C'est avec éclat qu'ont été clôturées, la semaine dernière, les riches programmes de célébration du cinquantenaire de la Cour Suprême, notamment marqué par un Message Royal aux participants annonçant une «réforme profonde et globale» de la justice au Maroc. Le Souverain est revenu à la charge en insistant sur l'ouverture imminente d'un vaste chantier impliquant toutes les composantes de la famille judiciaire dans le Royaume pour mener à bon port une «réforme radicale et déterminante». Le Monarque a souligné que «Cette commémoration incarne une ère foisonnant de chantiers pour l'édification d'un Etat marocain moderne, ayant pour socle la monarchie constitutionnelle, démocratique et sociale, et pour piliers le renforcement de l'Etat de droit et les institutions, l'attachement au principe de la séparation des pouvoirs, la consolidation de la règle de la primauté de la loi et l'administration de la justice dans l'équité». A l'audience du 22 novembre au Palais Royal de Fès, le premier président de la Cour Suprême, Driss Dahak, a retracé la genèse de la plus haute instance judiciaire du pays et énuméré les activités organisées, dans les régions et au niveau national, à l'occasion de ce cinquantenaire. Le bilan jurisprudentiel, près d'un siècle d'histoire des jugements rendus, a été publié sous forme d'ouvrages et de CD-Roms en plusieurs langues. Comme ont été rendues publiques les décisions judiciaires prononcées à l'adresse du Maroc par les Cours suprêmes française et espagnole couvrant la période du protectorat.