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30 semaines de Covid au Maroc : records journalier et hebdomadaire des tests de dépistage, sans doute atteint le palier du taux de positivité
Publié dans EcoActu le 28 - 09 - 2020

Après que les achats et les retrouvailles de l'Aïd aient créé cette « troisième vague » de l'épidémie, la capacité de tests était devenue insuffisante au point qu'on a dû cesser les dépistages en milieu professionnel en fin de la première semaine de septembre pour ne plus tester que les cas « fortement suspects » et leurs contacts[1]. Ceci a eu d'abord pour effet d'augmenter le taux de positivité mais maintenant, il semble que nous ayons atteint son palier.
Après avoir atteint près du quart pour un peu moins d'un tiers de la population après Aïd El Adha, la contamination des Provinces à majorité rurale commence enfin à faiblir. Malgré cela, après n'avoir représenté que le cinquième des cas avant Aïd El Adha et être montée à la moitié des cas, la part des contaminations se maintient à un niveau élevé en dehors des 8 Provinces qui avaient été classées « zones rouges » le 26/07. Pour l'instant, nous n'avons que très peu retouche les paramètres des modèles des simulations de la semaine dernière et nous présentons les prévisions qui en découlent pour les prochaines semaines.
Toutes les données ont été quotidiennement mises à jour auprès du site du Ministère de la Santé du Maroc[2].
TESTS DE DEPISTAGE COVID-19
Il s'agit ici de tests dits « PCR ». Le Maroc a aussi fait des tests de dépistage en entreprise pendant les dix semaines précédant le 7 septembre 2020, mais depuis cette date c'est le retour aux cas « fortement suspects » et leurs contacts1. Dans nos rapports des dernières semaines, nous nous sommes toujours inquiétés de l'insuffisance de la capacité de tests pour pouvoir assurer les deux.
Ceci dit, même la définition des cas « fortement suspects » avait changé depuis la semaine du 18/05 puisqu'on avait pu quasiment y doubler le nombre de tests hebdomadaires. L'évolution des tests réalisés chaque semaine (bleu clair) ainsi que celle de leur total (bleu roi) sont montrées en Figure 1 (l'échelle du graphique de droite est logarithmique de sorte que chaque carreau représente une multiplication par dix).
De début juin à début juillet, le nombre de nouveaux tests hebdomadaires se tenait entre 100 et 120'000 par semaine mais la cadence s'est accélérée depuis début août vers 150 à 160'000 par semaine en atteignant un total atteignant 2'553'350 le 27/09 (voir graphique de droite de la Figure 1) représentant presque 7.2% de la population.
Nous saluons de nouveau les performances hebdomadaires réalisées par les acteurs qui permettent d'identifier, parfois d'appréhender, de prélever et de tester les personnes concernées. L'effort est d'autant plus appréciable que, pour être déclarée rétablie, chaque personne contaminée doit présenter deux tests négatifs : le nombre de tests effectivement réalisés est donc en fait pratiquement le triple de ceux qui sont représentés.
Avec 24'246, le record du nombre de tests quotidiens a été atteint le samedi 26/09 et c'est avec 164'235 que le record hebdomadaire a été atteint cette même trentième semaine du 21 au 27/09.
Figure 1 Evolution réelle et simulation journalière (gauche) et hebdomadaire (droite) du nombre de tests
Face à l'explosion récente du nombre de cas et à l'insuffisance de la capacité de test (entre 23 et 24'000 quotidiens, soit 161 à 168'000 hebdomadaires), le Ministère de la Santé a décidé non-seulement de cesser les dépistages exploratoires en milieu professionnel mais aussi, dans certaines conditions, que le résultat d'un test sérologique positif préalable pourrait conditionner la réalisation d'un test PCR de confirmation. Une telle mesure, comme celle de se limiter aux cas « fortement suspects » et leurs contacts a eu pour effet, évidemment, d'augmenter le taux de positivité aux tests PCR de dépistage.
VISION GLOBALE DE LA SITUATION
Résultats des tests COVID-19
Le graphique de gauche de la Figure 2 montre l'évolution du nombre de tests et de leurs résultats alors que le graphique de droite en montre la structure. La courbe bleue se rapportant à l'échelle de droite du graphique de droite montre l'évolution de la part de la population marocaine testée qui dépasse 7.2% ce dimanche 27/09.
