Cérémonie d'ouverture au Théâtre Mohammed V. Gocoo, un groupe de percussion asiatique, a ouvert le bal et enflammé la scène. Un hommage a été rendu à Nass El Ghiwane, Abdelwahab Doukkali et Quincy Jones. Treize percussionnistes japonais, 40 tambours traditionnels et un didjeridoo (instrument de musique à vent) pour souffler dignement la dixième bougie du Festival Mawazine, Rythmes du Monde. Un mariage fascinant entre musique asiatique et rythmes modernes. Des percussionnistes japonais à l'énergie décuplée sont venus nous confirmer encore une fois que la musique n'a pas de frontières. «Gocoo» est le nom de cette troupe qui est venue transporter le public au cœur des traditions japonaises. Principalement composée de femmes, cette troupe est une vraie boule d'énergie qui se produit sur scène. Gocoo réussit à faire vibrer le public avec ses tambourinaires et à leur faire explorer la culture asiatique grâce à ses différentes chorégraphies et acrobaties qui, le moins qu'on puisse dire, sont d'une synchronisation sans égal. Les Gocoo nous ont offert une multitude de beats hypnotiques, dont leur hit enregistré dans la bande originale du film Matrix-Reloaded. Le théâtre Mohammed V n'a pas vu défiler les Gocoo seulement. Bien avant ce grand spectacle et durant la même soirée, deux grandes stars sont montées sur scène et ce n'était pas pour chanter. Lors de cette cérémonie d'ouverture, un hommage a été rendu aux artistes américain Quincy Jones, et marocain Abdelwahab Doukkali. Un troisième hommage a été rendu aux membres du groupe mythique Nass El Ghiwane qui n'ont pas pu participer au spectacle. L'émotion était à son comble. Quincy Jones a exprimé sa grande émotion de revisiter le Maroc, pays dont il garde un merveilleux souvenir qui date de 1953 lorsqu'il avait 19 ans. Il a cependant souligné «le rôle de Mawazine dans la promotion de l'art et de la musique». Trompettiste de formation, Quincy Jones a plusieurs cordes à son arc. Il a reçu 27 Grammy dont le Grammy Legend Award et produit de grandes stars de la scène musicale mondiale comme Frank Sinatra, Ray Charles et Michael Jackson. Sa collaboration avec ce dernier a été à la base d'un des plus gros succès planétaires de l'histoire de la musique, grâce notamment à l'album «Thriller». Quant aux artistes marocains ils ne sont plus à présenter. Nass El Ghiwane feront leur retour au Festival Mawazine. Ce sera dimanche 22 mai sur la scène Yacoub Al Mansour. Cette fois-ci il sera question d'une création, à l'initiative de l'Association Maroc Cultures, qui reprend, avec de nouveaux arrangements, une grande partie du riche patrimoine du groupe phare des années 70. Préparation de ce chef d'œuvre oblige, le groupe n'a pas pu se déplacer pour recevoir l'hommage lors de la cérémonie d'ouverture. Pour Abdelwahad Doukkali, le public pourra apprécier son art ce vendredi 27 mai à 21h45, à l'Espace Nahda. Une occasion de découvrir et de redécouvrir ce grand artiste à travers un répertoire qui compte pas moins d'une centaine de compositions dont «Marsoul el Hob», «Kan ya makan»… En gros, Mawazine fêtera son anniversaire en pompe. Du 20 au 28 mai, le public aura droit à des spectacles en tous genres. Les cinq continents seront là et nous feront découvrir des styles de toutes les couleurs. Bref, une vraie messe musicale est promise.