Comme annoncé par Challenge.ma le lundi 25 septembre 2017, l'industriel italien s'installe au Maroc. Magneti Marelli, filiale du groupe FCA (Fiat-Chrysler Automobiles), représentée par son PDG, Pietro Gorlier, a signé mardi 26 septembre 2017 à Rabat avec le ministre de l'Industrie, Moulay Hafid Elalamy, et le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, un accord portant sur l'implantation à Tanger d'une usine de production d'amortisseurs. Il s'agit du premier pas du groupe Magneti Marelli sur le plan industriel dans le Royaume, puisqu'il a déjà ouvert un magasin pilote à Sidi Maârouf via le réseau de Fiat-Chrysler Automobiles Maroc, il y a quatre ans. « Nous avons choisi le Maroc à cause de ses infrastructures, la qualité de ses ressources humaines, sa proximité avec l'Europe et aussi son positionnement de hub vers l'Afrique subsaharienne », a souligné Pietro Gorlier lors de la conférence de presse. Le groupe investira ainsi 37 millions d'euros, soit près de 400 millions de DH, pour la mise en place de cette usine dans la zone franche « Tanger Automotive City ». Elle s'étalera sur plus de 2000 m2, avec des possibilités d'extension ultérieures, avec une capacité de production en rythme de croisière d'environ 6 millions d'amortisseurs. Selon Pietro Gorlier, la production devrait commencer d'ici 2019. En matière de création d'emplois, l'usine devrait employer 500 collaborateurs d'ici 2025. Moulay Hafid Elalamy, pour sa part, a précisé que le projet bénéficiera de l'accompagnement de l'Etat. De son côté, Mohamed Boussaid a souligné que cette implantation confirme le positionnement du Maroc en tant hub industriel en Afrique. Notons que Magneti Marelli devrait se concentrer dans un premier temps sur la production d'amortisseurs pour les voitures et les véhicules utilitaires, avant d'élargir ses activités à d'autres produits. Il faut dire qu'avec la présence au Maroc des géants de l'industrie comme le groupe Renault (implanté depuis 2012) et le groupe PSA (démarrage de l'activité prévu en 2019), la production de l'industriel italien devrait connaître rapidement un pic. D'ailleurs, Pietro Gorlier ne cache pas son appétit. « Nous allons évoluer au Maroc au fur et à mesures des opportunités qui vont se présenter », a assuré le PDG, ajoutant que le Maroc pourrait devenir la base arrière du groupe pour se développer dans les pays subsahariens.