Plus on teste, plus on peut isoler de porteurs susceptibles de contaminer leurs contacts et plus on a eu de cas contaminés moins le virus pourra se propager puisque, semble-t-il, une première contamination immunise pendant au moins six mois[3] et, à date, seulement trois cas de réinfection par COVID-19 auraient été rapportés[4] depuis le début de l'épidémie. Toutefois, l'immunité grégaire ou collective[5] nécessite qu'une grande part de la population ait été immunisée, par contamination ou vaccinée, au moins 70% selon l'Institut Pasteur[6].
Figure 2 Evolution du nombre de tests et de leurs résultats
Segmentation des testés positifs
Le graphique de gauche de la Figure 3 montre l'évolution historique du nombre de porteurs de COVID-19 dont les décédés, les rétablis et les actifs (en cours de soin) alors que le graphique de droite montre l'évolution de la segmentation des ces testés positifs. Dans le graphique de droite, la courbe blanche représente l'évolution du pourcentage des tests positifs (échelle de droite).
Figure 3 Evolution historique du cumul des testés positifs et de leur devenir
Dans les graphiques de la Figure 3, les « trois vagues » sont parfaitement visibles en couleur orange.
Le dépistage devient d'autant plus complexe que le Maroc avait déjà atteint 1'121 foyers actifs au 16 septembre[7] et ce chiffre n'est sans doute pas en régression
ACTUALITE DES CHIFFRES DE LA SEMAINE MIS DANS LEUR CONTEXTE
Résumé à l'échelle Nationale
Même si le record de 2'760 cas quotidiens avait déjà été atteint le vendredi 18/09 de la semaine précédente, c'est durant cette trentième semaine du 21 au 27/09 que le record de 15'942 cas hebdomadaires a été atteint.
La Figure 4 montre l'évolution hebdomadaire du nombre de personnes testées positives et, parmi celles-ci, celles qui sont décédées, rétablies ou encore actives (les nouveaux cas sont dans le graphique de gauche et leur cumul sur celui de droite).
Figure 4 Evolution hebdomadaire du devenir des testés positifs de la « troisième vague » (nouveaux à gauche et cumul à droite)
Cumulant 117'685, il se confirme 15'942 nouveaux cas face aux 15'057 de la semaine précédente. Le nombre de cas actifs a certes augmenté à 20'025 mais moins vite (+239) que la semaine précédente (+1'601). Quoique faible, cette montée maintient et augmente quelque peu la pression sur les soignants et leurs infrastructures. Nous sommes probablement proches du pic de contamination de cette « troisième vague », les phénomènes favorables de la semaine du 24 au 30/08 n'étaient que coïncidence.
Même si une très large majorité des cas positifs est asymptomatique et ne nécessite qu'un isolement sans hospitalisation, même si seul cas actif sur 70 est « grave » (voir plus bas) et même si la capacité du Maroc en lits dédiés n'a jamais été saturée, les 200 réanimateurs du public ne permettraient de servir que 400 lits de réanimation. Compte tenu de l'inégalité de répartition territoriale, les 369 cas graves de ce dimanche 27/09 arrivent sans doute à saturer les ressources des villes les plus contaminées, comme l'a rapporté le Dr. Jamal Eddine Kohen[8], Président de la FNAR.
Il est à craindre maintenant que certains médecins aient déjà été mis devant le difficile choix de priorité des patients en « état grave » à mettre en soins intensifs. Le médecin a même ajouté que si l'on pouvait additionner les structures de la CNSS, les privées et les militaires, le Maroc pourrait atteindre une capacité fonctionnelle de 700 lits de réanimation.
De nouvelles voix médicales autorisées, comme celle du Pr. Ahmed Rhassane El Adib[9] relèvent l'inadaptation des procédures de diagnostic, de traitement et de suivi des patients à la situation épidémiologique actuelle. Selon ce réanimateur, ces procédures sont mises en œuvre par des ressources humaines démotivées face au nombre croissant de malades et suivent des circuits de diagnostic et de traitement inappropriés et auraient pour effet une difficulté d'accès aux tests, des retards des résultats et donc du retard à débuter les traitements de référence (même pour les patients symptomatiques).
La Figure 5 montre quelques pourcentages qui méritent commentaire.
Figure 5 Evolution hebdomadaire et journalière de quelques pourcentages intéressants
Le graphique de droite de la Figure 5 montre qu'en correspondance avec la lente baisse du taux des cas actifs durant les deux dernières semaines (cercles oranges), il y a une lente croissance du pourcentage des rétablis (triangles violets). Le 3 maximums de la courbe du pourcentage des cas actifs du graphique de droite de la Figure 5 (cercles orange), auxquels correspondent les minimums pourcentages des cas rétablis confirment eux aussi l'existence des « trois vagues ».
