Le Centre de Compétences en Changements Climatiques (4C Maroc) organise, en collaboration avec Alinéa International et l'Université de Montréal, une formation sur les négociations climatiques internationales, grâce au soutien financier du ministère des affaires étrangères canadien (Affaires Mondiales Canada). A quelques semaines du démarrage des travaux de la COP27 en Egypte, cette formation, qui a lieu en hybride, au siège du 4C Maroc à Rabat et de manière virtuelle, concerne plus de 200 jeunes leaders issus de 30 nationalités africaines, et évoluant dans la fonction publique, le secteur privé ou associatif. Elle vise à munir les jeunes africains des connaissances nécessaires pour la compréhension de la gouvernance climatique mondiale et son application sur les négociations internationales. Cette formation se situe dans le contexte politique actuel mais considère comme point de départ l'histoire du régime climatique. Elle propose des outils pratiques, des analyses de situations actuelles et de cas dans le contexte de la coopération internationale et du multilatéralisme climatique. Au long des trois jours de formation, les participants bénéficieront de sessions réparties en modules théoriques et pratiques dispensés par des formateurs marocains et internationaux. La formation comporte également des modules de simulation pratique des négociations climatiques. Cette formation rentre dans le cadre des missions du 4C Maroc de renforcement des capacités des acteurs africains impliqués dans la lutte contre le changement climatique. Elle s'ajoute aux dizaines d'autres activités organisées chaque année au profit de la jeunesse africaine, à l'image de la Master Class Africaine du Changement Climatique, qui est une formation intense dispensée par le 4C Maroc et son projet PNUD, et dont le nombre de lauréats a dépassé 1.000. Contexte La Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique revient en Afrique. La COP de l'Action, la COP22 de Marrakech, a permis au Royaume du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de se positionner en véritable porte-voix de l'Afrique sur la scène des négociations climat. La COP27 en Egypte, en plus d'être orientée vers l'implémentation des engagements des Etats, sera la première à être tenue sous un droit international renforcé par la déclaration de l'Assemblée Générale des Nations Unies de l'accès à un «environnement propre, sain et durable » comme un droit humain universel, en juillet dernier, en adoption d'une résolution proposée par le Maroc, le Costa Rica, les Maldives, la Suisse et la Slovénie. Cette reconnaissance, jugée « historique » par le Secrétaire Général de l'ONU, devra contribuer à la réduction des injustices environnementales, à combler les lacunes en matière de protection et à donner des moyens d'action aux personnes, en particulier celles se trouvant dans des situations vulnérables, notamment les défenseurs des droits de l'homme en matière d'environnement, les enfants, les jeunes, les femmes et les peuples autochtones.