Amnesty a appelé le gouvernement marocain à voter sur la résolution de l'ONU sur le moratoire sur l'application de la peine capitale. Elle demande ainsi à l'Exécutif de voter en faveur de la prochaine résolution sur le moratoire sur la peine capitale qui sera présentée à la 73ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies ce mois-ci. Elle évoque dans ce sens, les dispositions de la Constitution et appelle à l'élaboration d'un projet de loi sur l'abolition de la peine de mort dans la législation marocaine. Pour Amnesty, le vote de cette résolution présentée pour la 7ème devant le concert des nations, est une nécessité pour s'engager dans la dynamique mondiale en faveur de l'abolition de la peine de mort et constitue un indicateur jusqu'à quelle mesure les Etats adhèrent réellement aux droits de l'homme.« Notre appel émane du fait que le Maroc a fait des efforts pour promouvoir le respect des droits de l'homme et réagit favorablement à un certain nombre de mécanismes des Nations Unies pour la mise en œuvre de ses conventions et obligations internationales en matière de droits de l'homme », précise l'organisation.D'ailleurs, Amnesty International a souvent salué la politique pénale du Maroc avec le moratoire sur la peine de mort depuis 1993, mais reste préoccupée par le maintien de la peine capitale dans la loi, notamment le projet du Code pénal actuellement dans les circuits de validation. « Ce qui est contraire à l'esprit de la Constitution et n'est pas compatible avec la tendance mondiale en faveur de l'abolition de la peine de mort, ni avec les exigences des normes internationales et des chartes ratifiées ou auxquelles le Maroc a adhéré. Il va également à l'encontre de la concrétisation de son engagement à mettre en œuvre la volonté de renforcer la protection des droits de l'homme et la réforme judiciaire et juridique afin de consolider l'état de droit », ajoute l'organisation.