Au stade actuel, la Figure 5 enseigne les choses suivantes :
* Les statistiques actuelles indiquent que les porteurs de COVID-19 du Maroc ont eu, en cumulé, 1.76% de chance d'en mourir, en moyenne et abstraction faite de toute faiblesse qui causerait une aggravation de ce risque. Après avoir décru depuis le 12 avril, ce taux de décès de tous les testés positifs a augmenté de 1,50 (le dimanche 02 août) à 1,88% ce dimanche 06 septembre août pour amorcer une légère baisse les trois dernières semaines. Cette stabilisation de la létalité globale est une bonne nouvelle.
* Dès lors qu'il y a suffisamment de critères que les protocoles hospitaliers ou les accords de test considèrent un individu comme étant « à tester » (pour entourage ou pour symptômes), il y a :
o environ 4.61% de chance d'être porteur de COVID-19, chiffre qui lui aussi remonte légèrement suite à la croissance du taux de positivité hebdomadaire,
o environ 0.061 % de chance d'en mourir, après avoir baissé depuis la première semaine d'avril, ce chiffre a commencé à remonter de 0.027% depuis la semaine du 20-26/07.
Dans nos rapports des deux dernières semaines, nous avions prévu l'augmentation du taux de positivité au test PCR (9.71% sur le graphique de gauche de la Figure 5) qui est dû au fait que l'on ait cessé les tests en milieu professionnel produisant peu de cas positifs1, et, dans certains cas, introduit d'un test sérologique positif préalable avant qu'un test PCR de confirmation ne soit réalisé et surtout, qu'on soit retourné aux cas « fortement suspects » et leurs contacts1.
Nombre de cas graves
Le graphique de gauche de la Figure 6 montre l'évolution récente des cas actifs (échelle de droite) ainsi que celle du nombre de cas graves et des intubés (échelle de gauche) alors que le graphique de droite montre le pourcentage des cas graves parmi les actifs du jour ainsi que le pourcentage donné par le nombre de décès rapportés aux cas graves de la veille.
Figure 6 Cas graves et cas actifs à gauche – Taux de gravité parmi les actifs et décès parmi les cas graves à droite
Ainsi donc, en moyenne sur les deux derniers mois il y aurait eu environ :
* un cas grave parmi 70 cas actifs (on peut rapprocher ce chiffre du taux de létalité global qui est de 1.8%),
* un décès le lendemain parmi les 7 cas graves d'une journée donnée.
Ces ratios semblent stables depuis mi-juillet. En partant des cas actifs prévus, ces valeurs permettent de croiser les prévisions des décès. Toutefois, il nous semble curieux que les intubations ne semblent pas suivre la croissance subie par le nombre des cas actifs, ni même les graves parmi eux (graphique de gauche de la Figure 6). Cela est certes dû à un moindre usage de l'intubation mais nous n'avons ni information ni compétence pour en expliquer la cause.
Répartition à l'échelle Régionale
Le graphique de gauche de la Figure 7 montre la carte de répartition géographique des cas hebdomadaires et totaux sur les différentes Provinces et Préfectures du Maroc alors que l'histogramme de droite montre leur classement en termes d'impact (nombre de cas par million d'habitants).
Figure 7 Répartition Provinciale de l'impact (gauche) et classement (droite) des cas positifs au COVID-19
La répartition territoriale de l'impact ne semble pas suivre de règle géographique évidente. L'impact varie d'un facteur 80 et on trouve, dans le reste du Maroc, tous les cas d'impact intermédiaires entre ceux de deux Provinces d'une même Région à savoir d'une part Oued-Ed-Dahab, Province la plus impactée avec 11'068 cas par million d'habitants et d'autre part Aousserd, Province la moins impactée avec 138.
Le graphique de gauche de la Figure 8 montre la carte de répartition géographique des cas hebdomadaires et totaux sur les différentes Régions du Maroc alors que l'histogramme qui y est inséré montre le nombre de cas par million d'habitants. Le graphique de droite montre le classement des Régions par nombre total de contamination (échelle logarithmique).
Figure 8 Répartition régionale et classement par impact (gauche) et classement (droite) des cas positifs au COVID-19
Le graphique de gauche de la Figure 9 montre l'évolution dans le temps des cas positifs dans les différentes Régions alors que le graphique de droite montre l'évolution du pourcentage représenté par chaque Région.
