44,7 millions d'opérations par cartes bancaires au premier trimestre 2011. 298 MDH générés par le commerce électronique en 2010, en hausse de 177%. La forte progression que connaît l'activité est toutefois à mettre en rapport avec le retard accusé en la matière. Au terme du 1er trimestre 2011, ce sont plus de 38 Mds de DH qui ont été générés par 44,7 millions d'opérations?par cartes bancaires (locales et étrangères). Ce montant, en progression de 22,5% par rapport à la même période de l'année précédente, témoigne de la dynamique que connaît en général l'activité monétique au Maroc. Une dynamique qui s'étend jusque dans la toile, d'autant que le paiement en ligne via cartes bancaires auprès des sites marchands suit la même tendance haussière, passant d'un trimestre à l'autre de 52 à 94,5 MDH, soit une progression de 78,3%. Il faut dire, à ce niveau, que de plus en plus de sites marchands continuent à voir le jour, favorisant de fait la croissance des ventes en ligne. En effet, à fin 2010, le secteur comptait pas moins de 140 sites marchands, soit +50 % de nouveaux sites que l'année précédente. Au total, avec 330.000 transactions, le commerce électronique a permis de générer un chiffre d'affaires de 298 MDH, soit une forte progression de 177% par rapport à celui réalisé en 2009. Avec une offre en ligne de plus en riche et diversifiée, ainsi que la décision prise par l'Office des changes permettant la délivrance aux Marocains de cartes bancaires acceptées sur les sites marchands étrangers (avec une dotation en devises de la contre-valeur de 10.000 DH), cette dynamique n'est visiblement pas prête de s'estomper. D'ailleurs, les banques et sociétés de financement ont vite fait de s'engouffrer dans cette brèche en étoffant leurs offres de produits et services. Cartes multiservices Si, pour la majorité des détenteurs, l'usage de la carte se limite aux opérations bancaires classiques, notamment les retraits d'espèces au niveau des guichets automatiques bancaires, d'autres, par contre, tendent de plus en plus à en utiliser les différentes possibilités, comme notamment l'acquittement des taxes en ligne. C'est dire que les possibilités d'utilisation des cartes bancaires s'élargissent continuellement, confirmant que la dématérialisation des transactions est une réalité à laquelle le Maroc moderne ne saurait se soustraire. Aujourd'hui d'ailleurs, bon nombre d'administrations publiques et de sociétés privées ont compris la nécessité de s'inscrire dans cette tendance. C'est clair, la monétique se développe. Néanmoins, les fortes progressions enregistrées sont à mettre justement en rapport avec le retard accusé en la matière par le Maroc. Comparaison n'est pas raison mais, en France, l'on comptait en 2010 près de 82.000 sites marchands actifs qui ont généré un chiffre d'affaires de 31 milliards d'euros pour 340 millions de transactions.