact potentiel sur l'accroissement des exportations. ■