Figure 9 Evolution du nombre de cas par Région (gauche) et de celle de sa structure (droite)
Le graphique de gauche de la Figure 9 montre qu'en fait le nombre de positifs de plusieurs Régions a connu des « sauts » dus à la découverte des divers foyers épidémiques : Darâa-Tafilalet aux 20-26 avril renforcée par une multiplication par 8 depuis début août, Guelmim-Oued Noun aux 22-26 avril, Rabat-Salé-Kénitra aux 03-13 mai et 18-20 juin, Laâyoune-Sakia El Hamra les 20-26 juin, Tanger-Assila les 23-26 juin. Même si certains influencent plus significativement le taux de positivité national, le saut du nombre de contaminations le plus spectaculaire a été celui Laâyoune-Sakia El Hamra.
Il semble que les « méga-foyers » professionnels de la « deuxième vague » soient moins virulents puisque la quasi-totalité des cas des dernières semaines proviennent maintenant des contacts des contaminés et non des dépistages d'anticipation en entreprise (à moins que l'on n'ait plus les capacités de faire les deux). Nous sommes loin d'être à l'abri compte tenu de la durée d'incubation du virus et de la difficulté à identifier les personnes qui auraient été infectées par les contaminés récents. Identifier et tester les contacts de quelques dizaines de contaminés par jour est une chose alors que le faire pour plus d'un millier nécessite des ressources décuplées : il n'est pas évident que nous les ayons.
Aïd El Adha : cause du changement de rythme depuis août 2020
Le graphique de droite de la Figure 9 montre que depuis début mai, ce sont toujours les même cinq Régions qui concentrent une large majorité des cas positifs : Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Rabat-Salé-Kénitra. Mais cette concentration avait commencé à baisser après l'Aïd El Adha. Si la concentration géographique des contaminés pose des problèmes d'hospitalisation, elle se prête mieux à une l'isolation des zones contaminées alors que le Maroc à atteint 1'121 foyers depuis le 16 septembre7.
Le pourcentage de concentration dans les cinq Régions les plus contaminées a décru car de nombreuses Régions « tranquilles » se sont « réveillées » après Aïd El Adha. La Figure 10 montre l'évolution du niveau de concentration des contaminations durant les 7 jours précédents dans les 5 Régions de Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Fès- Meknes, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.
Figure 10 Part des cas dans les 5 Régions les plus contaminées
Malgré la transhumance pour vacances annuelles de juillet, le nombre de cas s'est concentré jusqu'à 95% atteints juste avant Aïd El Adha. Depuis lors, la concentration a baissé jusqu'à mi-septembre, à cause de la contamination des autres Régions. Cette baisse de la concentration des cas semble indiquer qu'en plus des dégâts collatéraux qu'il a créés, le classement en zone rouge à la veille de l'Aïd El Adha des 8 Provinces les plus contaminées n'aura pas suffi à protéger les Provinces les moins urbanisées.
Il s'avère donc que non seulement on aurait dû faire les choses autrement mais, surtout, qu'on aurait dû interdire la célébration de Aïd El Adha 1441, comme on a interdit la prière collective du vendredi. Certes, l'indiscipline marocaine a un fort impact sur l'évolution de la situation mais, en cédant au lobby des grands éleveurs de bétail, le gouvernement a semble-t-il sous-estimé le prix que payerait le pays et en cela, complètement perdu le sens des priorités. Les prochaines figures vont étayer encore plus cette affirmation.
Depuis mi-septembre, l'effet de l'Aïd El Adha a commencé à se réduire et la concentration a de nouveau recommencé à s'estomper.
Par ailleurs, la Figure 11 montre le nombre de cas quotidiens et la part des contaminations en dehors des 8 Provinces qui avaient été classées en zone rouge le 26 juillet 2020, quelques jours avant l'Aïd El Adha (Casablanca, Fès, Marrakech, Meknes, Rabat, Tanger et Tetouan).
Figure 11 Cas quotidiens et leur part hors des 8 Provinces classées en zone rouge avant Aïd El Adha
Malgré la transhumance pour vacances annuelles de juillet, la part des contaminations hors des 8 Provinces est descendue au voisinage de 20% jusqu'à Aïd El Adha avant de monter au point de dépasser largement le millier de cas par jour comptant régulièrement pour la moitié de l'ensemble des contaminations journalières.
La Figure 12 montre la part des contaminations hebdomadaires (à droite) dans les 34 Provinces majoritairement rurales[10].
