l'Aîta est un genre de musique très ancien et qui est aussi reconnu comme patrimoine culturel de notre pays. Et bien qu'elle soit considérée comme une couleur musicale des plaines marocaines, chaque région en possède son propre style. Mais la région d'Abda est considérée, à ce titre, comme la capitale de l'Art de l'Aîta par excellence.
Et c'est sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que le Ministère de la Culture en partenariat avec la Wilaya d'Abda-Doukkala, organisent la 12ème édition de ce festival, du 20 au 23juin à Safi. Une édition qui se veut d'une part, une sorte de contribution à la préservation de cet art et à la sensibilisation du jeune public quant à sa magie ; et d'autre part, une manière d'encourager les jeunes, à prendre la relève artistique et perpétuer ce patrimoine culturel.
Le public aura rendez-vous avec un programme riche et varié et qui sera programmé avec quatre soirées musicales servies sur deux scènes : Place Moulay Youssef et Dar Soltane. Elles seront animées par des artistes reconnus tels que : Oulad Ben Aguida, Khadija Bidaouia, Abdellah Daoudi, Mohamed Ould Soubba, Khalid Bennani, Said Ould El Houat…
En parallèle, des spectacles-débats seront organisés sur l'art de l'Aita, par M. Hassan Najmi, M. Salem Nounedy et Mohamed Kherraz, à Dar Soltane.
Un menu consistant et des artistes venus de diverses régions du Royaume, pour le bonheur des 250.000festivaliers attendus et particulièrement les ruraux d'entre eux, qui ont toujours exprimé leurs sentiments et leur vécu à travers l'improvisation poétique et le chant. Et l'Aîta a été, dans ce sens, ce chant du terroir qui s'est magnifiquement inspiré de leur vie sociale. Des soirées qui promettent d'être chaudes en émotion et en art musicales et qui ne manqueront pas de participer aussi à la préservation de cette musique populaire qui est tout simplement en voie de disparition. Elles sensibiliseront les spectateurs et particulièrement, les plus jeunes d'entre eux, à la magie, la position, la noblesse et la générosité de l'Aîta dans le patrimoine marocain. Car, rares sont le troupes musicales qui arrivent à préserver les poèmes, chants, musiques et rythme de l'Aîta.