Après une année 2010 très difficile, la Sonasid a pu enfin sortir la tête hors de l'eau à fin septembre 2011. Le chiffre d'affaires s'est établi à 2,76 Mds DH contre 2,19 au premier semestre 2010 grâce à un pilotage efficace de la marge et des expéditions de la billette. Le résultat net consolidé est de 92 MDH contre 83 à la même période de l'année 2010. Après une année 2010 extrêmement difficile, la Sonasid commence petit à petit à voir le bout du tunnel. Les résultats affichés au premier semestre 2011 sont en redressement par rapport au semestre précédent. Mais cela n'empêche pas Ayoub Azami, Directeur général de Sonasid, de tempérer son optimisme. «Le second semestre de l'année 2011 sera plus difficile du fait de la faiblesse de l'activité». Cette faiblesse, il l'attribue au printemps arabe et au Ramadan dont les effets ne se manifesteront qu'au second semestre 2011. Il l'attribue aussi à la fête de l'Aïd Al Adha. Ajoutons à cela les prévisions du FMI qui n'augurent rien de bon et qui tablent plus sur une récession. Avant de dévoiler les résultats enregistrés au titre du premier semestre 2011, le Directeur de la Sonasid a tenu à rappeler quelques faits marquants. Le premier message clé est la surcapacité sur le pourtour de la Méditerranée qui subsiste, entraînant une pression sur les prix. Au Maroc, la surcapacité a augmenté d'environ 15% par rapport à 2010. Autre fait important : la Chine qui continue à caracoler tout en maintenant le prix de la ferraille élevé. Les principaux indicateurs financiers mettent en relief la performance des orientations stratégiques du sidérurgiste, et ce malgré un marché qui présente les challenges cités ci-dessous. En ce qui concerne les comptes sociaux, le résultat net affiché à fin septembre 2011 est de 103 MDH, en rupture avec les pertes du second semestre de 2010 (-102 MDH) et en progression de 56 MDH par rapport au premier semestre 2010. Et ce grâce à un redressement des marges. Le chiffre d'affaires s'est établi à 2,75 contre 2,16 Mds de DH au premier semestre 2010. Le résultat d'exploitation est de 135 MDH contre 79 à fin septembre 2010. Du côté des comptes consolidés, le chiffre d'affaires s'est établi à 2,7 Mds de DH contre 2,19 au premier semestre 2010. Le résultat net consolidé est de 92 MDH contre 83 à la même période de l'année 2010. Il ressort également que la société a pu redresser sa trésorerie de 84 MDH. Au premier semestre 2011, sa part de marché était de 53%. A.Fadili, Directeur financier de Sonasid, a rappelé les actions menées par le sidérurgiste pour que la marge opérationnelle puisse retrouver un niveau plus satisfaisant. Il cite en premier la volatilité de la ferraille qui a été faible par rapport à 2010. «En 2010, la ferraille a connu une très forte volatilité du prix à cause de la concurrence, mais aujourd'hui nous sommes dans un pilotage de la marge et une restructuration du marché, ce qui a conduit à une stabilité du prix», précise-t-il. Les autres actions à mettre à l'actif de la Sonasid sont l'optimisation des coûts logistiques, la refonte de l'approche commerciale et la capture de nouveaux volumes rentables d'export, essentiellement en matière de billettes. Pour le second semestre 2011, il est fort probable qu'il soit plus tendu que le premier sur les prix et les volumes. L'adaptation de la stratégie commerciale aux nouvelles données du marché est donc fortement préconisée. Une chose est cependant sûre : le top management de Sonasid va jouer son rôle de leader pour ne pas tomber dans le scénario catastrophe de 2010.