La note de conjoncture de la DEPF pour le mois d'octobre relève un regain de dynamisme qui a caractérisé l'activité économique du Maroc, dans un contexte international de reprise plus robuste. Détails. L'activité économique au Maroc a affiché, durant l'année 2021, un rétablissement progressif et significatif, à la faveur des avancées enregistrées en matière de vaccination, des mesures de relance engagées et des résultats très positifs de la campagne agricole. Cette évolution favorable tient également au net redressement de certains secteurs non agricoles plus particulièrement celui des BTP, des industries manufacturières et de l'énergie électrique en parallèle avec le maintien de l'évolution positive du secteur extractif. Les indicateurs du secteur touristique et du transport semblent augurer d'un redressement à partir de mi-juin, consécutivement à la réouverture progressive des frontières nationaux. La note relève un redressement progressif des indicateurs du secteur touristique (arrivées : environ 2 millions au titre de la période de juin à août, contre 165 mille un an auparavant) et du transport (+15,8% à fin juin après -34,3% l'année précédente) et ce, grâce à la réouverture progressive des frontières nationales à partir de mi-juin. Concernant la demande intérieure, la consommation des ménages continue sa progression, soutenue par l'amélioration des revenus générés par l'excellente campagne agricole, la bonne tenue des transferts des MRE (+45,7% à fin Août), la hausse des créations nettes d'emploi, et l'affermissement des crédits accordés aux ménages et ce, dans un contexte d'inflation maîtrisée. Ainsi, la consommation des ménages aurait poursuivi son redressement courant 2021, tirant profit de l'orientation favorable des revenus, en ligne avec la réalisation d'une très bonne campagne agricole, la reprise des créations d'emplois (+215.000 emplois rémunérés au T2-2021), le redressement des crédits à la consommation (+1,5% à fin août 2021), la bonne tenue des transferts des MRE (+45,7% à fin août 2021) et la maîtrise du niveau général des prix (+1% à fin août 2021). La même tendance apparaît au niveau de l'investissement, stimulée par la poursuite du redressement des importations des biens d'équipement et la hausse des recettes des IDE. Ainsi, l'investissement aurait continué de s'améliorer, en phase avec la poursuite du redressement des importations des biens d'équipement (+14,4% à fin août 2021), la hausse des recettes des IDE (+16% à fin août 2021) et la reprise de l'investissement budgétaire (+8% à fin septembre 2021). S'agissant des échanges extérieurs, les exportations ont enregistré un niveau record (201,2 milliards de dirhams), au titre des huit premiers mois de l'année 2021, comparativement aux cinq dernières années. Cette hausse a concerné l'ensemble des secteurs et plus particulièrement celui de l'automobile qui a atteint un niveau record jamais enregistré durant la même période, celui des phosphates et dérivés, et celui du textile et cuir. Parallèlement à cette dynamique, la hausse des importations se poursuit pour l'ensemble des produits (+23,2%). Ces évolutions se sont soldées par un taux de couverture en légère amélioration et un niveau des Avoirs Officiels de Réserve permettant de couvrir 6 mois et 28 jours d'importations de biens et services. Sur le plan des finances publiques, le déficit budgétaire s'est atténué de 2,3%, en raison notamment de l'accroissement des recettes ordinaires, plus important que celui des dépenses ordinaires et compte tenu d'un excédent des comptes spéciaux du Trésor de 9 milliards de Dirhams. Quant au financement de l'économie, la croissance des crédits bancaires s'est ralentie par rapport à 2020. Cette évolution est le résultat de la décélération des crédits aux sociétés non financières et ce, en dépit de l'accélération des crédits aux ménages. En outre, les indices boursiers MASI & MADEX se sont significativement améliorés par rapport à fin décembre 2020.