Imperium a réalisé du 25 février au 6 mars 2021 une étude sur « Les Marocains et le Made In Morocco – Préférence et Implication », qui interroge les facteurs de préférence des Marocains lors de leur acte d'achat et d'implication dans la relance de l'économie en cette période de crise. Si les critères de qualité (70%), de prix (57%), d'emballage (36%) et de nom de la marque (32%) dépassent de loin celui de l'origine du produit (14%), il apparaît que le « made in » (en général) reste un levier important sur lequel il est possible de bâtir un attachement aux marques chez les Marocains. En effet, plus d'un marocain sur deux de la population interrogée déclarent faire attention au label « Made In » lors de leur achat des produits habituels, tandis que 39 % déclarent implicitement que cet acte fait partie de leurs habitudes d'achat. L'étude d'Imperium a pu établir à ce propos un classement des « préférences pays », plaçant le Maroc en troisième position (31%) ex-aequo avec les Etats-Unis, derrière la France (51%) et l'Allemagne (38%), ce qui est dû à l'image de marque et à la stratégie de « Nation Branding » que ces deux pays ont construites depuis des années auprès du consommateur marocain dans différents secteurs. En détails, l'étude révèle que presque 5 Marocains sur 10 de la population interrogée, déclarent faire attention au label « made in Morocco » lors de leurs achats des produits habituels, et que 2 à 3 Marocains sur 10 le font « plus » à « beaucoup plus » (12%), notamment les femmes. Plus significatif encore, le fort degré de confiance accordé au label « Made in Morocco » : En effet, 72% de la population sondée se déclarent confiants vis-à-vis des produits « made in Morocco », dont 28% se disent très confiants, notamment la classe moyenne âgée de 35 ans et plus. La baisse de confiance est à corréler avec la tranche d'âge des jeunes, l'enquête ayant démontré que les 44% des sondés qui sont peu confiants sont précisément les marocains de moins de 24 ans. L'enquête d'Imperium démontre avec force que le concept de label local constitue un levier très important à construire et à inculquer dans le mindset de cette cible à travers les médias et la communication. « Consommer marocain » va-t-il aider à la relance de l'économie marocaine ? Selon l'étude, 76% de la population sondée adhèrent à ce principe, lequel se confirme à travers son verbatim lors de l'expression de ses raisons de consommer « marocain ». Cette population est composée surtout des classes D et E et appartenant à la tranche d'âge 25-44 ans. Réalisée du 25 février au 6 mars 2021, l'étude s'est intéressée également aux tendances de l'indice de confiance avant et durant la campagne de vaccination. Il apparaît que si le sentiment que la situation économique se portera mieux qu'avant concerne 54% des sondés, juste avant la campagne de vaccination, l'indice de confiance a grimpé de 6 points, de 54% à 60 % après les 5 mois de l'opération de vaccination. La campagne de vaccination a donc eu un impact très positif auprès des personnes interrogées. Il apparaît, au vu des résultats de l'étude d'Imperium sur le « Made in Morocco », que celui-ci est un vrai catalyseur qui peut assurer une dynamique majeure pour la relance de l'économie nationale au niveau du marché domestique et au-delà. Selon les auteurs de l'étude, cela passera par la construction d'une image de marque et d'une crédibilité à l'égard du consommateur. Par ailleurs, la crise de la Covid-19 a démontré l'importance d'un label local, notamment pour les produits de première nécessité. La conjoncture a démontré aussi que le Maroc doit nécessairement améliorer ses offres de façon à réduire, autant que faire se peut, sa dépendance vis-à-vis de l'étranger. L'étude réalisée par Imperium a soulevé un 'Fact' très important lié à la préférence nationale, à savoir que les Marocains sont prêts en tant que citoyens par leurs habitudes et attachement à leur pays, à consommer marocain et à encourager leur pays. La crise de la Covid-19 n'a fait qu'accentuer ce sentiment national. Au final, le consommateur marocain est prédisposé à consommer « marocain » à condition que la marque arrive à appréhender l'équation basée sur les paramètres du prix, la qualité et la confiance. Cela aboutira à la construction d'un environnement convivial de consommation, conclut-on.