Le Stress hydrique plane toujours sur Souss-Massa. Les habitants de la région ne sont pas au bout de leur peine. Après la crise sanitaire qui a engendré une crise économique, la région fait face à un déficit hydrique alarmant. La sonnette d'alarme a été lancée vers février 2020 faisant réagir les autorités locales qui avaient adopté des dispositifs d'économie d'eau dans la région. 8 mois plus tard et bien que la principale activité économique (très consommatrice d'eau) soit en arrêt, c'est la douche froide pour les habitants de la région qui viennent d'être informés de mesures plus drastiques encore. Dans un communiqué, la RAMSA annonce une coupure d'eau potable chaque jour entre 22 et 5H30 du matin et ce à partir de ce samedi 3 octobre. En effet, la pluviométrie au niveau de la région de Souss-Massa a atteint des niveaux inquiétants se répercutant sur les taux de remplissage des barrages qui ont atteint des taux très bas. Le 25 septembre, l'Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa a émis une alerte sur la baisse des ressources hydriques dans la région. Le manque des précipitations les trois dernières années a affecté « sérieusement » le taux de remplissage des huit barrages alimentant la région. Selon des données de l'Agence, un stress hydrique de 60% a été enregistré durant les trois dernières années, à cause de la pluviométrie qui a atteint des niveaux inquiétants. Pour l'année hydrologique 2019-2020, les précipitations ont enregistré un total de 93 millimètres, alors que dans une année normale, les précipitations atteignent 230 millimètres. Sur l'ensemble des 8 barrages alimentant la région, le taux de remplissage moyen ne dépasse pas les 12%, avait alerté l'Agence. Cette nouvelle mesure vient compléter la batterie de mesures d'économie déjà mises en place. Parmi ces mesures, l'arrosage des zones vertes exclusivement par l'eau recyclée distribuée par des camions citernes en attendant de finaliser les canalisations d'arrosage. Aussi les autorités avaient interdit le lavage des voitures et camions en dehors des stations professionnelles ainsi que le lavage des bâtiments et des voies de circulations. Les douches sur les plages et le remplissage des piscines par l'eau potable avaient également été interdits. Malheureusement, ces mesures, semble-t-il, n'ont pas suffi pour stopper l'hémorragie. Le stress hydrique qui menace la région est beaucoup plus important poussant les autorités jusqu'à priver la population d'un droit constitutionnel celui de l'accès à l'eau.