Plus d'électricité pour les régions du Sud du Maroc, c'est la raison qui a poussé Nareva à investir 4 milliards de dirhams dans un parc éolien à Boujdour. La société Energie éolienne du Maroc (EEM), filiale de Nareva, vient de conclure les accords de financement de ce projet baptisé « Aftissat ». Ce parc éolien, labélisé COP22, aura une capacité de 201,6 MW. Le projet prévoit aussi la construction d'une ligne électrique 400 Kv sur un linéaire de 250 Km qui permettra de raccorder le parc Aftissat au poste de l'ONEE de Laâyoune.
Ce projet permettra donc de renforcer les infrastructures électriques dans le Sud. Il contribuera en particulier au raccordement de la ville de Dakhla au réseau électrique national.
Le financement sera assuré à la fois par un apport en fonds propres des actionnaires d'EEM que sont Nareva (75%) et la CIMR (25%), en plus d'un financement bancaire auprès d'un consortium bancaire marocain composé d'Attijariwafa bank et de la Banque Centrale Populaire.
La mise en service du parc est prévue en décembre 2018. Il permettra d'alimenter en électricité l'équivalent de 1,5 million d'habitants et d'éviter l'émission de 700,000 tonnes de CO2 par an. Plusieurs entreprises marocaines participeront à sa réalisation du fait de son taux d'intégration industriel de 60%. Le projet permettra la création de 900 emplois directs et indirects dès le début de la construction du parc. Une fois mis en exploitation, une centaine de nouveaux emplois seront créés. C'est le 5ème projet de Nareva dans le cadre de la loi 13-09 ayant libéralisé la production et la commercialisation de l'électricité produite à partir des énergies renouvelables. Le parc de Boujdour portera ainsi la puissance totale installée par Nareva dans le cadre de cette loi à 505 MW. LafargeHolcim Maroc, le groupe OCP, Sonasid, Ciment du Maroc, Managem, la SNEP et Air Liquide Maroc figurent parmi les clients de ce nouveau parc. Nareva compte contribuer avec ce nouveau projet à l'atteinte des objectifs fixés par la stratégie énergétique nationale à l'horizon 2030. Cette stratégie prévoit un mix énergétique dont 52% de la puissance installée sera à base d'énergies renouvelables.