Native d'El Jadida, Fatima MOUTIH est une femme autodidacte, aux dons exceptionnels pour la peinture et la poésie. Ses toiles laissent apparaitre une richesse artistique fortement représentée par la femme traditionnelle dans toute sa splendeur. Chaque toile ,nous projette vers un passé chargé par de merveilleux souvenirs, d'une enfance pleine de couleurs, d'odeurs et d'images d'une mémoire, aux recoins nostalgiques, recouverts d'un brin de mélancolie et qu'elle voulait comme figer à jamais.
D'une personnalité romantique, la sensibilité à fleur de peau ,elle reflète la Femme, cette douce Femme qui par sa simplicité sécurisante et sa façon humble d'aborder autrui ,fait resurgir un être à l'esprit talentueusement artistique.
Le vert émeraude et le bleu Azur semblent être ses tons de prédilection : Le vert symbolise la paix en tous genres, les paysages et les plaines à perte de vue…Le bleu azur représente la liberté universelle, la clarté et la beauté d'un ciel, d'une vie sans nuages… et à travers de tels choix de couleurs et d'instants figés à jamais dans le temps, Fatima veut extérioriser pour fixer à jamais ce que le monde rural a de plus beau et de plus authentique à ses yeux, grâce à une touche de chaleur et de couleurs dont elle a le secret.
« Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. D'une génération pleine de richesses. D'une ville où Chrétiens, Juifs et Musulmans se côtoyaient dans l'harmonie totale.
Pour arriver à extérioriser ma nostalgie, c'est d'être devant ma toile que j'y arrive le mieux et que mes souvenirs me font remonter le plus dans le temps.
Très jeune je passais mes vacances scolaires à la campagne. Ce lieu était synonyme de liberté…courir, chanter, danser pieds nus…Tout n'était que joie, insouciance et volupté. C'était aussi le lieu des saveurs et des odeurs…du pain cuit au Kanoune, de cette terre encore tiède après les premières gouttes de la pluie, de ce thé à la menthe à nul autre pareil…et de ces « Agora » ou l'on parlait peu et riait beaucoup.
Avec le recul du temps, je peux dire que la vie était simple, les gens étaient simples, mais on était beaucoup plus heureux qu'aujourd'hui, car au lieu de se partager des biens, les gens se partageaient l'Amour. »
...."Le passé m'attire et l'avenir me fait peur !" MENJEJ Ce menjej à la natte jaune, bleue et verte Où ma mère est assise …ou ta mère !!! Leur goût je suppose connaître…………
C'est l'un de mes souvenirs Que je fais traduire A l'aide d'un pinceau en peinture Colorant mes larmes Et les cris lointains de mon âme !
Chuuut ! Elle regarde la mer, elle regarde la lune La lune fait des vagues Les vagues ne font pas assez d'écume Les vagues vivent, meurent sas trahir le temps Et elle……elle est seule dans le néant Son chemin est désert, la route est loin Elle regarde et elle ne voit rien Les mots sont traîtres, ils n'influencent point Les murs sont des portes ouvertes sur la mélancolie Et la mélancolie la ronge chaque nuit Son repos est dans le silence Chuuuuuuuut…………….. ! Par cette poésie et cette peinture, c'est le Bonheur dans la simplicité des choses, l'Amour d'autrui, la Joie de vivre…qui reprennent place là où certains n'y voyaient que tristesse et …désespoir.