* Le service de la gestion du compte en ligne est proposé dans la majorité des sites bancaires marocains. * Mais sur le plan pratique, ces services restent limités à la consultation du compte ou la demande de chéquier. La révolution technologique enregistrée dans le domaine des télécommunications a engendré des mutations profondes au niveau du secteur bancaire, qui vit lui-même une révolution, suite à l'amélioration des gains de productivité réalisés grâce à l'accélération du rythme des innovations télématiques. En fait, avec la création du service de la gestion du compte en ligne, les clients peuvent réduire d'une manière considérable le temps perdu en se déplaçant, au moins une fois par semaine, vers leurs agences bancaires, perdant du temps dans les files d'attente ou à supporter les appels interminables vers le serveur vocal... Aujourd'hui, la majeure partie des sites des banques marocaines propose le service de la gestion du compte en ligne (consultation et téléchargement des soldes, relevés et portefeuilles titres; cours de change, demande de chéquier; opération des virements de compte à compte et vers des comptes tiers ). Mais sur le plan réel, rares sont les banques qui offrent effectivement tous ces services aux particuliers. Dans la majeure partie des cas, les services proposés sont en effet limités à la consultation du compte ou la demande de chéquier. Pour un banquier de la place, « il est difficile pour nous d'offrir ces services de haute technologie et qui nécessitent un degré intellectuel élevé de la part des clients, alors que presque 40% de ces derniers ne peuvent même pas signer des contrats». Pourtant, dans certaines banques comme la BMCI, le principe de la dématérialisation de l'acte bancaire semble bien adopté. Ainsi, selon une source interne, «plus de 10% de nos clients sont abonnés au site transactionnel. La fréquence de connexion progresse sensiblement, ce qui prouve leur satisfaction». Il faut rappeler que la BMCI avait été la première banque à lancer, au Maroc, un site transactionnel bancaire en 2000. L'évolution enregistrée par cette banque, à ce niveau, n'est pas fortuite. «Nous avons effectué une refonte complète de notre site transactionnel BMCI Net en juin 2006 pour l'adapter aux normes de sécurité du groupe BNP Paribas, qui a une bonne expertise de la banque par Internet», affirme la même source, et d'ajouter qu'au niveau de BMCI Net, «la sécurité est assurée, d'une part, grâce à la double clé formée des codes communiqués à l'abonné et, d'autre part, en cryptant les données et transactions effectuées via Internet grâce à la technologie SSL (Secure Sockets Layer), qui est le protocole qui correspond au niveau du cryptage le plus élevé permis par les autorités françaises». «De plus, nous avons récemment mis en place le clavier virtuel pour la saisie des codes secrets d'accès au site transactionnel. Ce nouveau mode d'identification a pour but de renforcer encore la sécurité d'accès à la gestion des comptes de nos clients», conclut notre source. N'empêche que, d'une manière générale, les Marocains n'utilisent que très peu les sites transactionnels. C'est dire qu'on est encore loin de certains pays où fleurissent déjà des banques virtuelles. Ces dernières connaissent actuellement un essor sans précédent, totalisant, seulement en France, plus d'un million de clients.