La thématique du développement durable revient dans cette 9ème édition. Les entreprises marocaines s'intéressent de plus en plus aux normes sociales qu'aux normes environnementales. Comme chaque année depuis 10 ans, les professionnels de la qualité se rencontrent au SolutechQ (solutions et techniques pour la Qualité). Un rendez-vous devenu incontournable où institutionnels, entreprises, experts et consultants sont réunis pour partager, échanger et débattre des utilisations possibles des nouvelles méthodes de management au sein des entreprises marocaines. Cette 9ème édition a traité des sujets d'actualité autour d'un thème central : «Du management par la qualité au développement durable : un enjeu pour la performance». Cette édition porte l'action sur le développement durable, quoique ce thème a déjà été traité auparavant. Mais comme nous l'explique Djamila Cherif Berrada, commissaire du Salon, «les gens ne sont toujours pas sensibilisés aux enjeux du développement durable. C'était d'ailleurs le cas pour la qualité qui, au début n'était pas vulgarisée, encore moins le développement durable, d'où l'intérêt de ce forum». A noter que le développement durable n'est pas simplement la protection de l'environnement, contrairement à ce que la plupart croit, mais il a remplacé le terme de management de la qualité. Il englobe la qualité, l'aspect social et le respect de l'environnement. Des conférences et des ateliers riches en contenus ont été animés par des experts et des cadres dirigeants venus de différents secteurs d'activité pour apporter des réponses aux démarches de développement durable, à la qualité ainsi qu'à la responsabilité sociétale. Cette rencontre a été aussi l'occasion de débattre de l'intégration des enjeux du développement durable dans les pratiques de la culture dans les entreprises marocaines, comme l'a signalé Djamila Cherif Berrada. Aujourd'hui, les entreprises marocaines peinent à trouver une vision à long terme, notamment avec la crise économique et géopolitique qui plane sur le monde, d'où la nécessité d'élaborer une stratégie de développement pour trouver des issues. Comme l'a confirmé Omar Benaicha, président de l'Association des certificateurs du Maroc, «le développement économique ne peut plus se concevoir sans prendre en compte les aspects sociaux, la lutte contre les inégalités et le respect de l'environnement». De ce fait, pour que les entreprises marocaines puissent se pérenniser et garantir leur durabilité, il faut un développement à la fois économique, social et environnemental. La nouveauté de cette édition, ce sont les normes sociales, notamment la nouvelle norme ISO 26 000 qui est une norme relative à la responsabilité sociétale des organisations, c'est-à-dire l'application des principes de développement durable aux organisations ; et la norme SA 8000, qui est une norme sociale auditable à vocation universelle, fondée sur le concept de responsabilité sociale des entreprises et axée sur les conditions de travail. Toujours d'après Djamila Cherif Berrada, «aujourd'hui les entreprises marocaines s'intéressent de plus en plus aux normes sociales qu'aux normes environnementales». Enfin, les systèmes de management et de normalisation essaient d'apporter à l'entreprise les solutions, les méthodes et les outils nécessaires à plus de performance, d'efficience, d'organisation et de pérennité de l'entreprise.