Sahara : Staffan de Mistura reprend ses consultations à la veille d'un briefing décisif au Conseil de Sécurité    Le gazoduc Afrique-Atlantique «a atteint une phase clé en matière d'investissement», assure Amina Benkhadra, «mise en service progressive des premiers segments dès 2029»    L'Espagne rejette une proposition de régularisation exceptionnelle des migrants    Cause palestinienne : le Maroc et son approche holistique pour une paix durable    la BEI accélère son soutien au Maroc avec 500 M€ de financements en 2024    Industrie et construction. Un premier trimestre sous pression    ITB Berlin 2025 : L'ONMT renforce la présence du Maroc sur le marché allemand    Blockchain : la mutation en marche    Hydrogène vert : le gouvernement donne son feu vert pour 6 projets d'un montant de 319 MMDH    Maghreb Industries : une usine au cœur du développement et de l'innovation    Maghreb Oxygène obtient une triple certification ISO    Hydrocarbures : stocks fantômes, écarts de densité… La douane renforce son maillage fiscal    Xi Jinping préside une réunion de la direction du PCC pour discuter d'un projet de rapport d'activité du gouvernement    Les nouvelles sanctions européennes contre la Russie font peser une incertitude sur les importations marocaines de charbon kazakh    8es. Europa League : Ce soir, En-Nesyri vs Igamane et Aguerd vs Mezraoui !    Coupe arabe 2025 au Qatar : La FIFA fixe le calendrier    Chutes de neige et fortes averses orageuses, jeudi dans plusieurs provinces du Royaume (Bulletin d'alerte)    Le Canadien CGI certifié Sustainable IT – Niveau 2 pour ses pratiques numériques responsables au Maroc et en Europe    Le Maroc affirme sa suprématie sur le marché britannique de la framboise    Visa for Music 2025 : l'appel à candidatures est lancé pour les showcases !    La Dolce Vita à Mogador fête le cinéma féminin    La Fondation Al Mada lance l'Académie des Arts Régionale    Classement FIFA : Les Lionnes de l'Atlas gagnent une place et se maintiennent dans le top 3 africain    Foot français: Un entraîneur de Ligue 1 écope d'une suspension de neuf mois !    Futsal : La FRMF organise un tournoi international en avril prochain    Le Germano-croate Tomislav Stipić aux commandes du MAS    Athlétisme. L'Ethiopie en force aux Championnats du monde en salle 2025    La ministre palestinienne du Développement social salue les efforts de S.M. le Roi en soutien à la résistance des Palestiniens    Canada: Les tarifs douaniers US mettent en péril des emplois des deux côtés de la frontière    Présidentielle au Cameroun. Des sanctions contre les fauteurs de troubles    La Agencia Bayt Mal Al-Qods apoya a los niños huérfanos y amputados víctimas de la guerra en Gaza    Maroc : Arrestation de deux Polonais recherchés par les Etats-Unis pour trafic de fentanyl    Maroc : Un touriste belge meurt dans un accident de parapente près d'Agadir    L'Arabie saoudite réaffirme son soutien à la marocanité du Sahara    Stratégie militaire : le Maroc élargit sa flotte avec les drones TB-001 de Chine    L'Arabie Saoudite considère l'initiative d'autonomie marocaine pour le Sahara comme l'unique solution à ce différend régional    Moscou dénonce le discours de Macron, "déconnecté de la réalité"    Les prévisions du jeudi 6 mars    Les températures attendues ce jeudi 6 mars 2025    Les Nations Unies mettent en garde contre la répression systématique des défenseurs des droits de l'homme en Algérie    Coupe du monde des clubs 2025 : La FIFA dévoile le pactole    Défense: Le Maroc acquiert des drones TB-001 auprès de la Chine    Irlande : L'exécutif ignore les appels à reconnaitre la «RASD»    Guía turística para descubrir Marruecos durante el mes de ramadán    El Jadida : L'ancien hôtel de police un patrimoine en ruine, un héritage en sursis !    Casablanca Events & Animations illumine Casablanca avec un programme culturel et spirituel pour le Ramadan    200 artistes à Fès pour la 28e édition du Festival des Musiques Sacrées du monde    Appels à projets pour la subvention des associations et instances culturelles, syndicats artistiques et festivals au titre de 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Roi Mohammed VI : 19 ans de promotion des droits de l'Homme
Publié dans EcoActu le 20 - 08 - 2018

Au cours des années 90, le Maroc a réalisé d'importantes avancées axées sur la consolidation et la promotion des droits et libertés, à travers l'amélioration de l'arsenal juridique national et la création des institutions œuvrant dans le domaine de la promotion et la protection des droits de l'Homme. Nous citons par exemple, le Conseil consultatif des droits de l'homme en 1990, le ministère des Droits de l'homme en 1993. Parallèlement à ces instances, le Maroc a connu également la création des tribunaux administratifs, en 1994.
A la lumière de cette évolution, nous pouvons affirmer que le Maroc a connu une dynamique particulière dans la protection et la promotion des droits de l'Homme, qui a été consolidée sous l'ère de Sa Majesté le Roi Mohammed VI depuis son accession au trône en 1999, par son engagement solennel en faveur de la consolidation des bases de la démocratie et des droits de l'homme.
Nous pouvons citer certains événements qui ont caractérisé la volonté de l'Etat marocain de consolider le respect des principes des droits de l'Homme :
En septembre 1999, Le Roi avait autorisé Abraham Serfaty à revenir d'exil. La famille Ben Barka regagne le Maroc deux mois plus tard, après trente-six ans d'absence. En novembre 1999, il y avait eu la révocation de Driss Basri, ministre de l'Intérieur depuis 1979, soupçonné d'être parmi les principaux violateurs des droits de l'Homme.