Figure 12 Part des contaminations hebdomadaires (à droite) dans les 34 Provinces les plus rurales
Malgré la transhumance pour vacances annuelles de juillet et bien que représentant 29.3% de la population, la part des contaminations dans ces 34 Provinces à dominante rurale était, à la veille de l'Aïd El Adha, descendue jusqu'à 7.5%. Puis, elle est montée durant les semaines qui suivirent pour finir à osciller autour de 23% depuis la deuxième moitié du mois d'août. Cependant, une légère baisse a été notée durant la semaine du 21 au 27/09 puisque l'effet de l'Aïd El Adha a commencé à s'estomper.
DETAILS DES SIMULATIONS ET PREVISIONS A COURT TERME
Bref résumé des hypothèses et conditions de simulation
Jugeant déraisonnable de simuler directement le nombre de cas positifs dès lors que la cadence des tests avait augmenté trop vite, nous avons modifié graduellement la méthode de prévision. Nous avons d'abord remplacé les « fonctions de Gauss » initialement utilisées par des « fonctions Gamma » qui permettent de mieux traiter des cinétiques différentes en montée et en descente de l'infection.
Ensuite, nous les avons appliquées au taux de positivité quotidien (pourcentage des tests positifs) et non plus directement au nombre de cas positifs. Puis nous les avons progressivement appliquées à chacune des « trois vagues » subies par le Maroc. En effet, à peine étions-nous heureux de la stabilisation de la « première vague » durant la première semaine de juin, que nous avons vu arriver la « deuxième vague » due aux divers foyers professionnels découverts à Lalla Maymouna, Tanger, Casablanca, Safi et ailleurs.
Celle-ci ne s'était même pas encore calmée que nous avons vu arriver la « troisième vague » dans l'énorme réservoir des contacts de contaminés qui s'était alors trouvé gonflé au maximum par la période d'achat et de retrouvailles de Aïd Al Adha. Puis, depuis la fin de la première semaine de septembre, la capacité de tests étant insuffisante, on a cessé les dépistages en milieu professionnel pour ne plus tester, comme au début de la crise, que les cas « fortement suspects » et leurs contacts ce qui a eu pour effet d'augmenter le taux de positivité.
Chacune de ces « trois vagues » a été décrite par une fonction « fonction Gamma » séparée puis une quatrième a été ajoutée pour tenir compte de cette quatrième phase. Ayant adopté 4 « fonctions Gamma » pour les taux de positivité, il a fallu aussi considérer 4 « fonctions Gamma » pour décrire les décès ainsi que 4 « fonctions de Gauss » pour décrire les rétablissements. Le nombre de cas actifs est calculé en ôtant le total des décès et des rétablis du total des cas positifs.
Taux de positivité
La simulation du taux de positivité par les quatre « fonctions Gamma » (courbe rouge) est confrontée aux valeurs réelles (diamants rouges) dans la Figure 13 qui révèle l'aspect journalier (à gauche) et l'aspect hebdomadaire (à droite) de cette confrontation. Les carrés bleus du graphique de gauche montrent le taux de positivité global alors que les courbes bleues en montrent la simulation.
Figure 13 Taux de positivité : Quotidien à gauche – Hebdomadaire à droite
Dans les graphiques ci-dessus, les « trois vagues » sont, ici aussi, parfaitement visibles. La représentation logarithmique permet de voir que la méthode de simulation adoptée est aussi satisfaisante aux grandes valeurs (entre 20 et 30%), qui prévalaient au début de l'épidémie, qu'aux très faibles valeurs de taux de positivité (inférieures à 1%), qui ont été relevées depuis l'accélération de la cadence de test. Dans le graphique de droite, le traitement hebdomadaire permet de lisser les oscillations journalières et de mieux apprécier la qualité de la méthode de simulation durant chacune des « trois vagues ».
Nos estimations d'évolution de la courbe bleue dans le graphique de droite de la Figure 5 continuent à montrer qu'elle devrait descendre vers 2.66% si le nombre de tests est extrapolé à l'infini, ce qui indique que près de 944'000 habitants auront été contaminés, qu'ils soient symptomatiques ou pas, qu'ils aient été testés ou non. Mais ceci n'est pas suffisant pour assurer l'immunité collective d'où la nécessité de vaccination.
Dans nos rapports des deux dernières semaines, nous avions prévu l'augmentation du taux de positivité au test PCR qui est sans doute dû à notre argumentaire décrit plus haut.
La descente du taux de positivité (courbe rouge dans le graphique de gauche) autour de 3% vers le 19 octobre est sans doute quelque peu optimiste.
