Les allées et les ruelles de notre charmante ville ont connu un radoucissement des températures et un air ambiant où l'odeur des fleurs vient de faire son retour, printemps oblige. Et pour fêter ce retour, peut-il y avoir meilleur accueil qu'en partageant, pendant quatre heures, le bonheur de dizaines de poètes venus des quatre coins du pays ?
La médiathèque Driss Tachfini comme à son accoutumée, vient encore d'être le théâtre d'une soirée de poésie.
Une médiathèque nichée en plein milieu du mythique parc Hassan II. Un cadre où les arbres centenaires, les senteurs des fleurs, ces aquariums géants et à ciel ouvert, et tous ces coccinelles, ces oiseaux, ces abeilles qui bourdonnent tout autour. Une nature qui vit ; une nature en pleine mutation à l'arrivée de cette douce saison : une nature qui charme et captive.
A l'intérieur, cette médiathèque est en soi un poème, son cadre vous séduit de suite par l'ambiance paisible et sereine qui s'en dégage. Partout des livres… de littérature, de sciences, de langues, d'arts…à portée de main, comme pour vous quémander une caresse, un simple geste, de quoi vous aiguiser l'appétit et vous pousser à le dénuder, pardon, à l'ouvrir et à comprendre qu'aujourd'hui et plus que jamais, la Culture est pour tous et à la portée de tout un chacun.
Puis, comme sortie de nulle part, une douce musique, jouée en bas volume, comme pour éviter de trop attirer l'attention et de faire plutôt en sorte que l'ambiance générale baigne dans un doux fond musical.
Et c'est parti pour une soirée de poésie, où la justesse, la pérennité et l'atemporalité des mots, répondent de la meilleure des façons aux aspirations actuelles des jeunes : Amour, bonheur, dignité, et décrit de manière imagée leurs désillusions, malheur, tristesse, injustices…. Une soirée qui a vu la présentation et la dédicace des deux « Diwan » : « Chamâte Litime » du Zajjal Said El Hassani et El Äbdi Hachmi et « Taranim Arrouh » de la poétesse Hayate Nakhli. Concernant les invités d'honneurs, on a eu le plaisir d'écouter Said Tachfini et Rédouane Khédid (Poésie Arabe) ; Khatiba Moundib et Fatima Moutih (Poésie Française) et enfin Bouchaib Essibouî et Jamal Boudouil (Musique). Rendons aussi hommage à cette coquette ville qui, par ses cafés littéraires, son ciné-club, ses multiples galeries d'expositions, ses soirées de poésie, de musique… honore tant ses habitants que l'activité culturelle qu'elle ne cesse de promouvoir à chaque occasion. Une ville qui vit ses plus beaux moments culturels, depuis la nomination de M. Mouâd Jamiî, gouverneur de la ville. Que ce soit à travers son Festival Jaouhara, ses Malhounyates, ses Andalyssiates, son Festival de la Fauconnerie…El Jadida bouge et crée l'Evénement Culturel au Maroc.