* Forte progression des résultats. * L'activité «Mobile» gagne du terrain. * Distribution d'un dividende ordinaire de 7,88 DH par action, soit un taux de rendement de 6%. Exceptionnel ! C'est ainsi que Abdeslam Ahizoune a qualifié les résultats annuels de Maroc Télécom. Au tableau de bord de l'opérateur historique des Télécoms, tous les indicateurs sont au vert. Mieux encore, les réalisations de l'exercice précédent ont de loin dépassé les objectifs assignés en début d'année. En cela, le chiffre d'affaires consolidé s'est établi à 22.615 MDH, en progression de +10,1% par rapport à fin 2005. Jouissant pleinement de cette forte évolution des ventes et grâce à une bonne maîtrise des coûts d'exploitation, malgré la poursuite de la croissance des parcs Mobile (+30%) et ADSL (+58,7%), le résultat opérationnel consolidé du groupe s'est hissé de +15,7% à 10.043 MDH (contre 8.678 MDH à fin 2005). Ce résultat, soulignons-le, intègre une provision de 300 MDH constituée en anticipation d'un nouveau plan de départs volontaires. Le résultat net part du groupe n'est pas en reste. Il s'est établi à 6.739 MDH, en hausse de +16% par rapport à 2005 (5.809 MDH). Dans un autre registre, la trésorerie nette consolidée du groupe, incluant l'ensemble des disponibilités de trésorerie et des valeurs mobilières de placement diminué des dettes financières, a affiché une nette détérioration de +64% pour se solder, en fin d'exercice, à 2,7 Mds DH contre 7,5 Mds DH en 2005. Pour principales raisons, a-t-on expliqué auprès de Maroc Télécom, le versement de 9,6 Mds DH aux actionnaires et l'acquisition d'Onatel, l'opérateur Burkinabé, pour près de 2,5 Mds DH. Le mobile : fer de lance de l'activité En terme de contribution à cette forte progression des résultats du groupe, l'activité «Mobile» se taille la part du lion. Celle-ci a contribué à plus de 65% du chiffre d'affaires (contre 62% en 2005) et a progressé de +15% par rapport à 2005. L'activité «Fixe et Internet» n'ayant progressé que de 5,6%. Aussi, le résultat opérationnel a été «sauvé par le Mobile» qui a contribué à près de 70% (contre 62% en 2005) à sa réalisation, tout en évoluant de +28% par rapport à l'année précédente. Le couple Fixe-Internet s'est replié de 4,4% par rapport à 2005 ne participant, ainsi, que faiblement à la constitution du résultat opérationnel (31% contre 37% en 2005). Il faut dire que le Mobile gagne du terrain au profit du fameux couplet Fixe-Internet qui, rappelons-le, devient une niche très concurrencée avec notamment l'arrivée du nouvel opérateur national Wana. Une valeur de rende- ment et de croissance ! Rares sont les valeurs qui allient rendement et croissance. Généralement, une valeur de croissance ne commence à «pondre des ufs» qu'à partir d'une certaine période qui varie selon le secteur d'activité et inversement. Une valeur de rendement est généralement une valeur qui a assez crû au fil du temps, à l'aide d'un effort d'investissement soutenu et qui est arrivée à un certain degré de maturité. Maroc Télécom arrive à allier les deux. Au moment où elle entame divers investissements à même de lui assurer une croissance pérenne interne et externe (acquisition d'Onatel, Gabon Télécom, lancement de Mobisud, extension des infrastructures de réseau...), la filiale de Vivendi Universal se veut plus que généreuse avec les porteurs de ses actions. En cela, il a été décidé la distribution, au titre de l'exercice 2006, de l'intégralité du résultat distribuable (6,9 Mds DH), soit un dividende de 7,88 DH par action, ou encore un taux de rendement de +6% ! «IAM distribue ses résultats tout de suite et vous donne de la croissance tout de suite», avait martelé fièrement Ahizoune lors de la présentation des résultats du groupe. En voilà des actionnaires gâtés !