Nombre de contaminations
Déduit du taux de positivité de la Figure 13 et du nombre de tests de la Figure 1, le calcul du nombre de contaminés (courbe rouge) est confronté aux valeurs réelles (diamants rouges) dans la Figure 14 qui révèle l'aspect journalier (à gauche) et l'aspect hebdomadaire (à droite) de cette confrontation. Les carrés bleus du graphique de gauche montrent le nombre de contaminés cumulés alors que les courbes (bleues à gauche et à droite) en montrent les simulations.
Figure 14 Contaminations : Quotidiennes à gauche – Hebdomadaires à droite
Dans les graphiques ci-dessus, les « trois vagues » sont, ici aussi, parfaitement visibles. Bien que le taux de positivité des « deuxième » et « troisième vague » soit beaucoup plus petit que celui de la « première vague » (graphique de gauche de la Figure 13), le nombre de cas engendrés par les deux vagues suivantes a largement dépassé celui de la première (graphique de gauche de la Figure 14) à cause du nombre de tests beaucoup plus important.
Avant la « deuxième vague », nos espérions encore cumuler environ à 8'964 cas de contamination (7'831 selon un rapport du HCP[11]) alors que nous en sommes déjà à 33'237 et nous serions sans doute à même de dépasser 155'000 cas à terme après avoir ajouté près de 146'000 cas additionnels dus à des foyers qui auraient peut-être pu être circonscrits plus tôt si on avait anticipé l'accélération de la cadence des tests et si l'on avait interdit la célébration de Aïd El Adha.
Nombre de décès
La simulation des décès par les quatre « fonctions Gamma » (courbe rouge) est confrontée aux valeurs réelles (diamants rouges) dans la Figure 15 qui révèle l'aspect journalier (à gauche) et l'aspect hebdomadaire (à droite) de cette confrontation. Les carrés bleus du graphique de gauche montrent le nombre de décès cumulé alors que les courbes (bleues à gauche et à droite) en montrent les simulations.
Figure 15 Décès : Quotidiens à gauche – Hebdomadaires à droite
Dans les graphiques ci-dessus, les « trois vagues » sont moins nettement visibles que sur les autres graphiques.
Avant la « deuxième vague », nos espérions encore ne pas cumuler plus de 260 décès alors que nous en sommes déjà à 2'069 le dimanche 27/09 et nous serions, dans les conditions actuelles, sans doute à même de dépasser 2'788 décès à terme, décès additionnels dont une partie aurait sans doute pu être évitée si l'on avait interdit la célébration de Aïd El Adha.
Nombre de rétablis
La simulation des rétablis par les quatre « fonctions de Gauss » (courbe rouge) est confrontée aux valeurs réelles (diamants rouges) dans la Figure 16 qui révèle l'aspect journalier (à gauche) et l'aspect hebdomadaire (à droite) de cette confrontation. Les carrés bleus du graphique de gauche montrent le nombre de décès cumulés alors que les courbes (bleues à gauche et à droite) en montrent les simulations.
Figure 16 Rétablis : Quotidiens à gauche – Hebdomadaires à droite
Dans les graphiques ci-dessous, les « trois vagues » sont, ici aussi, parfaitement visibles.
Nombre de cas actifs
Le calcul des cas actifs résultant de toutes les simulations précédentes (courbe bleue) est confronté aux valeurs réelles (triangles bleus) dans la Figure 17 qui révèle l'aspect journalier (à gauche) et l'aspect hebdomadaire (à droite) de cette confrontation. Les cercles rouges du graphique de gauche montrent le nombre de cas actifs graves. Les courbes montrent les simulations.
Figure 17 Cas actifs : Quotidiens à gauche (parmi eux, les cas graves sont en rouge) – Hebdomadaires à droite
Dans les graphiques ci-dessus, les « trois vagues » sont parfaitement visibles ici aussi.
Les prévisions de cette semaine montrent que le nombre cas actifs (dont les graves) devrait encore augmenter pour atteindre un maximum entre le 28 septembre et le 12 octobre.
ET POUR TERMINER...
Nous ne saurions trop recommander la lecture du « Bilan des efforts actuels pour lutter contre la COVID-19 au Maroc » rédigé par le Dr. Hafid Soualhine et le Dr. Hassan Badrane pour la Biomatec's COVID-19 Monitoring Task Force[12].
