Le groupe Nareva a réalisé en 2013 un chiffre d'affaires de 300 MDH. Outre les trois parcs éoliens d'Akhfennir, Haouma, dans le Nord, et Foum El Ouad à Laâyoune, Nareva poursuit la construction du parc de Tarfaya. Le lancement du projet devrait se faire avant fin décembre. En 2020, le Maroc devrait être capable de lever la contribution des énergies renouvelables au mix énergétique à 42% de la puissance installée. Les activités d'énergie solaire, éolienne et thermique devraient contribuer à hauteur de 2.000 MGW chacune; une réalisation conditionnée, bien évidemment, par le respect des échéances fixées en amont. En ce qui concerne l'éolien, le holding Nareva a réalisé jusqu'à présent trois parcs éoliens au Sud (à Akhfennir et à Foum El Ouad à Laâyoune) et dans le Nord du royaume (parc éolien Haouma) à travers sa filiale Energie éolienne du Maroc (EEM). Ces trois parcs éoliens constituent un portefeuille de 203 MW que la filiale exploite actuellement. Destinée à «de grands clients industriels éligibles», les trois parcs ont coûté environ 3 MMDH pour un productible de 770 GWT. En 2013, la production du holding a permis la réalisation d'un chiffre d'affaires de 500 MDH. «Effectivement, c'est le chiffre d'affaires que nous avons réalisé l'année précédente. Il ne faut pas oublier que pour la réalisation de ces trois projets, les sponsors (Nareva et la CIMR) ont contribué à hauteur de 30% (750 MDH) en fonds propres, contre un montant de 2,25 MMDH, constitué par des dettes», précise Ahmed Nakkouch, PDG de Nareva Holding. Partenariats Suite à un appel d'offres international, Nareva Holding poursuit actuellement la construction du parc éolien de Tarfaya. Réalisé dans le cadre d'un partenariat public-privé avec le groupe GDF-Suez, avec lequel Nareva est entré en cette circonstance en joint-venture, le projet est d'une puissance de 300 MW et devra contribuer, seul, à hauteur de 15% de l'objectif national d'installer 2.000 MW éolien à l'horizon 2020. «Ce projet permettra une économie qui équivaut à environ 200 millions de dollars. Nous comptons procéder au lancement avant la fin de l'année 2014», précise le PDG de Nareva. Sur un autre registre, le projet a permis à d'autres partenaires de développer leur capacité de production afin de répondre aux commandes de Nareva. Il s'agit, à titre d'exemple, de DLM Maroc qui construit les éoliennes pour le compte du projet Tarfaya. «Le partenariat avec Nareva a requis l'augmentation de la capacité de l'opérateur afin de pouvoir assurer la production des machines», termine Nakkouch. Point de vue Ahmed Nakkouch PDG de Nareva Holding Les grands chantiers de Nareva Nareva Holding est spécialisé dans la production d'électricité et de la gestion du cycle de l'eau. Jusqu'à présent, un investissement de 3 MMDH a permis au holding de lancer trois parcs éoliens, à savoir les projets d'Akhfennir, de Foum El Ouad, et de Haouma dans le Nord. Une enveloppe de 1,6 MMDH sera dédiée à l'extension du parc éolien d'Akhfennir afin d'en doubler la capacité. En ce qui concerne le projet de Tarfaya, réalisé en collaboration avec le groupe français GDF Suez -les deux partenaires détenant 50% du capital du projet- il sera opérationnel avant la fin de l'année 2014. Nous menons également le projet de la centrale de charbon de Safi, dont la production sera dédiée exclusivement à l'ONEE dans le cadre d'un contrat d'une durée de 30 ans. Actuellement, le projet en est à un stade de développement avancé et le contrat de financement a déjà été signé. De même pour les contrats avec les clients: sur une échelle globale, le cadre législatif marocain prévoit deux formes de contrats. Dans le cas de Masen, il s'agit d'un partenariat public-privé conditionné par une procédure d'appel d'offres. La deuxième forme prévoit la signature de contrats qui varient entre 20 ans pour l'activité de l'éolien, 25 ans pour le solaire et 30 ans pour le thermique; une période après laquelle les projets peuvent être reconduits une seule fois et passent gratuitement à la possession de l'Etat par la suite. La loi 39.10 La loi 39.10 promulguée en 2010 a permis la libération de l'exploitation de l'énergie au Maroc. Les principales dispositions ont permis la production et la commercialisation d'électricité à partir des ressources renouvelables à des clients raccordés au réseau électrique national ou à un organisme désigné par l'Etat tels que l'ONEE et MASEN. Les dispositions de la loi soumettent en outre les installations de production d'énergie à partir de sources renouvelables, dont la capacité est supérieure à 2MW, à un régime d'autorisations. La réalisation des installations est soumise, quant à elle, à une autorisation provisoire, tandis qu'une une autorisation définitive est requise pour l'exploitation de ces installations.