Ecrit par L. B. | Après la détérioration des conditions des employés de la Samir, toujours en attente d'une solution, en raison du non versement de l'intégralité des salaires ainsi que des cotisations sociales, le bureau syndical unifié de la Samir affilié à la confédération démocratique du travail (CDT) interpelle le ministre de l'emploi pour une réunion d'urgence. La raffinerie de la Samir n'a pas cessé de créer la polémique notamment depuis sa mise en liquidation en mars 2016. Un épisode noir dans l'histoire du Maroc dont les conséquences sont lourdes à plusieurs titres. Outre la question de la réouverture de la raffinerie sur laquelle le gouvernement refuse toujours de plancher sérieusement, la raffinerie fait face à un problème d'ordre social celui des employés. Rappelons que la liquidation judiciaire datant du 21 mars 2016 en vertu du jugement n° 38 du dossier n° 23/8302/2016 prévoit une autorisation de poursuivre l'activité et le maintien des emplois au profit des employés. Malheureusement, aujourd'hui ces employés vivent non seulement dans un flou total en l'absence de toute visibilité quant à la reprise de l'activité de la Samir, mais aussi font face à un bafouement de leurs droits. C'est ce que dénonce Najib Rami, secrétaire général du bureau syndical unifié de la Samir affilié à la confédération démocratique du travail (CDT), dans une lettre (dont nous détenons une copie) adressée au ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, le 28 octobre. Dans sa lettre, la CDT appelle ce dernier tenir en urgence une réunion afin de trouver une solution à la situation déplorable des salariés de la raffinerie. Selon Najib Rami, le responsable légal de l'entreprise ou le Syndic de la liquidation judiciaire a refusé, depuis la liquidation judiciaire, de verser l'intégralité des salaires au profit des travailleurs, a gelé l'indemnité d'ancienneté et s'abstient de payer les cotisations sociale notamment retraite (la CNSS et la CIMR), malgré la retenue de la part salariale, malgré les nombreuses réclamations à cet égard, soit directement par le syndic, soit en sollicitant l'intervention des instances du ministère de l'emploi à Mohammedia. Le non-paiement des cotisations par le syndic depuis plus de 7 ans aurait entrainé la détérioration de la situation sociale des salariés et des retraités affirme N. Rami. Beaucoup ont d'ailleurs dû jeter l'éponge par désespoir. Chiffres à l'appui, le nombre du personnel est passé de 1.100 à moins de 550 pour les emplois directs et de 2.500 à environ 300 pour les emplois indirects. Si à se demander si l'on veut avoir les salariés de la Samir à l'usure. Face à l'urgence, le bureau syndical unifié de la Samir affilié à la confédération démocratique du travail (CDT) appelle le ministre de tutelle à tenir une réunion urgente afin de discuter des conditions des employés de la Samir et de protéger leurs droits. Nous apprenons qu'à ce jour, le bureau syndical n'a toujours pas reçu de réponse du ministre Younes Sekkouri.