L'entrée en force du groupe Amhal dans la sphère immobilière date de 2007. Ses projets sont nombreux. Retour sur le parcours d'un ex-pétrolier reconverti en industriel de produits de grande consommation, doublé d'un opérateur immobilier. Il y a seulement quelques mois que Mustapaha Amhal, président du groupe PGC a procédé à la réactivation de l'activité immobilière de son groupe. Disposant d'un foncier important, son intervention dans la pierre ne date pas d'aujourd'hui certes, mais c'est en 2007 qu'il a décidé de donner de la rigueur à cette branche, inspiré par les belles réalisations du secteur et ses perspectives de développement. Ses projets lancés sont tous effectués dans le cadre d'une association. On peut citer parmi ses partenaires la filiale immobilière du groupe Akwa et Idou Lehyen, propriétaire de la chaîne hôtelière Idou avec lesquels il s'est lancé dans un programme de construction de 3.000 logements à Tamnsourt dans la région de Marrakech et dont la première tranche vient d'être finalisée. Amhal marque aussi sa présence dans l'immobilier de bureau. A travers son partenariat avec le fonds d'investissement anglais South Bridge Capital , il lance une chaîne hôtelière de trois étoiles sous la marque Leisure Inn et un projet d'immobilier de bureaux à Sidi Maârouf, tous les deux en cours de construction. Une armada de projets qui font de lui un acteur de taille dans le secteur de l'immobilier. Mais indéniablement, dans tout le parcours de Mustapha Amhal, c'est l'année 2005 qui est la plus marquante. Durant cette année, ce lauréat d'un MBA en mathématique et Business Administration de la Texas Christian University à Fortworth et diplômé de Harvard Business School, crée la surprise en cédant le pôle pétrolier Somepi à son concurrent Akwa. Il déclare alors qu'il veut se concentrer sur la grande consommation. Paradoxalement, c'est ce même Amhal qui à la mort de son père, commence par restructurer le groupe en renforçant le pôle gaz. Une alliance avec la Samir en 2002 ne fait que renforcer la présence de Oismine dans l'énergie. Tout semble aller pour le mieux pour le groupe familial qui, comme tous les groupes de sa trempe, annonce sa volonté de se diversifier. Il met alors un pied dans les produits de grande consommation, un créneau qui le séduira aussitôt. Dans la foulée, il crée une usine à Mohammedia pour la fabrication de produits détergents, lance la marque Ice Cola et affiche de gros appétits pour mettre un pied dans l'huile de table aussi. Son association avec les Saoudiens pour créer la filiale marocaine capote au bout de quelques mois seulement suite au retrait d'Amhal du tour de table. Il souffre de la pression des banquiers qui n'arrêtent pas de réclamer un remboursement des dettes. Est-ce la raison pour laquelle il a vendu Somepi ? Hormis la version officielle qui soutient cette hypothèse, les réponses divergent. En tout cas, contraint ou pas, son retrait du monde pétrolier a été le point de départ pour une ascension dans le domaine de la grande consommation et depuis peu dans l'immobilier. ◆