La situation économique et financière en 2021 confirme le redressement graduel de l'économie marocaine, souligne la note de conjoncture de la DEPF. A l'exception du tourisme et du transport aérien qui ont continué à subir, comme ailleurs dans le monde, les effets de la crise. Après avoir sombré dans la récession en 2020, le regain d'optimisme sur les perspectives économiques mondiales semble se confirmer en 2021 comme en attestent les derniers baromètres conjoncturels disponibles. Ainsi, l'année 2021 s'annonce clairement l'année du redressement de toutes les économies du monde, s'appuyant sur les mesures de relance déployées par les Gouvernements et la mise en œuvre des programmes de vaccination contre la COVID 19. Cependant, cette embellie demeure entachée d'incertitudes et de risques qui pourraient contrarier les dynamiques de reprise à l'œuvre. Il s'agit, notamment, de l'apparition de nouveaux variants de la Covid-19, de l'acuité des contraintes qui pèsent sur la sécurisation des approvisionnements et de l'orientation à la hausse des cours mondiaux des matières premières. Au Maroc comme à l'échelle internationale, la situation économique et financière en 2021 confirme son redressement graduel. Les mesures de soutien déployées par l'Etat depuis le déclenchement de la crise sanitaire, conjuguées aux bons résultats de la campagne agricole, ont favorisé un rebond exceptionnel de l'économie marocaine. Cette dynamique de reprise observée a concerné l'ensemble des secteurs, à l'exception du tourisme et du transport aérien qui ont continué à subir, comme ailleurs dans le monde, les effets de la crise. Cette situation a poussé les pouvoirs publics à adopter un plan d'urgence de 2 milliards de dirhams avec de nouvelles mesures de soutien au secteur touristique. Sur le plan de la demande, la reprise se confirme également, portée par la bonne figure des dépenses de consommation des ménages dans un contexte d'évolution modérée de l'inflation et d'amélioration des revenus. Il en est de même pour l'investissement dont l'effort s'est consolidé, bénéficiant de l'évolution favorable des importations des biens d'équipement et des recettes des IDE, la dynamique de créations d'entreprises ainsi que le maintien de l'effort d'investissement public, souligne la note de la DEPF. Du côté du commerce extérieur, les exportations marocaines se sont raffermies en 2021 avec un rythme soutenu et ont retrouvé leur dynamisme à deux chiffres, profitant de l'amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc. En parallèle, les importations ont enregistré une hausse remarquable en lien avec la dynamique de l'activité économique et la reprise de la demande intérieure. Compte-tenu de ces évolutions, les réserves internationales affichent un niveau très soutenu, représentant 6 mois et 17 jours d'importations de biens et services. Sur le plan des finances publiques, l'exécution de la loi de finances fait ressortir un bon comportement des recettes (taux de réalisation de 108%), notamment fiscales, qui a permis de compenser largement la hausse des dépenses. Cette évolution s'est soldée, à fin décembre 2021, par un déficit budgétaire avoisinant 6% du PIB, en amélioration de 1,6 point par rapport à l'année précédente. S'agissant du financement de l'économie, la croissance des crédits bancaires a légèrement ralenti à fin novembre. Cette évolution fait suite notamment à la baisse des crédits au secteur financier et au ralentissement de la croissance des crédits au secteur non financier. Les indices boursiers MASI & MADEX, ont clôturé l'année 2021 sur une évolution positive.