Le marché interbancaire est toujours en équilibre grâce aux placements monétaires du Trésor public et aux interventions accommodantes de Bank Al-Maghrib. Dans son analyse hebdomadaire, CDG Capital note que le trésor lève un faible montant de 300 MDH sur un besoin annoncé de 2 Mds de DH. La demande primaire demeure faible. Le marché secondaire retrouve son dynamisme grâce aux tombées et rachats. En dépit de la hausse de la circulation fiduciaire, qui marque comme à l'accoutumé les deux premières semaines de chaque mois à l'occasion de la paie des employés et des fonctionnaires, le marché interbancaire est resté en équilibre avec un TMP aligné sur le taux directeur, et ce grâce à, d'un côté, la satisfaction de la totalité de la demande des banques lors de l'appel d'offre hebdomadaire de Bank Al-Maghrib et de l'autre côté à la hausse considérable des placements du Trésor public avec une moyenne de 11 Mds de DH/J contre 8,5 Mds de DH et 5,4 Mds de DH/J enregistrées respectivement les deux semaines précédentes. Dans ce contexte, le volume des échanges interbancaires a légèrement reculé à une moyenne quotidienne de 7 Mds de DH contre 7,5 Mds de DH enregistrée la semaine précédente. Pour la semaine prochaine, CDG Capital révèle que le marché interbancaire devrait rester en équilibre avec un TMP aligné sur le taux directeur, et ce grâce à notamment à la satisfaction de la totalité de la demande des banques lors de l'appel d'offre hebdomadaire de Bank Al-Maghrib avec une hausse de l'encours de 1,6 Mds de DH et à l'importance des placements monétaires du Trésor. Face à une demande toujours en baisse à 2,4 Mrd DH, le Trésor public a levé 300 MDH, largement en dessous de son besoin annoncé pour la semaine. Cette dernière levée symbolique a été réalisée sur la maturité 5 ans à un taux limite en stabilité à 2,10%. Pour les fourchettes à l'émissions, CDG Capital observe une hausse très importante sur le 10 sur un petit montant de 50 MDH contre une quasi-stabilité sur le court et le moyen termes. Il est à préciser que le besoin prévisionnel annoncé par le Trésor public pour le mois d'octobre s'affiche trop faible, se situant dans une fourchette de 6 à 6,5 Mds de DH contre 10 à 10,5 Mds de DH pour le mois précédent. Toutefois, il est à préciser que pour les mois d'octobre et novembre, les besoins annoncés sont toujours faibles en raison de l'amélioration conjoncturelle de l'équilibre du Trésor public après l'encaissement de l'acompte de l'IS. Le volume de transactions sur le marché secondaire des Bons du Trésor a enregistré un rebond significatif pour s'établir à 7,7 Mds de DH contre 4,4 Md de DH enregistré la semaine précédente. Cette reprise, enregistrée malgré l'écart BID/ASK important en termes de taux, s'explique par un mouvement de rachat des parts et actions des OPCVM. Quant à l'évolution des taux, nous observons de légères baisses sur la partie moyenne de la courbe contre une quasi-stabilité des autres segments. En 2019, les émissions de la dette privée s'inscrivent en fort accroissement de 25% en glissement annuel (GA) à 86,2 Mds de DH. Cette progression résulte principalement d'un rebond significatif des émissions de Titres de Créances Négociables (TCN), dont le montant a augmenté également de 25% à 61,9 Mds de DH, et ce en résultat d'une envolée des émissions des entreprises financières avec +82% pour les Bons de Sociétés de financement (BSF) et +34% des Certificats de Dépôts (CD). Cependant, les émissions obligataires sont restées quasi-stables autour de 24 Mds de DH. Ainsi, l'encours global de la dette privée a progressé de 16% passant à 228,9 Mds de DH à fin 2019 contre 197,8 Mds de DH enregistré une année auparavant. Cette tendance résulte essentiellement d'un accroissement de l'encours des TCN, avec +22% pour les CD, +28% pour les BSF et +46% pour les BT contre seulement 11% pour les obligations. La dynamique du marché de la dette privée en 2019 s'explique d'une part, par l'amélioration des conditions de financement, et ce suite à la forte baisse de la courbe des taux et d'autre part, par l'augmentation des besoins de financement des entreprises financières.