L'industriel et homme d'affaires Karim Tazi réduit sa voilure dans le secteur des médias. Il vient de vider les caisses de la holding Kahina Trust qu'il avait créée en 2013 et qui devait porter ses ambitions dans le secteur des médias. Autrement dit, le fils d'Abdelaziz Tazi et un des principaux dirigeants du groupe familial, a remonté presque tout le cash dormant dans cette entité. L'opération s'est matérialisée par une réduction de capital de 28,4 millions de dirhams non motivée par des pertes et qui a ramené ce dernier à 1,1 million de dirham. Il faut dire que depuis sa sortie controversée en 2014 du magazine Telquel suite à un co-investissement qui a tourné court avec Khalid El Hariry (homme d'affaires et ex-député USFP), Kahina Trust était devenue une holding en veilleuse qui regorgeait de cash placé en SICAV, ce qui générait un menu rendement loin de rémunérer correctement les capitaux ainsi immobilisés. Il semblerait qu'après avoir étudié d'autres opportunités dans le secteur des médias, Karim Tazi s'est résolu à tourner cette page en réallouant la force de frappe dormante de Kahina Trust vers d'autres investissements productifs dont ceux portés dans l'immobilier par son autre holding Strelysia qui construit à Casablanca un appartement hôtel sur le boulevard Bir Anzarane et dont la livraison est prévue en 2017. Rappelons que le groupe Tazi est un groupe multi-métiers qui emploie près de 2.000 personnes et revendique un chiffre d'affaires de plus de 1,5 milliards de dirhams. Outre son vaisseau amiral Richbond qui fabrique depuis plus de cinquante ans les matelas de marque éponyme mais des produits de literie du leader mondial Simmons, le groupe est présent dans la plasturgie, l'agro-alimentaire, l'immobilier et la logistique. Depuis 2015, son champ d'intervention géographique s'est étendu à l'Afrique de l'ouest avec une première usine en Côte d'Ivoire dont la livraison serait imminente.