Bien que le premier trimestre 2020 enregistre une hausse des investissements publicitaires au Maroc de 4,4 % à 1,44 Md de DH, les effets du Covid-19 se sont bien fait sentir sur la période allant du 16 mars au 20 avril, selon Imperium. Malgré les annulations des dernières semaines, le premier trimestre 2020 enregistre une hausse par rapport à celui de l'année précédente. Les investissements publicitaires au Maroc s'élèvent en brut à plus de 1,44 milliard de Dirhams au terme du premier trimestre 2020, en hausse de 4,4% comparativement à la même période de 2019 et ce malgré les annulations de campagnes enregistrées ces dernières semaines. Selon les données dévoilées par Imperium, Data provider et fournisseur de solutions Big & Smart Data, la télévision reste le média qui accapare 31% du budget publicitaire soit environ 445 millions bruts dépensés. La radio et l'affichage représentent chacun 27% de ces investissements, soit 395 MDH chacun. Les 15 % restant se répartissent entre la presse (11% du budget), le digital (3%) et le cinéma (1%). Le trimestre a été marqué par une hausse de l'investissement en valeur par rapport au premier trimestre de l'année précédente de 27 % pour le digital, 23% pour la télévision, 4% pour la presse et 40% pour le cinéma. En ce qui concerne l'affichage et la radio, ils ont chuté respectivement de 3% et 6%. Selon les données d'Imperium, le secteur des télécommunications reste en haut du peloton avec 36% de PDM grâce aux investissements de Maroc Telecom (42% des investissements publicitaires du secteur), Wana Corporate (31%) et Medi Telecom-Orange (18%). Suivi du secteur Banques et Assurances (9,6%) et du secteur des Transports (6,7%). Selon Imperium, les investissements publicitaires jouent un rôle clé dans l'économie nationale, ils sont considérés comme un des indicateurs fondamentaux de la santé, du dynamisme et de la vivacité économique de chaque pays. Aussi, l'évolution de ce secteur et son impact positif sur la croissance économique n'est plus à démontrer. Et autant le dire, le tableau n'est pas rose ! Bien que la tendance ait été positive durant le premier trimestre 2020, une étude menée par Imperium, sur la période s'étalant du 16 Mars au 20 Avril, fait état d'une baisse de 27% comparé à la même période en 2019. « Mis à part la télévision et le digital qui ont connu respectivement une hausse de +6% et +4%, les autres médias ont vu leurs investissements chuter drastiquement. La presse (-62%), la radio (-38%) et l'affichage (-32%). Le cinéma quant à lui connaît un arrêt total de son activité en raison de la fermeture de toutes les salles du Royaume. Ces chiffres se traduisent sur le nombre de messages publicitaires également. Ceux-ci n'ont bien évidemment pu augmenter que sur le petit écran enregistrant ainsi une augmentation de +16,3% », selon l'étude. Malgré une baisse de 36% de ses investissements, le premier contributeur aux investissements publicitaires reste le secteur des télécommunications, avec un top 3 des annonceurs, inchangé. Par ailleurs, l'étude relève une baisse de 4% du nombre d'annonceurs sur le premier trimestre 2020 vs 2019. Depuis le début de la crise sanitaire, et comparativement à la même période en 2019, ce chiffre chute de 28%. Pour la période s'étalant du 16 mars au 20 avril, ce sont 912 annonceurs qui sont recensés contre 1271 en N-1 et cette tendance s'étale sur tous les médias à l'exception du digital. Autant dire que plus l'épidémie se prolonge, plus ses effets sur le secteur économique et par ricochet sur les investissements publicitaires se feront sortir.