Les voyageurs de neuf compagnies aériennes sont interdits par les autorités américaines d'emporter ordinateurs portables et tablettes en cabine, sur les vols en provenance de dix aéroports internationaux de pays arabes et de Turquie. Les responsables américains justifient cette décision par un risque d'attentats « terroristes ». La nouvelle réglementation s'imposera aussi à tout citoyen américain empruntant un vol direct vers les Etats-Unis au départ de ces aéroports. En revanche, les membres d'équipage des compagnies concernées sont exemptés. Ces compagnies sont la Royal Air Maroc, Royal Jordanian, EgyptAir, Turkish Airlines, Saudi Airlines, Kuwait Airways, Qatar Airways, Emirates et Etihad Airways, opérant des vols directs vers les Etats-Unis. Elles ont quatre jours à partir de ce mardi 21 mars 2017 à 07H00 GMT pour appliquer cette décision. Tous ces appareils (ordinateurs portables, tablettes, consoles de jeux, liseuses, lecteurs de DVD, appareils photos...) devront être placés dans les bagages en soute des avions, ont indiqué des responsables américains. « L'examen de renseignements indique que des groupes terroristes continuent de viser le transport aérien et cherchent de nouvelles méthodes pour perpétrer leurs attentats, comme dissimuler des explosifs dans des biens de consommation », a expliqué l'un d'eux. Une cinquantaine de vols quotidiens seront ainsi affectés au départ de dix aéroports internationaux : Casablanca, Amman, Le Caire, Istanbul, Jeddah, Ryad, Koweït, Doha, Dubaï et Abou Dabi. Huit pays sont donc concernés, tous alliés ou partenaires des Etats-Unis: Le Maroc, la Jordanie, l'Egypte, la Turquie, l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, les Emirats arabes unis. Cette interdiction serait liée à une menace provenant du groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), actif au Yémen, a affirmé la télévision CNN, citant un responsable américain. Les responsables américains n'ont pas donné d'échéance à l'interdiction en cabine des appareils électroniques, mais ils ont prévenu : si les mesures ne sont pas mises en œuvre, les compagnies aériennes pourraient perdre leurs droits de voler vers les Etats-Unis.