La présentation des résultats de l'exercice 2018 fait ressortir des indicateurs financiers et techniques en hausse, ce qui atteste de la pérennité du régime. Il a été par ailleurs annoncé que la CIMR compte revaloriser les pensions de 1,5%, une hausse qui va entrer en vigueur à partir du premier juillet 2019. Le président de la CIMR s'est réuni avec la médias pour dévoiler les réalisations financières ainsi que le bilan actuariel au titre de l'année 2018. Il s'agit du deuxième exercice après la transformation du statut de la CIMR en Société mutuelle de retraite (SMR). Un changement qui n'est pas exempt d'impact sur les résultats de la Caisse qui a été amenée à constituer la provision mathématique de capitalisation pour un montant de 20,79 Mds de DH et ce conformément à la loi 64-12. Un montant qui a été intégré au 31 décembre 2017 dans les produits techniques qui se sont établis à 29,29 Mds de DH à fin 2018. Les charges techniques se sont élevées à 27,44 Mds de DH contre 26,12 Mds de DH en 2017. En ce qui concerne les charges techniques hors provisions mathématiques, celles-ci sont de 5,11 Mds de DH contre 4,794 Mds de DH en 2017. Il ressort un excédent technique (différence entre les recettes et les dépenses du régime) hors provision mathématique de 2,782 Mds de DH en hausse de 13% par rapport à l'exercice précédent. D'après Khalid Cheddadi, PDG de la CIMR, il s'agit d'un indicateur très important voire même un signal d'alarme pour les régimes de retraite. Lorsqu'il est négatif, cela veut dire que la Caisse de retraite est amenée à puiser dans ses réserves. Or pour la CIMR, ce résultat est en hausse depuis la réforme paramétrique de 2003. L'exercice 2018 s'est également soldé par un solde de provisions techniques (réserve de prévoyance plus provisions mathématique relative à la capitalisation et aux prestations échues et non payées) de 56 Mds de DH affichant une progression de 11,4% par rapport à 2017. En guise de rappel, le financement du régime de la CIMR est composé des contributions des affiliés et des revenus financiers. Les contributions globales ont progressé de 7,3%, soit 7.380 MDH contre 6.877 MDH en 2017. Elles ont progressé de 6% au cours des cinq dernières années. Les produits financiers net de charges représentent, en moyenne sur les cinq dernières années 39% des contributions retraite. En ce qui concerne les frais généraux, ils ont grimpé de 2% à 101 MDH contre 99 MDH en 2017. Le Benchmark du ratio de gestion de la CIMR par rapport aux caisses françaises montre qu'il leur est inférieur. Ledit ratio enregistre une baisse de 15% entre 2014 et 2018. A fin 2018, il est de 1,31%. Rationalisation de l'Excédent d'Exploitation Source : CIMR Le nombre des actifs cotisants a progressé de 3,3%. Dans le détail, le nombre des affiliés à la CIMR a progressé de 4,1% atteignant un effectif global de 667 794, répartis entre actifs cotisants, au nombre de 360 069 et ayants droits au nombre de 307 725. Nouveaux adhérents et entreprises radiées Source : CIMR En ce qui concerne les revenus financiers, les produits du patrimoine et plus-values, nets des charges, des pertes et des dotations et reprises sur provisions pour dépréciation de titres, se sont élevés à 3 044 millions de Dh à fin 2018 contre 2 873,03 millions de Dh en 2017, enregistrant une hausse de 6%. Dans un contexte financier morose, cette hausse est due, selon K. Cheddadi, à l'extension du portefeuille de placements, un portefeuille assez résistant et robuste et rentable. Le portefeuille CIMR est estimé, au 31 décembre 2018 à 63 219 millions de Dh en valeur de marché. La présentation des résultats fait ressortir des indicateurs financiers et techniques en hausse, ce qui atteste de la pérennité du régime. Il a été par ailleurs annoncé que la CIMR compte revaloriser les pensions de 1,5%, une hausse qui va entrer en vigueur à partir du premier juillet 2019. Aussi, le bilan actuariel fait-il ressortir que la projection du fonds de prévoyance répond aux deux critères de pérennité fixés par la charte de pilotage. Le fonds est ainsi constamment positif sur la durée de projection et la courbe de projection est ascendante en fin de période. Comme annoncé par Jaouad Mourabiti, Directeur Etudes, Organisation et Pilotage : « Avec les deux tables de mortalité, le fonds de prévoyance respecte les deux critères de pérennité à savoir toujours positif avec une tendance ascendante en fin de projection quelque soit le scénario adopté ». Etant donné que les résultats du bilan actuariel 2018 montrent que le régime est pérenne, le Conseil d'administration recommande de maintenir les paramètres du régime tels qu'ils ont été fixés lors de la réforme paramétrique de 2003.