L'enseignement supérieur et la région de Casablanca se dotent d'une université privée d'envergure internationale, «Mundiapolis». C'est le fruit du partenariat du savoir et de l'investissement privé. De l'argent, du savoir-faire et des partenariats internationaux de qualité. Le tout a donné naissance à un projet de campus privé d'envergure internationale appelé Mundiapolis. Après huit ans de recherche, Abderahmane Lahlou trouve enfin une solution à son problème de foncier, sur lequel butait depuis 2001 son rêve d'université privée. Et c'est à l'aéropôle de Nouaceur, sur un terrain de 3 ha, qu'il élevera Mundiapolis campus privé, un projet qui mobilisera 150 MDH. L'expérience de Abderrahmane Lahlou dans l'enseignement privé ne date pas d'hier. Il est président du groupe scolaire Madina. Dans l'enseignement privé, on gagne de l'argent certes, mais aussi de la notoriété. A. Lahlou a gagné la confiance d'un grand groupe agroalimentaire, Moroccan Food Processing (MFP), qui mise sur son expérience et sa réputation. Cette même notoriété est derrière le succès mondial de ce projet de campus privé. Car Mundiapolis offre 20 filières de formation double diplômante avec des universités prestigieuses de France, du Canada, d'Angleterre et de Suisse, et qui se déploient du DUT jusqu'au doctorat (LMD), aux côtés des filières d'excellence, constituées par les parcours grandes écoles de commerce et d'ingénieurs. Parmi ces enseignes, Mundiapolis Campus privé a choisi un partenaire de référence, l'université de Nice Sophia-Antipolis, avec laquelle un contrat incluant l'enseignement, l'échange de professeurs et d'étudiants ainsi que la recherche scientifique, a été signé. Recherche, incubation et créations d'entreprises La nouveauté, c'est qu'un étudiant de Mundiapolis a la possibilité d'étudier un semestre au Maroc et de poursuivre ses études durant le deuxième semestre dans l'université partenaire, selon la filière choisie. L'échange couvre aussi la mobilité des étudiants. Les dirigeants du campus nourrissent aussi des ambitions régionales et continentales, dans ce sens où des étudiants africains peuvent s'y inscrire, des études à distance (e-learning) étant disponibles. D'autres avantages sont offerts : l'école doctorale, qui incarne l'activité recherche développée au sein même de Munidapolis. En outre, une offre incubation est destinée aux entreprises en voie de création. Du conseil, de la formation mais aussi, et c'est possible, du financement des modalités de création sont offerts. Les études débuteront dès la rentrée 2009-2010. D'ici là, la première tranche du projet, qui a mobilisé une enveloppe de 90 millions de DH et qui accueillera 1600 étudiants, sera fin prête. Bien entendu, le confort des étudiants a été pris en compte. D'abord l'accès. Le transport sera assuré via des lignes directes de M'dina Bus. En plus, une gare ferroviaire à 200m du campus verra le jour prochainement. Cette première partie du campus offrira 20 lits pour les étudiants qui ne peuvent faire la navette. C'est peu. Non, cette capacité grandira avec l'offre aérocampus, projet d'une université allemande sur l'aéropôle de Nouaceur. La deuxième tranche, qui sera achevée dans les 3 années à venir, offrira une capacité d'accueil totale à Mundiapolis de 6500 étudiants. Parmi les conseillers dans la gestion de ce grand projet, on trouve des entrepreneurs. L'idée est de créer des formations adaptées aux besoins de l'entreprise, notamment dans les domaines pointus technologiques (génie industriel...). Quant au succès de cette première rentrée universitaire «privée», A. Lahlou fera jouer son réseau étendu dans l'enseignement privé pour le garantir. Pour les cadres des entreprises, il y aura une offre de formation continue dans des spécialités autres que celles qu'offre l'Office de la formation professionnelle. A. Lahlou s'étaye sur l'étude de la société financière internationale relevant de la banque mondiale, qui a montré la nécessité de création d'une université privée à Casablanca. La mission publique de Mundiapolis est sauvegardée. Le coût de l'enseignement oscille entre 50.000 et 55.000 DH. Pas cher, puisque d'autres recettes combleront ce manque à gagner (restauration, cafés...). Rien n'est laissé au hasard, le moindre détail a été minutieusement étudié. MFP, acteur majeur dans l'agroindustrie L'actionnaire majoritaire de Mundiapolis, Moroccan Food Processing, fondé par Haj Hamza El Eulj, est un acteur principal de l'industrie agroalimentaire. Depuis sa création en 1995, Moroccan Food Processing a su s'imposer comme leader dans la préparation et le conditionnement de jus de fruits, de conserves végétales et de fruits et légumes surgelés. Transmis de père en fils, le savoir-faire MFP est associé aux technologies les plus modernes. Certains de ses produits sont d'ailleurs connus par le consommateur marocain : Al Boustane (jus de fruits), Idéal (levure)...