C'est aujourd'hui le 13 novembre que l'interopérabilité du paiement mobile a démarré. Les banques, les sociétés de transfert, les opérateurs télécoms et les régulateurs se sont donné rendez-vous aujourd'hui pour présenter leur dispositif. Bank Al-Maghrib a édicté, à cet effet, une Décision réglementaire qui prescrit des mesures concernant la protection des usagers de cet instrument de paiement. Lors de la présente rencontre Bank Al-Maghrib et l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) ont informé le grand public du lancement, en coordination avec l'ensemble des acteurs concernés notamment les banques, les établissements de paiement, les opérateurs télécoms et HPS Switch, d'un nouveau moyen de paiement par téléphone mobile appelé m-wallet. A rappeler que jusqu'à présent 11 établissements ont été agréés dont le CMI et les filiales des opérateurs télécoms. Le processus d'agrément n'est pas encore fini pour d'autres opérateurs souhaitant se positionner sur le terrain et offrir ce type de services. Pour quels enjeux ? L'impact attendu sur la période s'étalant de 2019 à 2024 est le suivant : 6 millions d'utilisateurs et 51.000 agents commerçants au terme de la cinquième année. Aussi, est-il tablé sur 1,3 Md de transactions en paiement mobile par an. Les enjeux du paiement mobile sont liés essentiellement à l'inclusion financière tout en limitant le recours au cash. D'ailleurs l'objectif du projet est de coopter une partie des 400 Mds de DH qui transitent aujourd'hui via le cash. En vue d'y parvenir trois cibles sont visées : la première urbaine digitalisée et bancarisée représente 20 Mds de DH, soit 10% du total; La deuxième population urbaine et périurbaine majoritairement bancarisée mais utilise essentiellement le cash, soit un montant de 210 Mds de DH et 60% de la cible; La troisième particulièrement rurale peu ou pas desservie par le secteur bancaire. Il s'agit d'un potentiel de 110 Mds de DH et 30% du flux de cash. En vue de mener à bien ce chantier de grande envergure en matière d'inclusion financière, cinq dispositions fiscales sont proposées y compris la suppression du droit de timbre sur le paiement mobile domestique. Mais c'est au gouvernement d'étudier de la pertinence de ces mesures pour le paiement mobile. A noter que ce moyen de paiement peut être émis sur un compte tenu soit par un établissement de paiement, soit par une banque. Il permet de réaliser, de manière électronique et dématérialisée, plusieurs opérations dont notamment : * Transferts d'argent de personne à personne (P2P) ; * Opérations de Paiement commerçant ; * Retrait (Cash out) et dépôt d'espèces (Cash in). Le détenteur d'un « m-wallet » peut réaliser ces opérations en renseignant le numéro de téléphone du bénéficiaire, lui même devant être détenteur d'un m-wallet, et ce quel que soit l'établissement qui tient le compte de ce bénéficiaire.