Conformément à la loi 43.12, la présidente de l'Autorité marocaine du marché de capitaux (AMMC), Nezha Hayat, a présenté, ce mercredi 21 octobre, le rapport d'activité 2019 au chef de Gouvernement, Saad Eddine El Otmani. L'occasion pour le régulateur d'évoquer les principales répercussions de la crise sanitaire et de l'état d'urgence sanitaire sur les performances du marché marocain de capitaux. Sous la houlette de l'AMMC, le marché des capitaux a dû s'adapter au contexte en mettant en œuvre les différentes mesures prises par le régulateur pour limiter l'impact de la crise sanitaire sur la bonne marche de l'écosystème financier marocain, notamment sur le plan réglementaire pour ne citer que l'organisation des assemblées générales ou encore les normes comptables d'audit. On notera ainsi qu'en dépit des fortes pressions provoquées par la crise, le marché des capitaux et ses infrastructures sont demeurés résilients, en poursuivant un fonctionnement ordonné sur tous les segments (émission, négociation, dénouement, souscriptions / rachats, etc.). Aussi, les infrastructures de marché ont-elles pu gérer l'accroissement significatif du volume d'activité enregistré sur le marché secondaire de la Bourse. Par ailleurs, le régulateur fournit les efforts nécessaires pour le maintien de la confiance des investisseurs marocains et étranger. Il est important ici de souligner que le régulateur travaille sur une feuille de route pour permettre au marché de capitaux de contribuer activement à la relance économique. En effet, l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux se dit résolue à contribuer à la relance de l'économie à travers le renforcement des instruments de financement offerts par le marché des capitaux. En effet, le marché des capitaux représente une source complémentaire importante de financement aussi bien pour les entreprises privées que publiques. Dans ce contexte, un plan d'accélération des solutions de financement des entreprises via le marché trouve toute sa pertinence, estime l'AMMC. Certains outils méritent d'être dynamisés, à l'instar du marché de la dette privée, du marché alternatif dédié aux PME ou du compartiment réservé aux investisseurs institutionnels, qui peut notamment répondre aux besoins de financement des projets d'infrastructures. Des mécanismes de financement innovants existent et offrent des solutions alternatives (green bonds, OPCI, titrisation etc.). Par ailleurs, d'autres activités restent à opérationnaliser en priorité, comme par exemple le financement collaboratif ou le conseil en investissement financier. Intégralité du Rapport 2019 de l'AMMC Lire également : BASSIM JAI HOKIMI IDENTIFIE LES FORCES ET LES FAIBLESSES DU MARCHE DE CAPITAUX