Comment atteindre zéro infection ? – Peut-être la réponse se trouve-t-elle dans les propos du Pr. Didier Raoult qui, courbe en main, a dit : « La courbe [de contamination] est une courbe en cloche… les épidémies commencent, s'accélèrent, culminent, diminuent puis disparaissent sans qu'on sache pourquoi« . Il faut interpréter ce que ceci signifie dans la bouche de quelqu'un qui a vu plus de nombreuses courbes de contamination épidémique.
« Ne pas savoir pourquoi elles disparaissent » traduit l'incompatibilité entre les théories mathématiques pour qui les « courbes en cloche » finissent en diminuant progressivement sans jamais s'annuler alors que les courbes de contamination réelles subissent bien un jour une dégringolade « chaotique » à zéro puisque les épidémies s'arrêtent dès lors que les derniers porteurs ne peuvent plus communiquer le virus à un hôte qui ne soit pas immunisé.
Mais encore faut-il les conditions pour que ceci se réalise ce qui ne peut sans doute plus se faire sans immunité collective3. L'aplatissement de la courbe de contamination ressemble de plus en plus à un rêve devenu impossible à atteindre après Aïd El Adha puisque le nombre de foyers semble désormais devenu trop diffus et trop épars pour être à la portée d'une approche sécuritaire dans un pays où l'incivisme est la règle.
Ceci étant dit, depuis notre premier rapport hebdomadaire de début avril, nous rappelons qu'« une hirondelle ne fait pas le printemps » et même les évolutions des autres pays nous enseignent que l'on peut même avoir un taux de reproduction en-dessous de l'unité tout en ayant encore des centaines ou même des milliers de nouveaux cas par jour qui pourraient faire repartir l'épidémie en cas de relâchement.
Même si les taux de positivité sont sans doute suffisamment bas pour, à mon humble avis, reprendre sérieusement l'activité économique et laisser les gens retourner gagner leur vie le plus normalement possible, il est nécessaire de faire ce qu'il faut pour « vivre avec ce virus ». Il faut aussi montrer un minimum de visibilité aux entrepreneurs pour permettre aux gens de gagner leur vie !
La vie humaine n'a certes pas de prix, mais elle a un coût dont les composantes humaines deviennent de moins en moins supportables ! Espérons aussi que toute la lumière sera faite sur les affaires de « méga-clusters » du Gharb et de Safi et que tous les responsables seront jugés et sévèrement punis au moins pour mise en danger volontaire de la vie d'autrui.
L'enquête qui été confiée à la Direction Centrale de la Gendarmerie Royale a déjà abouti à des mises en examen et il faudrait mettre les mis en cause en détention préventive ou au moins faire une saisie conservatoire de leur biens pour les empêcher de les « liquider » et se mettre préventivement en situation d'insolvabilité. Il faut aussi que les victimes et leurs familles se portent partie civiles afin d'être indemnisées au détriment des responsables.
Doit-on rappeler qu'on peut être porteur asymptomatique du COVID-19 (sans aucun symptôme) et le transmettre à toutes les personnes approchées sans précautions, or, à l'instar de beaucoup d'autres pays, le Maroc n'a aucune connaissance du nombre réel de personnes infectées.
Les bons chiffres de premières semaines n'étaient là que parce le confinement avait fortement ralenti la transmission du virus mais il semble maintenant trop tard pour en espérer autre chose qu'un ralentissement de l'épidémie pour éviter une surcharge des structures de soin et les décès additionnels qui s'ensuivraient.
Les chercheurs nous répètent que la peau de ce virus est faite d'une huile qui est diluée par les savons, qu'il se transmet à la bouche, au nez et aux yeux par la salive ou les postillons qui, sans projection (toux), se projettent à moins d'un mètre tout en sachant qu'il ne dure pas plus de quelques heures sur une surface inerte. En comprenant bien ceci, on saura ce qu'il reste à faire si l'on veut éviter de s'exposer et surtout exposer les autres au risque de contamination. Maintenant, « sortir du hammam (du confinement) n'est pas aussi simple que d'y rentrer » dit le dicton marocain et on cherche encore un moyen de nous en sortir puisque le proverbe ne dit pas que c'est impossible ! Ceci dit :
* Pourquoi n'a-t-on pas accéléré les tests quelques semaines plus tôt ?
* Pourquoi a-t-on pris une décision à fin juillet qui a précipité une partie de la population vers un risque accru d'accident sur des routes surchargées ?
* Après avoir interdit la prière collective du vendredi, pourquoi n'a-t-on pas d'interdit la célébration de l'Aïd El Adha qui comportait un double risque de création de foyers d'infection (contacts dans des marchés aux bestiaux incontrôlables suivis des regroupements familiaux élargis) ?
