Les entreprises opérant dans le secteur des équipements automobiles et le textile sont optimistes. 39% des sondés ont qualifié de meilleure la situation actuelle de leur propre secteur en comparaison avec celle d'il y a six mois. Le premier trimestre de l'année en cours a été marqué par plusieurs éléments qui ont impacté directement ou indirectement l'activité économique aussi bien internationale que nationale. Les résultats de l'indice de confiance publié régulièrement par l'ODE font montre que l'opinion des dirigeants des 500 plus grandes entreprises marocaines s'est maintenue à un niveau jugé satisfaisant. Elle est restée quasiment au même niveau qu'au trimestre précédent. Cela n'empêche pas pour autant de dire que le printemps arabe, conjugué à la problématique des dettes souveraines, n'a pas manqué de se répercuter sur la perception des managers nationaux. Toutefois, il est à noter que les réformes politiques et constitutionnelles, annoncées le 9 mars par le Souverain, sont venues rassurer les milieux d'affaires sur l'ancrage démocratique et la poursuite de l'effort de développement du Maroc. Les patrons restent pourtant partagés entre, d'une part les craintes d'un amalgame avec le reste du Monde arabe et, d'autre part l'ambition de voir le Royaume s'imposer comme une alternative sérieuse. Une demande interne vigoureuse Selon les données publiées au terme du premier trimestre, cette appréciation du paysage économique actuel est soutenue par une demande intérieure dynamique. Contrairement à ce qu'il semble, la demande intérieure n'est pas aussi affectée qu'elle en a l'air. Pour plus de détails, 38% des sondés ont estimé meilleure la situation économique actuelle du pays par rapport à celle d'il y a six mois, 38% l'ont jugée inchangée et 24% l'ont considérée moins bonne, soit un solde d'opinion de 14%. De plus, confortés tant par l'amélioration continue de la demande extérieure adressée au Maroc que par les prévisions de la croissance économique pour l'année en cours (4,6% selon le HCP et 5% selon le ministère des Finances), les dirigeants interrogés affichent un optimisme pour le prochain semestre. Dans l'attente de davantage de cohérence et de transversalité entre les différentes politiques sectorielles, seulement 39% des répondants ont qualifié de meilleure la situation actuelle de leur propre secteur en comparaison avec celle d'il y a six mois. D'après les analystes de l'ODE, l'espoir d'un plus fort transfert d'intérêt vers le Maroc, la nouvelle stratégie de la Chine axée sur le recentrage sur son marché intérieur et le démarrage prochain de l'usine de Renault, sont autant d'éléments qui inspirent les entreprises opérant dans le secteur des équipements automobiles et le textile à afficher les scores les plus significatifs. Plus globalement et en ce qui concerne l'activité des entreprises à l'horizon de septembre 2011, la confiance des dirigeants est en léger recul par rapport au dernier trimestre. Ce recul est peut-être dû à la non reconduction des mesures de soutien aux entreprises, mais reste comparable à celle affichée vis-à-vis des aspects macroéconomiques et sectoriels.