L'Observatoire des délais de paiement (ODP) a publié son premier rapport. Une lecture des délais de paiement par secteur d'activité montre l'existence d'une disparité qui peut être expliquée en partie par la nature d'activité des EEP composant chaque secteur. A fin décembre 2019, les secteurs qui ont les délais moyens de paiement les plus élevés sont le secteur des infrastructures et des transports (53 jours) suivi du secteur de l'énergie, mines, de l'eau et de l'environnement (47 jours), des secteurs sociaux, de la santé, de l'éducation et de la formation (45 jours), du secteur de l'agriculture et de la pêche maritime (36 jours) et du secteur de l'habitat, de l'urbanisme et du développement territorial (35 jours). « Par contre, les EEP opérant dans le secteur de tourisme et de l'artisanat (29 jours) et le secteur financier (17 jours) affichent les délais de paiement les plus bas. Par ailleurs, entre décembre 2018 et décembre 2019, la tendance est globalement baissière pour tous les secteurs d'activité », apprend-on dans le rapport de l'ODP. L'analyse des dettes échues des EEP par secteur d'activité fait ressortir qu'à fin décembre 2019, les secteurs de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement (8 Mds de DH), les secteurs sociaux, de la santé, de l'éducation et de la formation (3,2 Mds de DH), le secteur des infrastructures et des transports (3 Mds de DH) ont enregistré les dettes échues les plus élevées. En revanche, le secteur des finances, le secteur de tourisme et de l'artisanat et le secteur de l'agriculture et de la pêche maritime sont les seuls à avoir les dettes échues les plus faibles. Les principaux facteurs à l'origine des retards enregistrés au niveau de certains EEP, portent, notamment, sur les éléments suivants : * Insuffisances au niveau du dispositif de gestion comptable et financière au niveau de certains EEP : absence ou faiblesse du système d'information, absence du manuel de procédures, insuffisances du contrôle interne et absence de suivi régulier et de reporting ; * Insuffisance de la trésorerie de certains EEP due principalement au retard de recouvrement des créances (ONEE...) et à la problématique du crédit de TVA (ONCF) et au manque de valorisation du patrimoine ; * Problèmes posés par la qualité des dossiers de paiement présentés par les fournisseurs (manque de pièces, dossiers non conformes, affaires litigieuses…) ; * Défaillance des fournisseurs dans la réalisation de leurs prestations, ce qui retarde l'attestation du service fait par les autorités compétentes ; * Absence de traçabilité et de transparence des délais concernant le dépôt des factures par les fournisseurs de certains EEP ; * Insuffisance de la qualité des relations avec les fournisseurs (manque d'accompagnement, de communication...).