* Peut-on encore parler « d'exemplarité du Maroc« , eu égard aux évènements des dernières semaines, notamment les décisions maladroites du gouvernement face à une population très indisciplinée ?
Par Amin BENNOUNA, [email protected]
[1] Hayat Gharbaoui, "Fin du dépistage massif en entreprise, place au dépistage ciblé", Webmagazine "Médias24", 10 septembre 2020, https://www.medias24.com/fin-du-depistage-massif-en-entreprise-place-au-depistage-cible-12787.html
[2] Ministère de la Santé, Portail Officiel du Coronavirus au Maroc, Bulletins COVID quotidiens http://www.covidmaroc.ma/Pages/AccueilAR.aspx, Conférences de Presse Quotidiennes, https://web.facebook.com/ministere.sante.ma/videos/589852328286641
[3] Euronews, 23 Juin 2020, "L'immunité aux coronavirus humains pourrait ne durer que six mois selon une nouvelle étude", https://fr.euronews.com/2020/05/27/l-immunite-aux-coronavirus-humains-pourrait-ne-durer-que-six-mois-selon-une-nouvelle-etude
[4] Rédaction de Médias24, "Le virus va rester parmi nous au moins jusqu'à mars 2021", Propos de Ahmed Rhassane El Adib, Professeur exerçant en réanimation à Marrakech recueillis par Webmagazine Médias24, 23 septembre 2020, https://www.medias24.com/pr-adib-le-virus-va-rester-parmi-nous-au-moins-jusqu-a-mars-2021-13079.html?fbclid=IwAR0xHgwnGZbibnx-wX9lIY8dZ5WAAqqBuD-dkF1pUJvHF-yqxFSL9s0hLGY
[5] Wikipédia, "Définition de l'immunité grégaire", https://fr.wikipedia.org/wiki/Immunit%C3%A9_gr%C3%A9gaire
[6] Institut Pasteur, "Qu'est-ce que l'immunité collective ?", 15 Avril 2020, https://www.pasteur.fr/fr/espace-presse/documents-presse/qu-est-ce-que-immunite-collective
[7] Jalil Choukri, "Covid-19 : Plus de 1.100 foyers de contamination actifs au Maroc", Webmagazine Médias24, 18 septembre 20020, https://www.medias24.com/covid-19-plus-de-1-100-foyers-de-contamination-actifs-au-maroc-12993.html
[8] Naceureddine Elafrite, "Réanimation: où sont passés les 3.000 lits promis?", Entretien avec le Dr Jamal Eddine Kohen, Président de la Société Marocaine d'Anesthésie, d'Analgésie et de Réanimation et de la Société Marocaine de Médecine d'Urgence, Webmagazine Médias24, 16 août 2020 https://www.medias24.com/reanimation-ou-sont-passes-les-3-000-lits-promis-les-explications-du-dr-kohen-12421.html
[9] Ahmed Rhassane El Adib, Professeur exerçant en réanimation à Marrakech, Blog Personnel, le 3 septembre 2020, https://web.facebook.com/177204763007491/posts/692697864791509/?sfnsn=mo&extid=28N6eOW9kz7b7eTC&_rdc=1&_rdr
[10] Il s'agit des 34 Provinces dont le taux d'urbanisation est inférieur à 50%. Par ordre de ruralité décroissante il s'agit de : Fahs-Anjra, Aousserd, Chefchaouen, Taounate, Tahannaout, Zagora, Chichaoua, Azilal, Moulay Yacoub, Sidi Bennour, Tinghir, Ouezzane, Essaouira, Sidi Ifni, Kelaat Sraghna, Driouch, Taroudant, Sidi Kacem, Boulemane, Al Hoceima, Benguerir, Chtouka-Aït Baha, Tata, Settat, Youssoufia, Ouarzazate, Taza, Fquih Ben Salah, Sidi Slimane, El Jadida, Midelt, Tiznit, Errachidia, Guercif
[11] Haut Commissariat au Plan, "Pandémie COVID19 dans le contexte national", 9 Mai 2020, https://www.hcp.ma/Pandemie-COVID-19-dans-le-contexte-national-Situation-et-scenarios_a2504.html
[12] Hafid Soualhine, Hassan Badrane, "Bilan des efforts actuels pour lutter contre la COVID-19 au Maroc", BIOMATEC (Association des Biologistes Marocains), https://web.facebook.com/groups/521316971887826/


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