La publication des principaux agrégats trimestriels, des comptes pro forma mais encore la publication au niveau des supports dédiés aux informations financières, sont autant de mesures possibles à mettre en place. La problématique de la communication financière, posée sur tous les fronts, n'est pas anodine. La protection des actionnaires et petits porteurs devrait être le souci majeur des sociétés cotées au moment de la diffusion d'informations d'ordre financier ou autre. Le Maroc dispose, certes, d'un arsenal juridique et réglementaire large en vue d'encadrer cette pratique et surtout d'éviter de tromper le marché. La place financière regorge d'acteurs militant pour renforcer le niveau de la communication financière. Cependant, la communication financière souffre encore de certaines carences. Preuve en est les différents manquements en la matière relevés récemment par l'autorité du marché. Une refonte de la circulaire à envisager La circulaire concernant les informations que les sociétés faisant appel public à l'épargne sont obligées de diffuser est on ne peut plus claire quant aux délais et contenu des publications annuelles et semestrielles. Elle manque en revanche de présentations simples de la communication financière, de définitions de ses objectifs, de son rôle et de ses avantages vis-à-vis des différents intervenants au sein du marché financier. La communication financière est généralement mal perçue par les sociétés cotées, et une vulgarisation de ce concept aiderait éventuellement les opérateurs à une meilleure compréhension de ses enjeux. Du côté de l'information importante, celle-ci baigne dans le total abstrait. Bien que le CDVM lui ait alloué une explication, elle demeure insuffisante et a besoin d'être plus enrichie. Ceci dit, accorder plus d'importance à l'information importante, à son cadre, à ses types et à ses paliers en la décortiquant et lui apposant des règles plus strictes, pourrait améliorer son niveau sur la place. Recommandations Plusieurs recommandations sont émises par le CDVM pour inciter les sociétés à compléter la diffusion de leurs informations financières. Celles-ci devraient désormais faire l'objet d'obligations dont le non-respect impliquerait automatiquement une sanction disciplinaire. La publication des principaux agrégats trimestriels par exemple, ou même la publication des états de synthèse sur le site de la société, la tenue de conférences de presse, la diffusion d'un communiqué de presse accompagnant obligatoirement les états de synthèse sur les supports dédiés aux informations financières, l'obligation de publier des comptes pro forma en cas de changement de règles comptables, sont autant de mesures qui peuvent être prises par le régulateur dans l'objectif de délimiter les lacunes des circulaires dont peuvent profiter certaines sociétés pour contourner la réglementation.