Le mercredi 09 mai 2012, une réunion de concertation a eu lieu au sein de la province en présence du gouverneur, M. Mouâd El JAMAÏ. En plus des représentants de certains Organismes Etatiques (Culture, Education Nationale, Jeunesse et Sport…) l'assistance était principalement constituée de délégués d'associations, en rapport étroit avec le domaine artistique
A un peu moins de deux mois, de l'inauguration officielle du théâtre (prévue pour le 04 juillet 2012), le gouverneur M. Mouâd El JAMAÏ a jugé judicieux de se concerter avec les différentes composantes du domaine artistique, afin que l'« énième » inauguration, de ce haut lieu de la culture, soit la plus parfaite possible. « En dépit de toutes nos précautions, des erreurs sont possibles, le but est de faire en sorte que leur impact soit aussi minime que possible. Et la réunion d'aujourd'hui et à laquelle assistent toutes les parties concernées de près par le devenir de ce théâtre entre dans cette optique. ». Au cours des débats, plusieurs points ont été soulevés par les participants. En voici un résumé : -Former une culture du théâtre chez le public de demain : * Organiser chaque semaine des visites guidées au profit dés écoliers. * Sensibiliser le public adulte à une conduite citoyenne pendant la présentation des spectacles, notamment : éteindre son téléphone, s'abstenir d'engager une discussion avec le voisin… - Création d'un poste de directeur administratif et d'un autre artistique. - Concrétisation de divers partenariats avec les sociétés, associations …. - Tirer des leçons du passé pour mieux assainir l'ambiance générale dans le futur : la « dégringolade » du théâtre a commencé, d'après certains, à partir de l'entrée en conflit des deux plus importantes troupes de comédiens de la ville, Arouss-Echaouatiî et Annahda. - Encourager les activités au sein des Maisons des Jeunes, des écoles, du (es) centre (s) culturel (s) qui doivent constituer, en parallèle, cette synergie positive, et devenir un véritable vivier pour la découverte des talents de demain. Mais parler du théâtre, c'est parler de la culture. C'est un service public, au même titre que la santé, la justice, l'enseignement…Le théâtre est donc un projet de société et de territorialité. En tant que tel, il n'a pas besoin d'un langage de chiffres mais de savoir. - Comment le gérer ? - Comment créer des partenariats ? - Pour quelle programmation ? (Veut-on y voir des meetings de partis politiques, des soirées de musique chaâbi, de groupes amateurs ou autre chose ?) -Si nous partons du constat que cet édifice est d'abord un haut lieu de rayonnement culturel et non pas un champ d'expérimentations aveugles et d'amateurisme, les questions qui se posent alors sont : - Quel théâtre voulons-nous pour le futur - Un théâtre moderne ou un théâtre populaire ? - Un espace dédié à l'événementiel avec éclat …mais éphémère, ou un théâtre illustre et un modèle instructif de haut niveau ? Cependant, il faudra savoir, que ce haut-lieu culturel, symbole de l'espoir et garant de la mémoire collective, ne peut surgir du néant. L'univers culturel est un tout. C'est une atmosphère qui doit vous entourer en vous imprégnant de connaissances et de savoir. Pour relever ces différents défis, de haute importance socio culturelle pour la Province, de vastes projets sont en cours, citons à titre d'exemple : - Le lancement des travaux de construction d'un centre cinématographique par le gouverneur M. Mouâd El JAMAÏ, - Un centre culturel est en phase d'édification, - Le théâtre de plein air de Sidi Bouzid sera à son tour relooké et, éventuellement, dirigé par le même staff que celui qui aura en charge la gestion de celui d'El Jadida. - La magnifique Capitainerie d'Azemmour, dont les travaux viennent de prendre fin, a été à son tour aménagée en lieu de spectacle : scène, loges pour artistes et une place à ciel ouvert capable de recevoir jusqu'à neuf cents invités.
Mais, d'après M. Mouâd El JAMAÏ, ce n'est pas suffisant : « Il faudra réussir à cerner les frais en établissant d'une part, un état des dépenses relatif au fonctionnement : payer l'eau, l'électricité, le personnel, la maintenance au quotidien … et, d'autre part, prévoir un budget artistique : comprenant le cachet des artistes, leur prise en charge (hébergement…), les moyens de communication à mettre en place pour faire connaître la tenue d'un spectacle ou autre événement donné. Nous sommes conscients de nos capacités et de nos limites. Nous savons que nous n'aurons pas à gérer notre théâtre à l'instar de ce qui se fait pour ceux se trouvant à Paris ou à Londres. Mais nous allons faire de telle sorte pour qu'il soit administré sainement et selon ce que nos moyens nous permettront de faire et même au-delà, incha'allah. » Ceci en ce qui concerne le côté théorique.
L'après-midi de cette rencontre a été consacrée à une visite sur les lieux, c'est-à-dire au Théâtre. Des explications ont été données par les responsables des travaux à propos de la qualité de l'acoustique, de l'éclairage…jusqu'au choix des fauteuils. Chaque détail doit obéir à des normes strictes. Le sombre, par exemple, sera la couleur dominante (peinture, sol, carrelage…), ce qui mettra mieux en valeur la scène…
Chaque visiteur pouvait donner son point de vue sur le détail qu'il veut.
On sentait que, cette fois-ci, le réaménagement du Théâtre d'El Jadida était réel et pris au sérieux. En témoignent la fougue et l'engouement de toutes les composantes culturelles et artistiques de la ville et à leur tête M Mouâd El JAMAÏ.
Le théâtre d'El Jadida semble avoir de beaux jours devant lui pour retrouver son aura d'antan qui le distinguait.. Et c'est tout le mal que nous pouvons lui souhaiter.