Ces actes courageux du Roi Mohammed VI, en matière des droits de l'Homme ont été perturbés, par les événements terroristes du 16 mai 2003. L'Etat était obligé d'adopter une loi antiterroriste, voté au parlement à l'unanimité. Durant cette période, après les attentats de Casablanca, nous avons constaté des abus de pouvoir des autorités, au cours des arrestations des suspects et des investigations de la police judiciaire dans les dossiers anti-terroristes.
Malgré cette régression temporaire dans les avancées des droits de l'Homme, le Maroc a connu, en 2004, des événements remarquables : la grâce accordée à 33 prisonniers politiques ; la création de l'Instance Equité et Réconciliation pour enquêter sur des violations graves des droits de l'Homme passées entre les années 1956 et 1999 et réaliser la réconciliation afin d'envisager l'avenir à la lumière des recommandations de cette de cette instance ; Et, parallèlement, sept audiences publiques télévisées des victimes des « années de plomb ». Ces émissions sont organisées par l'Instance équité et réconciliation pour faire la lumière sur les atteintes aux droits de l'homme des années passées.
Aussi, le Maroc a-t-il fait de nombreuses réalisations dans la promotion des droits des femmes. Depuis Son accession au Trône, le Roi Mohammed VI mène un processus remarquable de modernisme du statut de la femme marocaine ; comme il a souligné dans plusieurs discours la nécessité de promouvoir le rôle des femmes et d'ouvrir les perspectives de leur participation dans les centres de prise de décision et dans les institutions représentatives.
L'une des lois importantes en faveur des droits des femmes marocaines, le code de la famille, qui a été annoncée en 2003, est l'une des premières initiatives d'adoption de leurs droits, quatre ans après l'accession du Roi au Trône. Cette loi était considérée comme « Une révolution sociale et législative ».
Sans oublier de saluer les multiples réformes initiées par le Maroc en vue de promouvoir les droits de la femme et d'œuvrer pour son autonomisation, en citant, le code de la nationalité, la scolarisation des filles, l'accès des femmes aux postes de décision, l'adoption de l'approche genre dans tous les domaines et des programmes de lutte contre la violence à l'égard des femmes, la ratification de la convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et de la levée des réserves la concernant, ainsi que de l'institution de l'égalité, la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination dans la Constitution de l'année 2011.
Ce processus est couronné en 2017 par la décision du Roi Mohammed VI de charger le ministre de la Justice, d'ouvrir aux femmes la profession d'adoul, et de prendre les mesures nécessaires pour réaliser cet objectif. Cette décision confirme bien le haut niveau de formation et de culture scientifique acquis par la femme et de la qualification, la compétence et la capacité dont elle a fait preuve dans les différentes hautes fonctions qu'elle a assumées.
Mais, malgré ces réformes remarquables, nous constatons encore, une présence modeste de la femme marocaine, aussi bien dans les postes de prise de décision, ou dans les institutions représentatives (Parlement et collectivités territoriales), ou dans les partis politiques.
Cette réalité incompatible au statut avancé de la femme, comme nous l'avons constaté, est liée à la nature de la société. La mentalité masculine prévaut toujours, donnant la priorité aux hommes en tant que leaders sociaux et politiques et en tant qu'individus ayant des capacités plus fortes que les femmes pour gérer les affaires publiques et d'occuper des postes de direction.
L'accès des femmes aux postes de décision ou aux institutions représentatives est parfois très difficile et complexe, malgré la rhétorique selon laquelle les partis politiques soutiennent cette question, qui reste parmi les défis les plus majeurs confrontés aujourd'hui par la femme. C'est un indicateur du degré d'égalité entre les sexes.
En 2011, le Maroc a connu une réforme constitutionnelle très approfondie. La nouvelle Constitution a donne plus de pouvoir au Parlement et au gouvernement. Le poste du Chef du gouvernement a été institué, au lieu du Premier ministre, avec renforcement de ses attributions.
De même, les citoyens pourront également avoir la possibilité de saisir la Cour constitutionnelle nouvellement créée. La Justice est devenue un pouvoir autonome, indépendant des pouvoirs exécutif et législatif. Le ministre de la Justice n'est plus président délégué du Conseil supérieur du la magistrature, appelé actuellement Conseil supérieur du pouvoir judiciaire dans la nouvelle Constitution, et le Parquet général est devenu une institution indépendante de ce ministre suite aux dispositions de la loi organique relative.
La constitutionnalisation des droits de l'Homme au Maroc a été une décision courageuse et généreuse du Roi Mohammed VI. Ce faisant, le Maroc a, par ailleurs, pu répondre aux allégations, pour ne pas dire aux accusations, de torture, de détention arbitraire, des disparitions forcées des opposants politiques soulevées par des organisations, notamment internationales des droits de l'Homme.
Il ressort des progrès enregistrés par le Maroc au cours des dernières années que le respect de l'exercice des droits et libertés a continué à progresser tandis que les violations et les abus n'ont cessé de diminuer grâce à l'élargissement du champ de l'exercice des droits, malgré des cas de violations isolés qui ont été soulevés.
Tous ces acquis témoignent de l'existence au Maroc d'une forte volonté de consolider un Etat de droit qui garantit le respect des droits de l'Homme, mais cela exige davantage d'efforts et de progrès au niveau des réformes législatives, de la mise en application des lois et des droits, ainsi que de la diffusion de la culture des droits de l'Homme.
La voie du respect et de la promotion des droits de l'Homme est longue ; elle exige plus de combat et de mobilisation et également la contribution de la société civile dans le développement des mécanismes de promotion et de protection de ces droits.
Par Khalid Cherkaoui Semmouni, Ex-président du Centre Marocain des Droits de l'Homme


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.