En dépit d'un contexte difficile (inondations, flambée des cours, crise financière), la sucrière a pu tirer son épingle du jeu. Le projet d'extension et de modernisation de la raffinerie a contribué pleinement aux résultats. Cosumar a augmenté son résultat net part du groupe de 4,2% par rapport à 2009. Cosumar a terminé l'exercice 2010 sous de bons auspices, et ce malgré une conjoncture extrêmement difficile. A l'occasion de la publication de ses résultats au terme de l'année 2010, M. Fikrat, PDG du groupe, a tenu à rappeler les faits ayant marqué l'année écoulée. 2010 s'est caractérisée par une flambée des cours du sucre brut sur le marché mondial, soit une hausse de 23%. «Grâce à une bonne couverture de change, nous n'avons pas été très impactés par cette hausse», explique M. Fikrat. Cette flambée n'est en fait que la résultante d'une baisse de la production au Brésil, ajoutée aux effets de la crise financière. Sur le plan local, le contexte est marqué par une croissance du marché national de 2,1% et une hausse du prix du fuel à partir de juillet 2010. Aussi, il est à rappeler que l'activité du groupe a été marquée par le rachat au premier semestre des reliquats de participation de l'Etat dans les sucreries, ainsi que par un nombre important de projets de développement à l'échelle nationale, notamment la création de la société Cosumagri pour l'exploitation des terrains agricoles, filiale 100% de Surac. Cosumar a aussi poursuivi la mécanisation de l'arrachage de la betterave sucrière dans tous les périmètres. La sucrière a également généralisé la monogerme à Tadla. L'activité a été par ailleurs marquée par d'importantes précipitations permettant une amélioration significative des réserves en eau d'irrigation dans les barrages. Ceci se traduit par une meilleure visibilité pour les prochaines campagnes agricoles. Mais cela n'empêche qu'elles ont provoqué des pertes importantes sur les superficies programmées et une dégradation du rendement moyen à l'hectare. Les comptes consolidés du groupe font ressortir une hausse du chiffre d'affaires de 2% à 5,8 Mds DH. Cette hausse reflète la croissance en volume des ventes de sucre de 2,1%. Sous l'effet de l'évolution du chiffre d'affaires, l'excédent brut d'exploitation s'apprécie de 1,9% et ressort à 1,16 Md de DH. La production du sucre blanc du groupe est en augmentation de 1,3% par rapport à 2009. D'après M. Fkrat, le raffinage à Casablanca a compensé l'incidence des inondations exceptionnelles pour la deuxième année consécutive dans le Gharb et le Loukkos. Le résultat net part du groupe ressort à 577,5 MDH, soit une hausse de 4,2% par rapport à 2009. En ce qui concerne les comptes sociaux, on remarque que le chiffre d'affaires s'est établi à 4,5 Mds de DH, en hausse de 6,4% par rapport à 2009. L'excédent brut d'exploitation a affiché une hausse de 1,7%. Le résultat net a augmenté de 12,6% à 580,2 MDH. En cela, le Conseil proposera à l'AGO la distribution d'un dividende de 86 DH/action. En 2011, le groupe devrait enregistrer les effets positifs des importants investissements industriels réalisés au cours des deux dernières années, et des campagnes agricoles qui s'annoncent favorables dans tous les périmètres. Cosumar projette aussi de poursuivre la mécanisation du pain et engage un schéma directeur des systèmes d'informations du Groupe. n