C'est dans le but de valoriser le patrimoine marocain, que cette exposition a été organisée par Maha El Madi, directrice de la fondation Dar Bellarej à Marrakech. Une exposition qui fait suite au partenariat liant Dar Bellarej à la ville de Tours et qui avait auparavant permis à des artistes tourangeaux de présenter leur travail à Marrakech. Un échange dont Maha El Madi dit se réjouir, pour son côté essentiel, « connaitre l'autre plus prés ». Et pour présenter le Maroc sous toutes ses formes et illuminer le château de tours en ce vendredi 26 avril, jour de l'inauguration de l'exposition, « Lumières du Maroc », a fait appel à des artistes de différents domaines : Calligraphie, peinture, photographie et vidéo… Les arts y sont multiples. Ce qui donne de différents aspects à cette exposition, ce sont les artistes qui y participent et dont chacun évoque un sujet bien précis. Nour Eddine Tilsaghani a souhaité mettre en images l'« Achoura », une fête sunnite. « On joue de la musique pendant toute une soirée, dans la joie », précise le photographe et vidéaste marrakchi. Il expose également des instruments issus du « dakka », un genre musical spirituel, et propose d'écouter leurs sons. La peintre Nadia Ouriachi Conejo a choisi de traiter des femmes. « Ça fait un an que j'ai préparé cette série, explique la Casablancaise. C'est un long chemin, c'est tout un vécu. J'ai observé la société féminine ». Ses tableaux dénoncent la condition de la femme, « pas traitée en tant qu'individu ». Mais elle ne tombe pas dans le fatalisme : « Je suis dans la beauté, pas dans l'horreur. Je suis une combattante à ma manière. ».