Lors de son déplacement du mardi 6 novembre à Nouakchott, Mohamed El Kettani, PDG d'Attijariwafa bank, a eu une longue entrevue avec le président mauritanien Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Ce dernier a donné toutes les garanties nécessaires pour la bonne marche du projet de la filiale de la banque marocaine en Mauritanie. «Le projet entend offrir de nouveaux produits bancaires sur le marché mauritanien, destinés tant aux particuliers qu'aux PME, en accompagnant les réformes initiées par le gouvernement de Nouakchott dans le domaine économique», selon les mots d'El Kettani. Plus prosaïquement, le groupe compte profiter du développement spectaculaire de l'économie mauritanienne, qui a connu en 2006 un taux de croissance de 26% selon le Fonds monétaire international (FMI), dopée par les découvertes et l'exploitation de gisements de pétrole, de gaz et d'or. L'ouverture de cette filiale vient après celle de la BNP Paribas, qui a obtenu au cours de l'année l'agrément de la BCM, Banque Centrale Mauritanienne, pour ouvrir sa filiale à Nouakchott. La BNP Paribas Mauritanie, qui a démarré ses opérations en 2007, est constituée d'un capital réparti entre la DEG (Deutsche Entwicklungsgesellschaft) à hauteur de 20%, le Proparco, filiale de l'AFD (Agence Française de Développement), à hauteur de 20% et le Groupe BNP Paribas. Par ailleurs, il faut rappeler que le groupe mauritanien Ballouhey SA a créé une banque le 16 janvier 2006, la BII (Banque Internationale d'Investissement), en partenariat avec la Banque australienne (BEI). Après la Mauritanie, le groupe va s'attaquer à la Libye.