10 L'aide internationale a commencé à arriver en Turquie, où le deuil national a été décrété pour sept jours. Le décompte des morts s'y établit, mercredi 8 février au matin, à 6 957. Il s'agit d'ores et déjà du pire bilan que la Turquie ait connu depuis le séisme de 1999, lorsque 17 000 personnes avaient péri, dont un millier à Istanbul. En Syrie, 2 547 morts ont été recensés à ce stade. Le bilan devrait « grimper considérablement, car des centaines de personnes restent piégées sous les décombres », selon les casques blancs (volontaires de la protection civile) dans les zones rebelles. Vingt-trois millions de personnes sont « potentiellement exposées, parmi lesquelles environ cinq millions de personnes vulnérables », a mis en garde l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé. « Toute l'aide nécessaire, quelle qu'elle soit » Les premières équipes de secouristes étrangers sont arrivées mardi. Selon le président turc, qui a déclaré l'état d'urgence pour trois mois dans les dix provinces touchées par le séisme, quarante-cinq pays ont proposé leur aide. L'Union européenne (UE) a mobilisé pour la Turquie 1 185 secouristes et 79 chiens de recherche auprès de 19 Etats membres dont la France, l'Allemagne ou la Grèce. Pour la Syrie, l'UE est en contact avec ses partenaires humanitaires sur place et finance des opérations d'aide. Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a promis au chef de l'Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, « toute l'aide nécessaire, quelle qu'elle soit ». Deux équipes de secouristes devaient arriver mercredi matin en Turquie. La Chine a annoncé mardi l'envoi d'une aide de 5,9 millions de dollars (5,50 millions d'euros) ainsi que des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d'urgence. Même l'Ukraine, malgré l'invasion de son territoire par la Russie, a annoncé l'envoi en Turquie de 87 secouristes. Les Emirats arabes unis ont promis 100 millions de dollars d'aide, et l'Arabie saoudite, qui n'entretient pas de liens avec le régime de Damas depuis 2012, a annoncé la mise en place d'un pont aérien pour venir en aide aux populations affectées dans les deux pays. En Syrie, l'appel lancé par les autorités de Damas a cependant surtout été entendu par son allié russe. Selon l'armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur les lieux pour aider les secours. Mardi, Washington a dit travailler avec des ONG locales en Syrie, insistant que ses « fonds iront bien sûr au peuple syrien, pas au régime [de Damas] ». (Avec LeMonde.fr)